Louis Guillaume Joseph d'AUDEBARD DE FERUSSAC, né le 18/12/1821 à Paris
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Saint Cyrien 1843
Nommé Sous Lieutenant le 1/10/1843 au 51e régiment d'infanterie.
Lieutenant le 20/10/1847
Capitaine le 6/12/1850. En 1852, il rejoint le 1er régimet de Zouaves. Il est blessé à la bataille de l'Alma d'un coup de feu à la face qui lui traverse l'oreille gauche. .
De Ferussac et nommé Chef de bataillon le 8/4/1855, il passe au 27e régiment d'infanterie, puis prend le commandement du 17e bataillon de chasseurs à pied le 7/7/1855. Le bataillon est sérieusement engagé le 8/9/1855 lors de l'attaque du Petit Redan :
"A 7 heures du matin, le bataillon prend les armes et se rassemble. On le croirait prêt à partir pour une fête ou pour une revue. Les chasseurs revêtus de leur plus brillante tenue, en tunique et en épaulettes, la tente abri en bandoulière, munis de viande froide et de biscuits pour 36 heures, semblent impatients de combattre. Devant le front du bataillon on lit la proclamation du général Bosquet. Les compagnies, en silence, vont occuper les tranchées d'où l'on partira tout à l'heure pour l'assaut.
Jusqu'à midi, abrités derrière les parapets, les chasseurs écoutent la canonnade furieuse de notre artillerie qui couvre de projectiles les positions russes. A 80 mètres est le Petit redan que le bataillon doit enlever.
A midi moins cinq la canonnade cesse, un silence profond règne sur le cham de bataille, les chasseurs émus de préparent à bondir. Midi. Une fusée s'élance, signal de l'assaut. " En avant " crie le commandant de Ferussac. Une immense clameur lui répond. Les clairons sonnent la charge. Le bataillon s'élance hors des tranchées et se précipite au pas de course sur le petit redan. Il atteint le sommet du glacis. Une décharge épouvantable l'accueille, couche trois officiers, sept sous-officiers, vingt chasseurs par terre. Mais les chasseurs, emportés par leur élan, sautent dans le fossé qui précède l'ouvrage, escaladent le parapet et sautent sur les Russes.
C'est alors un sauvage corps à corps, à coups de baïonnettes, à coups de crosses, à cups de pierres.
Sous cette poussée formidable, les Russes, malgré leur bravoure, ne peuvent tenir. Ils lâchent pied et s'enfuient vers la Batterie Noire, une batterie russe à 200 mètres en arrière.
Le bataillon est maître du Petit Redan, il souffle un instant, repart en avant contre la batterie Noire, l'atteint l'escalade. Le fanion du bataillon est planté sur l'ouvrage. Mais comme le bataillon se rallie sur la position, une colonne russe formidable revient sur nous. La brigade Saint Pol, dont nous faisons partie est refoulée, avec elle nos chasseurs doivent se retirer. Ils le font la rage au cœur et se cramponnent sur le terrain. Mais les Russes sont trop nombreux. Le général de Saint Pol, désespéré se jette en avant de sa brigade et veut la ramener au combat. Mais devant le feu terrible qui part des lignes russes, il ne peut empêcher les hommes de reculer. Il tombe mortellement frappé. Les Russes arrivent sur lui. Il va tomber entre leurs mains, mais un chasseur du bataillon le ramène sur ses épaules dans nos lignes.
Le bataillon, forcé de reculer, mais semant ainsi sa retraite d'actes d'héroïsme, occupe à nouveau les tranchées d'où il était parti. Jusqu'à trois heures du soir on essaie, mais en vain, de reprendre le Petit Redan.
Le commandant de Ferussac, qui a vu tomber autour de lui, généraux, colonels, lieutenant colonels, prend le commandement de la brigade et la rallie dans la tranchée pour résister à une attaque de nuit. (Historique du bataillon).
Cet echec ne remet pas en cause la victoire de la journée, obtenue par la prise du fort de Malakoff par la division du général de Mac Mahon.
Lors de la campagne d'Italie, le bataillon s'illustre un nouvelle fois, lors de la bataille de Montebello. De Ferussac est alors promu Lieutenant Colonel le 20/5/1859 au 52e régiment d'infanterie.
Nommé Colonel le 13/8/1865 au 71e régiment d'infanterie.
La régiment combat au sein du 3e corps de l'armée du Rhine et fait toutes les batailles autour de Metz ; A Borny (14/8) où son 3e bataillon est décimé ; à Saint Privat (18/8) et à Servigny (31/08) où le colonel de Ferussac est blessé d'une ballse au bras dans les premières minutes du combat.
Il est promu Général de Brigade en avril 1871, mais meurt le 24/4/1871 à 49 ans.