Louis François Charles HORCAT, né le 21/9/1823 à Maubourguet

Photo Quinet (Paris)

 

Elève à l'ESM en 1845, Sous Lieutenant au 10e BCP le 1/10/1847. Il sert au corps d'occupation de Rome en 1853 et 1854 et y reçoit la médaille du pape (ordre de St Grégoire).

Lieutenant le 18/8/1851. Lors de la campagne de Crimée (1855-1856), il est commandant la 4e cie du bataillon, lors de la prise des ouvrages du 2 mai, entre le bastion central et le bastion du mât, sa compagnie contribue à repousser la contre-attaque russe. Il est décoré de la Légion d'Honneur ("onze ans de service, trois campagnes"). Blessé à la jambe d'un coup de feu le 9/6/1855.

Promu Capitaine le 20/11/1855 au 1er bataillon de chasseurs. Son bataillon est envoyé avec le premier corps expéditionnaire au Mexique. Il prend la position de Cumbres lors de la premiere marche sur Puebla. En 1863, lors de la seconde marche sur Puébla, il est cité pour sa belle conduite à la suite de la prise du pénitencier de Puebla le 23/3/1863. Il est nommé officier de la Légion d'Honneur le 26/5/1863 ("d'une intrépidité et d'un sang froid admirables").

Chef de bataillon  le 13/8/1863, il est nommé au 94e RI.
En 1870 son régiment sert au 6e corps d'armée. A Rezonville, le matin, ses officiers l'entendent dire : "Ce canon me reveille et me ragaillardit, je ne l'ai pas entendu depuis Puébla". Le régiment prend à 9h45 les positions de retraite du 2e CA sur la ferme de Flavigny. Le rapport du colonel de geslin signale :  "Dans Flavigny nous fumes ecrasés, les murs croulaients, la toiture de la ferme s'affaissa et tout fut en feu. Nous y times jusqu'à 11h." Lors de la retraite, le bataillon Horcat est séparé du régiment. Horcat raconte dans son rapport : "Après l'évacuation de la ferme de Flavigny, j'ai ramené mon bataillon sur la pente occidentale du plateau de Woevres, en arrière des batteries qui couronnaient la crête de cette position, conformément aux ordres qui me furent donnés par le général Bisson qui me prescrivit, une heure après, de me reporter en avant, sur l'alignement même des batteries, pour riposter par un feu très vif à la fusillade engagée par les troupes prusiennes placées à 800 metres du village de Rezonville, à cheval sur la route de Mars la Tour. ce feu ayant produit un résultat satisfaisant et après épuisement complet des cartouches, je reportai mon bataillon en arrière pour le défiler et l'abriter en mettant à profit la déclivité très prononcée de la pente du plateau. Je le maintins dans cette situation, immobile et couché, jusqu'à une heure du soir, moment auquel se produisit un certain mouvement résultant de l'irruption subite d'un escadron du 3e hussards prussien qui fut refoulé par plusieurs groupes formés en cercle autour de leurs officiers, et rejeté sur un régiment de voltigeurs de la garde, placé à notre gauche et qui le détruisit presque entièrement". Durant la journée le régiment perd 24 officiers et 140 hommes. 
Le jour de Saint Privat, le régiment est détaché vers Saint Marie aux Chênes, en avant de la ligne de défense principale du corps d'armée. Horcat commande trois compagnies du 1er bataillon en réserve. Le régiment est attaqué par une division de la garde prusienne. Après avoir repoussé un bataillon, il est ecrasé une nouvelle fois par l'artillerie et doit reculer vers Saint Privat.

Pour sa conduite ces deux journées, Horcat est promu Lieutenant Colonel au 9e RI le 30/8/1870. Il capitule à Metz.

Après la guerre, il est promu Colonel du 63e RI le 29/12/1874. Le 14/7/1880, il participe à la cérémonie de remise des drapeaux à Longchamp. Peu de temps après la cérémonie, il est nommé Commandeur de la Légion d'Honneur.

Retraité en 1881, il meurt le 8/10/1901

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