Le Siege de Rome (avril-juillet 1849)



Assaut donné au bastion 8
30/6/1849, 2h du matin
Auguste Raffet


Librement inspiré de l'ouvrage de Bittard de Portes, "L'expédition française de Rome".

Débarqué fin avril à Civita Vecchia, le corps expéditionnaire se dirige le 28 avril vers Rome qu'il atteint dans la journées du 30.

L'assaut manqué du 30 avril.

Arrivés sans avoir reconnu suffisamment la Place et trompé sur l'attitude des Romains, le général Oudinot est confronté avec sa petite troupe à une résistance opiniâtre de forces bien défendues derrière les murailles de Rome. Le général Oudinot se décide à riposter vigoureusement au feu du rempart et à donner l'assaut à la porte Pertussa, c'est-à dire au saillant sud-ouest du Vatican, pendant qu'une diversion se ferait au nord du palais pontifical.
Il donne l'ordre au général Mollière de porter sa brigade en avant. Le bataillon de chasseurs à pied reste en soutien de l'artillerie, dont deux pièces seulement ont pu trouver place sur le petit plateau. La brigade Mollière (20e et 33e de ligne) se porte au pas gymnastique dans la direction de la porte Pertussa.
Le général de brigade a porté son premier régiment, le 20e (colonel Marulaz) sur la droite pour débusquer les tirailleurs romains qui menacent son flanc droit. Un officier d'état-major a enfin reconnu la porte Pertussa et le 33e précède d'une compagnie du génie, se forme en colonne d'assaut. Le capitaine Puiggari et ses sapeurs, avec des sacs a poudre, s'avancent bravement. Malheureusement l'assaut est impossible, la porte est murée par une terrasse en terre ! et du terre-plein part un feu terrible. Les ordres du général en chef sont formels, il faut tenter l'assaut. Le colonel Bouat se met en tête du bataillon et fait battre et sonner la charge. D'un élan superbe, le bataillon, au milieu duquel flotte le drapeau, s'élance sur le rempart, sous la mitraille, sous la fusillade, mais le mur est trop haut et c'est vainement qu'officiers et soldats cherchent à se cramponner à ses aspérités et à gravir la muraille.

Le capitaine du génie Puiggiari
Il s'illustre durant les journées du 30/4, du 3/06 et du 29/06
Blessé à la tranchée d'un éclat d'obus à la jambe le 18 juin.


Sous lieutenant Macquaire
33e RI
Il sera tué en 1870 à Saint Privat


Sous lieutenant Desportes de Linière
33e RI
fait chevalier de l'ordre de StGrégoire le Grand en juin 1850
Nommé commandant après la campagne de Chine (1861)

Au 20e de ligne, la situation n'était pas moins grave. Dès le début de l'action, ce régiment avait été déployé sur la droite afin d'appuyer l'assaut tenté par le 33e sur la trompeuse porte Pertussa. Le général en chef avait prescrit au colonel Marulaz d'étendre son front de combat jusqu'à la porte San-Pancrazio et d'attaquer les remparts entre ces deux portes. L'ordre que recevait le colonel du 20e cadrait d'ailleurs parfaitement avec le dispositif déjà adopté. Le bataillon Picard avait été envoyé sar la droite. Cette troupe avait été presque aussitôt engagée pour débusquer les tirailleurs ennemis sortis par la porte San-Pancrazio qui envoyaient des coups de fusil au bataillon de chasseurs place dans les vignes. Quatre compagnies du bataillon Picard furent déployées en tirailleurs et repoussèrent les Romains sur toute la ligne.

