Le 4e régiment de Hussards
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Historique sous le IInd
Empire et la IIIe République
(1850-1914)
Le 4e Hussard (Colonel Général) est désigné pour partir en Orient avec le 1er Hussard. Il embarque à Marseille le 12 juin 1854 et arrive à la fin du mois à Gallipoli, remonté en chevaux trouvés sur place. Le régiment hiverne à Varna et rejoint la Crimée en mai 1855. Après la prise de Sébastopol, il est envoyé à Eupatoria en septembre et se distingue le 29 septembre 1855 à la bataille de Kanghil en capturant plusieurs canons russes.
En 1860 il est envoyé au corps d'occupation de Rome. Durant la guerre de 70, il est au 7e Corps d'armée et participe à la bataille de Sedan.
De 1880 à 1887, il est en Algérie et participe à la campagne de Tunisie.
Eugène Antoine Horace de Choiseul Praslin Né le 23/2/1837 à Paris, c'est le fils d'une lignée prestigieuse. A 10 ans, Horace a la douleur de perdre sa mère et son père dans un scandale qui fera date dans l'histoire de la monarche de juillet, son père ayant en effet assassiné sa mère et s'étant suicidé quelques mois plus tard. Engagé brièvement dans la marine à 16 ans, au déclanchement de la guerre de Crimée, il s'engage au 1er régiment de Hussards pour partir en campagne. Envoyé en Crimée en octobre, il passe au 4e régiment de Hussards le 20 novembre 1854. Il en porte ici la magnifique tenue, réhaussée par le dolman garance et le pantalon bleu. Horace de Choiseul Praslin va faire deux campagnes avec ce
régiment, d'abord en Crimée (1854-1856), puis en Italie
(1859). Son nom lui vaut d'être nommé à des postes de renom, après de
généraux, mais si ces fonctions exposées lui permettent de s'illustrer, il
apparaît qu'il ne porte pas chance aux généraux auprès de qui il
sert : L'autorité militaire semble peu rancunière puisqu'il est promu Sous Lieutenant au régiment le 11/8/1859. En novembre 1860, il rejoint le régiment des chasseurs à cheval de la Garde Impériale et y sert jusqu'en novembre 1864, date de sa permutation au 2e régiment de Chasseurs. Il quitte l'armée en 1866 et débute une carrière politique. Député du corps législatif de 1869 à 1870 (dans l'opposition libérale à l'Empire), représentant en 1871, puis de nouveau député entre 1876 et 1885, puis de 1889 à 1893 dans les rangs républicains, il sert une année comme sous secrétaire d'Etat aux affaires étrangères dans le ministere Ferry (1880). Il est mort le 6/12/1915. Photo Disdéri (Paris) |
Eugène Jean Baptiste Garcin Né le 15/11/1822 à Besançon, il s'engage comme chasseur au 1er régiment de chasseurs d'Afrique le 20/12/1839. Passé comme brigadier aux Spahis de Bône en décembre 1843, puis aux Spahis de Constantine en mars 1844, il est nommé maréchal des logis au 3e régiment de Spahis. Libéré en décembre 1846, il se réengage au 2e chasseurs puis passe au 10e régiment. Après cette carrière de sous officier, essentiellement passée en Algérie, il est nommé Sous Lieutenant le 13/2/1850 au 4e régiment de Hussards. Lieutenant le 5/9/1854. Il fait
la campagne de Crimée. Peu de temps après avoir reçu la légion d'honneur,
il est blessé le 29/9/1855 lors de la bataille de Kanghill, d'un coup de
lance à la partie antérieure et supérieure du bras droit. L'historique du
régiment signale ainsi que "le lieutenant Garcin a chargé avec une
partie de son peloton la batterie russe qui rétrogradait et a été maître
un instant de deux pièces et trois caissons et quoiqu'entouré de toutes
parts a pu conserver une de ces pièces". Promu Capitaine le 11/8/1862, il
sert en Italie entre 1862 et 1866 lorsque deux des
escadrons de son régiment sont envoyés au corps d'occupation de l'armée
française à Rome. Il y est décoré de l'ordre de Pie IX. Après quelques mois de captivité passés en Allemagne, Garcin est libéré le 17/4/1871 et reprend place à son régiment, devenu le 13e régiment de Chasseurs à cheval (la Garde Impériale ayant été supprimée définitivement le 4/2/1871), à la tête du 6e escadron à Valence. Garcin est retraité le 7/11/1874 et meurt le 9/1/1886. Photo Dupré (Compiègne) |
Menno Eugène de Coehorn
Issu d'une famille d'où est sorti un célebre général du
premier empire (le "Bayard alsacien", tué à la bataille de Leipzig), Menno Eugène est né le 26/8/1839 à Saint Pierre (Bas Rhin).
