Victor Louis François FEVRIER, Né le 21/10/1823 à Grenoble
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La signature du général Fevrier
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Elève de Saint Cyr en 1841 (108e sur 211), il sort de l'école Sous lieutenant au 19e RI en 1843. "C'était alors un vrai sous lieutenant, vigoureux, infatigable, ardent au plaisir, mais en même temps amoureux de son métier et servant avec fanatisme" ("Nos généraux" de Beauvoir - 1885)
Il est promu Lieutenant en 1848 et en 1851, ses états de service mentionnent une participation aux opérations de repression des mouvements populaires contre le coup d'Etat de Napoleon III.
Promu Capitaine
en 1851. "Il commença à s'occuper de la tactique de l'infanterieet s'adonna à des études approfondies qu'il continua durant toute sa carrière et qui ont fait de lui un tacticien de premeir ordre dont la réputation a été consacrée dans toutes les grandes manoeuvres de ces dernières années et à qui sont dues d'importantes et utiles réformes dans le maniement de l'infanterie "(idem). Affecté au 1er régiment de Zouaves en 1852, il fait campagne en Afrique de 1852 à 1854, puis en Crimée (1854-1856). "Au retour d'une reconnaissance, il eut son cheval traversé par un boulet et fut précipité par le choc dans une tranchée. Il eut la rotule droite fendue, blessure inguérissable qui, aujourd'hui encore, entraîne de brusques déboîtements des os de la rotule, avec d'intolérables douleurs, heureusement de courte durée" (idem). Il recoit la croix de Chevalier de la Légion d'Honneur (1856), ainsi que l'Ordre du Medjidié et la médaille de Crimée (GB)0Nommé Chef de bataillon au 30e RI (1856), il participe à la campagne d'Italie où il est blessé d'un coup de feu. Après la campagne, il rejoint le régiment des Zouaves de la Garde dont il conduit un bataillon à Nice pour servir de garde d'honneur à l'Impératrice qui y passait l'hiver.
En 1863, il est nommé attaché militaire au Danemark. "Le roi Frédéric VII l'avait en grande estime et l'honorait d'une véritable amitié. L'année suivante, le commandant février suivait la campagne du Schleswig Holstein - on peut même affirmer qu'il eut, en dehors de toutes coopération officielle, une influence marquée sur la direction des opérations." (idem). Il est nommé Lieutenant colonel (1863) et Commandeur de l’Ordre du Dannebrog. Revenu en France, il passe au 3e régiment de Zouaves en 1866.
Février est promu Colonel au 77e RI en 1868 (45 ans). En 1870 son régiment est engagé à Forbach et dans les combats autour de Metz. "Le 18/8/70 lors de la bataille de St Privat, il fut une fois de plus atteint d'une horrible blessure qui le fit considérer comme perdu sans espoir. Une balle pénétrant sous l'oreille, à une centimetre de la carotide, lui cassa la machoire et sortit au milieu de la joue. Comme il gisait, etouffé par son sang, près de rendre le dernier soupir, son porte drapeau eut la présence d'esprit de lui ouvrir avec son couteau la bouche toute contournée et brisée, de la débarrasser des caillots de sang coagulé qui l'obstruait et de lui insufler de l'air. Il fut transporté chez une dame de charité à Metz, pendant plusieurs jours on desepéra de lui ; il dompta la mort cependant, mais sa convalescence le laissiat dans un tel état qu'après la reddition les Allemands le renvoyèrent dans ses foyers comme invalide." Il est fait Commandeur de la Légion d'Honneur.
Nommé Général de brigade en 1871 (chargé de l’instruction des mobilisés de Lyon, il est surnommé le "père bandeau" en raison de sa blessure encore non guérie), puis prend le commandement de la subdivision du Rhône. En 1873, reçoit le commandement de la subdivision de l’Ain.
Nommé Général de Division en 1878, il commande successivement la 25e DI (1878-1882), le 15e Corps d’armée (1882-1883) et le 6e Corps à partir de 1883. GO LH en 1882. Chevalier de 2e classe de l’ordre de St Stanislas (Russie), médaille coloniale « Algérie ». Président du comité technique de l’infanterie en 1883. Nommé membre du CSG en 1883, Grand Croix de la Légion d'Honneur en 1887, il reçoit la Médaille militaire en 1888.
"Le général Fevrier est un homme excellent, de grand coeur, adoré des siens, spirituel, passablement railleur avec les hommes, d'un galentrie de gentillhomme avec les femmes, de relations sûres et garéables, nature généreuse qui appèle l'affection et le dévouement. Musicien délicat, il possède une jolie force d'amateur sur le violon."
Photo Petit (Paris)
Il passe au cadre de réserve en 1888. Réputé unanimement pour son intelligence, son apparence et sa connaissance technique, démontrée lors de toutes les manoeuvres « un des meilleurs manoeuvrier de l’armée.
Il est grand chencellier de la Légion d'Honneur de 1889 à 1895.
Décédé en 1908