Joseph Alexandre Picard, né le 20/6/1813 à Lavigny (Jura)
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Ancien de l'école de Saint Cyr en 1831, il est nommé sous lieutenant le 27/12/1833 au 24e régiment d'infanterie légère.
Il part faire campagne en Algérie en 1836 et y est promu Lieutenant le 4/3/1838. Il se distingue le 20/10/1839 en dégageant un officier français trop avancé qui était menacé de tomber entre les mains des Arabes. Il est aussi blessé le 21/11/1839 d'un coup de feu à la jambe au combat de l'oued Allegh.
Il participe à la prise du col de la Mouzaïa le 12/5/1840 et reçoit une nouvelle blessure le 3/10/1840 d'un coup de feu à la jambe gauche à l'affaire du col de Gontas. Il est cité le 7/10/1840 pour s'être distingué dans le combat de Sidi Abd el Kader et reçoit une troisième blessure, cette fois au genou, le 29/10/1840 au combat de la Chiffa qui manque de lui coûter sa jambe.
Il est promu Capitaine le 17/7/1841. Son régiment étant rappatrié, il permute avec un officier du 53e RI pour y retourner. Il participe alors aux batailles d'Isly puis de Tiferaa. Il y est cité à l'ordre du jour et reçoit la croix de la Légion d'Honneur le 27/11/1844.
Cette litanie de citations ne s'arrête pas; il en reçoit deux nouvelles les 29/12/1844 pour s'être distingué dans le combat contre les Kabyles du SoukElTleta et 11/10/1845 à l'oued Isly dans un combat contre Bou Maza.
Picard est fait Chef de bataillon le 12/9/1848 au 20em RI de
l'armée des Alpes. Durant l'expédition de Rome, en 1849, il s'aventure avec son bataillon
dans les faubourgs de la ville et contribue au succès du combat de la villa Panphili, mais est fait prisonnier suite à une trahison des italiens.
Il retourne ensuite en Algérie en septembre 1849 et participe aux expéditions en Kabylie et est nommé commandant du cercle de Djidjeli en 1850.
Le 8/8/1854, il est nommé Lieutenant Colonel du 48 RI, puis au 1er zouaves en 1853.
Promu Colonel le 1/5/1854 du 16e léger (devenu 91 RI), il fait campagne en Crimée. Il se distingue dans la nuit du 10/6/55 en repoussant une vigoureuse
sortie des russes et reçoit la croix d'officier de la Légion d'Honneur. Il se signale ensuite à l'assaut de Malakoff le 18
juin et est blessé dans l'attaque où le général Brunet est tué ("un biscaïen dans la hanche droite, un éclat d'obus au ventre et un coup de pierre à la poitrine").
Lors de
l'assaut final de Malakoff, il commande la brigade et occupe le fort qu'il
organise contre tout retour offensif. Il y est blessé une nouvelle fois.
Promu Général de brigade le 22/9/1855. Après un séjour en AFrique de 1858 à 1859, il fait la campagne d'Italie à la tête de la 1ere brigade de la division Renault. Fidèle à ses habitudes, il se signale à Magenta, puis à Solférino où il commande une brigade des voltigeurs de la Garde.
Il reçoit les étoiles de Général de division le 31/12/1859, l'un des plus jeunes de l'armée. Il commande tour à tour les
divisions de Corse, Montpellier, Paris et Bordeaux. Il est promu successivement Commandeur (1861), puis Grand Officier (1866) de la Légion d'Honneur.
En
1868 il commande la division des grenadiers et zouaves de la Garde. et la mène
durant la guerre contre l'Allemagne. Après la guerre, il commande la 7em DI,
puis en 1873 le 13em CA. Il est fait Grand Croix de la Légion d'Honneur en 1875.
Passé au cadre de réserve en 1878, il est mort en 1902.