Louis Michel MORRIS, né le 27/9/1803 à Canteleu
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Entré à Saint Cyr en 1821, il est nommé Sous Lieutenant aux chasseurs à cheval de la Vienne, devenus le 11e Dragons. Détaché à l'école de Versailles en 1824, puis à Saumur en 1825, il est employé comme instructeur aux escadrons d'élèves, puis à l'instruction des chevaux de remonte. Il est nommé Lieutenant en 1830.
Passé Capitaine au 3e régiment des chasseurs d'Afrique le 18/12/1832, il se distingue à l'affaire de Merdès le 12/9/1833, est décoré le 14 novembre suivant, a un cheval tué sous lui devant Bougie le 23/7/1834, se distingue particulièrement lors de l'expédition de Constantine en 1836 et est cité à l'ordre de l'armée.
Chef d'escadrons au 1er chasseurs d'Afrique le 11/11/1837, il est de nouveau cité le 28/5/1840 comme s'étant particulièrement fait remarquer pendant l'expéditions de Médéa et, le 21 juin il est nommé Lieutenant Colonel du 3e chasseurs d'Afrique. Le 11/12/11840, il passe au 4e Hussards, puis le 9/5/1841, au 4e chasseurs d'Afrique. Il commande alors le camp d'Erlon et est cité le 14/4/1842 à la suite du combat du 11 livré entre Bouffarick et Mered comme ayant montré en cette circonstance son courage habituel. Il se distingue encore l'année suivante à la prise de la Smala d'Abd el Kader et le 27 mai, le duc d'Aumale établit en sa faveur une proposition spéciale pour le grade de Colonel qui lui est accordé le 6 aout au 2e chasseurs d'Afrique. Morris aura ainsi appartenu aux quatre régiments de l'arme.
Dans son rapport à Bugeaud du 28/9/1843, La Moricière écrit que le colonel Morris s'étatit distingué dans le combat du 22 où 300 chevaux n'avaient pas hésité à attaquer une force triple en infanterie et cavalerie, maîtersse de tous les avantages du terrain. Il est alors nommé officier de la Légion d'Honneur le 14/7/1844, distingué par "son savoir, son esprit et son élan". Il prend une large part à la bataille d'Isly (14/4/1844) et contribue au succès de nos armes en dispersant la nombreuse cavalerie marocaine et en s'emparant du camp ennemi dont il apporte les trophés et la cravate de commandeur de la Légion d'Honneur vient le récompenser.
Nommé Maréchal de camp le 3/11/1847, il doit être rappelé en France, mais proteste et demande à rester en Algérie. Le 4/3/1848, il est nommé à la tête de la subdivision de Miliana. Finalement rappelé en France en octobre 1848, il est nommé à Chalons sur Saone.
A la formation du corps expéditionnaire pour les Etats romains, il devient commandant de la cavalerie le 14/5/1849, puis de la 1er division le 10 octobre. Rentré en France en avril 1850, il est chargé d'inspections, puis promu Général de division le 22/12/1851, investi du commandement de la cavalerie de l'armée de Lyon, puis s'étant opposé au maréchal de Castelanne, nommé membre adjoint du comité de cavalerie en 1853.
Le 22/4/1854, il est nommé à la tête de la division de cavalerie de l'armée d'Orient (4 brigades). Il s'embarque le 26 mai et à son arrivée est chargé de la direction supérieure du camp de Gallipoli. Débarqué en Crimée, il rend un service signalé à l'armée anglaise à Balaclava en ordonnant une charge audacieuse contre une batterie d'artillerie russe qui inquiète le flanc gauche de la charge de la brigade légère. Il est alors nommé Grand Croix de l'ordre du Bain. Il sert ensuite à Inkermann et est nommé Grand Officier de la Légion d'Honneur le 29/12/1854. A la réorganisation de la cavalerie en 1855, il prend le commandement de la 1ere division et des lignes de la Tchernaïa. Il charge lors de la bataille de Tratkir et prend part aux diverses opérations des vallées de la Tchernaïa, de Baidar et de Belbeck. Le 19/4/1856, l'Empereur l'appelle au commandement de la division de cavalerie de la garde de l'armée d'Orient.
Revenu en France en juin, il conserve son commandement, qu'il occupe encore lors de la campagne d'Italie, chargeant encore à Solférino. Il quitte ce commandement en 1863 et nommé commandant de la cavalerie régulière d'Algérie. Il meurt en service en 1867.