Le 14/3/1864, il est promu Sous Lieutenant au 4e régiment de hussards qu'il rejoint à Rome.
Il appartenait au 1er escadron du régiment (capitaine Durée) lors de
l'entrée en campagne du régiment. Lors de la marche de
l'armée de Châlons sur Sedan (départ 23/08), le 1er Escadron forme
l'escorte du Général en Chef.
Le 12/9/1870, de Coehorn passe au 9e régiment de cuirassiers, reconstitué à Paris après avoir été anéanti à Froeschwiller. Il y est promu Lieutenant. Le régiment fait campagne à l'armée de la Loire, mais la trace du lieutenant de Coehorn se perd ; il ne figure plus sur l'annuaire de 1874.
Photo Franck (Paris) |
Prosper Hélaire Allègre Né le 15/4/1843 à Bordeaux, il fait l'école de Saint Cyr (promotion du Danemark, dont il sort 185e sur 248) et est nommé Sous Lieutenant, le 1/10/1865 au 6e régiment de cuirassiers. Le 20/1/1866, il est muté au 4e régiment de Hussards. Il est en garnison à Rome au dernier trimestre de l'année 1866. Il est ici photographié en petite tenue à l'école de Saumur où il est affecté entre octobre 1868 et octobre 1869 pour y suivre les cours de sous lieutenant élève. Ce parcours n'est pas une réussite puisque Allègre sort classé 40e sur 42... Resté au dépot du régiment en juillet 1870, il est promu Lieutenant le 29/10/1870 et affecté au 2e régiment de hussards de marche, attaché au 18e corps de l'armée de la Loire. Le 27 novembre, il commande une reconnaissance qui enlève à l'ennemi un petit convoi de réquisition escorté par des uhlans. Trois jours plus tard, vers Montargis, il a la bonne fortune de tomber à nouveau sur une patrouille prussienne à qui il enlève un officier et six uhlans. Allègre rejoint ensuite l'armée de l'est avec laquelle il fait la fin de la campagne. Après la guerre, Allegre passe au 10e hussard le 10/3/1871. Il est mort en 1878. Photo Le Roch (Saumur)
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Paul Edouard Rigodit Né à Toulon le 20/11/1836, Paul édouard est le fils de l'amiral Rigodit. En 1844 sa soeur ainée épouse ernest de Cissey dont la brillante carrière favorisera celle de son beau frère...
Paul Edouard Rigodit est promu Sous Lieutenant le 3/11/1855 au 2e régiment de chasseurs d'Afrique et rembarque pour l'Algérie en mai 1856.
En septembre 1861, Rigodit part pour la la Cochinchine rejoindre l'escadron des spahis de Cochinchine qui vient d'être crée pour lutter contre les insurgés et pillards. Les spahis participent à quelques escarmouches contre les Anammites et le 1/6/1863, lors du combat de Tan Tan, notre officier est blessé d'un coup de lance à la main gauche lors d'un engagment. Il reçoit la croix de la Légion d'Honneur le 11 juin de la même année. Il est promu Lieutenant le 3/2/1864 peu avant son retour en France. Il rejoint alors le 4e régiment de Hussards. Durant sa présence en Asie, il est décoré de l'ordre d'Isabelle la catholique (Espagne). Durant la guerre de 1870, Rigodit combat avec son régiment et est fait prisonnier à Sedan. Il reçoit la croix d'officier de la Légion d'Honneur en date du 2/9/1870, date de la capitulation de Sedan.
Photo Petit (Paris) |
Les colonels du 4em régiment de Hussards