Charles Armand Petiet né le 2/10/1825 à Paris
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C'est le fils du général baron Petiet (officier de cavalerie sous l'Empire et la Monarchie de Juillet) et petit fils de Claude Louis Petiet, ancien membre du Conseil des Anciens et ministre de la guerre du Directoire.
Saint cyrien entre 1843 et 1845 (sorti 61e sur 264), il est nommé Sous lieutenant le 1/10/1845 au 2e régiment de Lanciers et rejoint durant deux années les cours de l'école de Saumur.
A sa sortie, il passe au 7e régiment de Dragons où il est fait Lieutenant (1850), puis Capitaine le 2/5/1853. Durant cette période, le régiment qui tient garnison à Melun, a l'occasion d'être passé à plusieurs reprises en revue par Louis Napoléon. Notamment le 10 mai 1852 où le Prince Président lui remet son nouvel étendard, ainsi que le 15 aout 1853 lors de la fête de l'Empereur, puis en avril 1854 en compagnie du duc de Cambridge et de Lord Raglan, en préparation de la guerre de Crimée.
C'est après cette revue que le régiment est désigné par l'Empereur pour faire partie d'une brigade de cavalerie de l'armée d'Orient. Petiet qui est à cette date adjudant major du régiment, embarque avec l'état major du régiment le 3/7/1854 sur un navire à vapeur et arrive le 11 juillet à Gallipoli.
Dès son débarquement, le régiment a à souffrir de la forte chaleur et du cholera qui voit plus de 50 cavaliers succomber en moins d'un mois. Fin octobre, le régiment rejoint Andrinople, puis Constantinople en décembre où il passe l'hiver.
L'embarquement pour la Crimée est décidé en avril 1855 et le régiment va camper en face du quartier général de l'armée française devant Sébastopol. Durant le siège de cette ville, le régiment a l'occasion de faire quelques reconnaissances au delà de la Tchernaïa. Quelques jours après la chute de Sébastopol, le régiment, avec la division de cavalerie, est envoyé à Eupatoria pour tenir en respect l'armée russe en observation. La divison de cavalerie à l'occasion de s'affronter aux Russes à kanghil, le 29/9/1855. Le 7e dragons dégageant le 4e régiment de Hussards après sa charge.
Le régiment passe l'hiver à Eupatoria avent d'embarquer pour la France en mai 1856.
Revenu en France décoré de l'ordre du Medjidié, Petiet est promu Chef d'escadrons le 2/3/1862 et va servir en Algérie avec le 1er régiment de chasseurs d'Afrique.
Photo Alary & Geiser (Alger) Photo Alary & Geiser (Alger)
En avril 1864, eclate une insurrection dans le sud des provinces d'Alger et d'Oran. Deux escadrons du régiment, sous les ordres de Petiet, sont compris dans la colonne du colonel Abdelal qui va ravitailler Laghouhat le 7 mai et effectuer des razzias dans les tribus dissidentes jusqu'à la fin du mois de juin où elle obtient leur soumission. Suite à cette campagne, le commandant Petiet est nommé chevalier de la Légion d'Honneur (le 27/7/1864).
Le 12/8/1864, Petiet passe avec son grade au régiment des Guides de la Garde Impériale, unité de prestige dont l'uniforme figure parmis les plus beaux de l'armée.
Photo Carjat (Paris)
Le régiment, caserné à Fontainebleau, évolue sous l'oeil des souverains et l'Impératrice a l'occasion de passer le régiment en revue à trois reprises en 1865. En octobre 1865, les Guides changent de garnison pour Saint Germain, puis rejoignent la capitale en avril 1866. Durant cette année, le régiment participe le 3 juin à la grande revue devant l'Empereur et les souverains etrangers venus assiter à l'exposition universelle, puis va manoeuvrer au camp de Chalons durant l'été. En octobre les Guides accueillent l'Empereur d'Autriche venu à son tour visiter l'exposition universelle. Lors de la revue passée par François Joseph, le commandant Petiet reçoit la croix de chevalier de l'Ordre de Léopold d'Autriche.
Le 22/12/1868, Petiet est nommé Lieutenant Colonel du 6e régiment de cuirassiers, dont il porte ci dessous la tenue probablement peu de temps avant son entrée en campagne en 1870.
Photo Gustave (le Mans)
Après quelques péripéties symptomatiques de l'impréparation de l'armée française de 1870, le 6e régiment de cuirassiers ayant rejoint Paris, est attaché le 19 aout au 12e corps d'armée au sein de la brigade de cuirassiers (5e et 6e cuirassiers) du général de Béville. Il rejoint alors Reims et l'armée du maréchal McMahon. L'armée quitte le camp de Chalons le 21 aout dans un désordre important pour se diriger vers le nord, puis franchit la Meuse le 29.
Le 30 aout, la brigade est rappelée sur la rive gauche de la Meuse au secours du 5e corps d'armée attaqué à Beaumont. Le 5e régiment de cuirassiers tente une charge sans succès, et étant culbuté, ne peut permettre au régiment de Petiet de pouvoir charger à son tour. Le régiment couvre alors la retraite de l'armée en étant le dernier à franchir de nouveau la Meuse.
La marche sur Sedan se poursuit et le régiment atteint les hauteurs de Givonne dans la nuit du 30 au 31. Lors de la journée de Sedan, le régiment assite en réserve à la charge de la brigade du général Margueritte, puis sous la pression ennemie doit retraiter dans Sedan. La capitulation est signée le lendemain
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Fait prisonnier à Sedan, le colonel Petiet ne retrouve les armées de la
République qu'à son retour de captivité passée à Bonn.
Photo Westhoven (Bonn)
Petiet poursuit sa carrière sous le nouveau régime est est nommé Colonel du 2e régiment de chasseurs le 11/6/1872 et y reçoit la croix d'officier de la Légion d'Honneur en 1877.
Photo Dubois (Poitiers)
Petiet est promu Général de Brigade le 18/10/1879, commandant la brigade de cavalerie du 12e corps d'armée à Limoges.
Il quitte le service en 1885 et devient baron à la mort de son frère ainé en 1895. Il est lui même mort le 12/10/1905.