Le colonel Marulaz porte en avant le reste du bataillon. Bien qu'il n'ait aucun espoir de briser la résistance, il ne fait aucune objection à l'ordre d'attaquer. Il met le sabre à la main, commande le pas de charge et au cri de " En avant ! " se rue, avec six compagnies sur l'enceinte devant laquelle sont déjà tombés tant de braves soldats de son régiment. Dans un élan héroïque, quelques soldats plantaient leurs baïonnettes dans les murailles cherchant à s'y accrocher et à tenter l'escalade, pendant que du terre-plein les défenseurs les fusillaient presque à bout portant. Là tombèrent, glorieusement tués, les sous-lieutenants Labarre et Sorin et plus de cinquante hommes du 20e de ligne. Parmi les blessés, il faut citer les capitaines Noualhac et Gajoty et le lieutenant Mutin. Le colonel Marulaz, dressé sur ses étriers et le sabre haut, ordonne " un nouveau bond ". Des voltigeurs du 33e demandent à prendre la tête de la colonne ; derrière eux, les six compagnies du 20° recommencent leur valeureuse et infructueuse tentative. Les capitaines Périgault et Mas sont blessés. Il faudrait des échelles ! Le colonel s'approche encore, sous un feu terrible, à environ 3o mètres du rempart. Après avoir constaté lui-même qu'il n'y a décidément ni porte ni passage, il reporte sa troupe à droite dans le chemin creux d'où il continue à diriger le feu sur les remparts.

Pendant ce temps, trompé par les romains qui indiquent vouloir se rendre, le commandant Picard pénetre porte San Pancrace et est fait prisonnier ainsi qu'une partie de son bataillon. Ils sont libérés après quelques jours de captivité au château de saint Ange.

Joseph Alexandre Picard
20e RI

Colonel Marulaz
20e RI
Cité pour son action le 30 avril


Capitaine Castelnau
officier d'état major
Cité le 30/4

L'assaut est un echec et Oudinot doit retraiter, laissant 500 hommes hors de combat et 365 prisonniers (dont 87 blessés abandonnés sur le champ de bataille).

 

Renforcé, le corps expéditionnaire débute les travaux de siège

Après l'échec de la prise de force de la ville, le corps expéditionnaire se replie sur Civita Vecchia, port base de ravitaillement de l'armée.
Il est progressivement renforcé à trois divisions, ainsi que du matériel de siège, alors qu'une tentative de négociation menée par Ferdinand de Lesseps échoue.
C'est l'arme du génie qui prend alors la maîtrise des opération, sous le commandement du général Vaillant débarqué le 11 mai avec son état major (Colonel Niel
, commandant Frossard). Les opérations du siège sont décidées devant la position du Janicule et plus particulièrement vers la porte Saint Pancrace.
Les opérations militaires reprennent le 3 juin par la prise de la Villa Pamphili, position avancée devant le mur d'enceinte.

Deux colonnes sont formées. Une sous le commandement du général Mollière, composée de quatre compagnies de chasseurs à pied (chef de bataillon de Marolles), de deux bataillons du 33e de ligne (colonel Bouat), d'une section d'artillerie et d'une compagnie de sapeurs du génie. Le chef de bataillon Frossard de l'état-major du génie, est chargé du commandement de l'avant garde, formée de la compagnie du génie et d'une compagnie de chasseurs à pied. Cette colonne doit pénétrer par le mur d'enceinte côté sud dans les jardins de la villa Pamphili, mais passe du temps à former une brèche et est ralentie dans sa progression.
Une seconde colonne, sous la direction du général Levaillant doit faire diversion côté ouest. Elle part la première ; son avant garde est formée de la compagnie de voltigeurs du bataillon du 16e léger et dirigée par le capitaine d'état-major Osmont. Les deux bataillons du 16e léger qui viennent ensuite ont à leur tête le général. Cette colonne trouve la grille de l'enceinte du parc ouverte et peut s'y engouffrer.

Général Charles Levaillant

Né le 17/10/1795, il a servi dans la Garde Impériale du Ier empire comme jeune sous officier, puis aux Zouaves en Algérie où il a été cité plusieurs fois.

Général de brigade en 1848, il en commande une lors du siège de Rome.

"Il ne payait pas de mine sous sa petite enveloppe nerveuse, flottante dans son uniforme et pointue de partout, depuis les extrémités de ses moustaches jusqu'à celles de ses petites jambes fluettes ; mais quelle physionomie intelligente, quel regard toujours vif et pétillant dans les circonstances graves, quelles décisions rapides. " (Souvenirs - général Castex).

Blessé en crimée lors de la prise de Sébastopol, Grand officier de la légion d'Honneur, mort général de division en avril 1871.

   

Les deux colonnes capturent la Villa, se rejoignent et donnent l'assaut au couvent de St Pancrace et aux villas Valentini et Corsini. Les régiments sont relevés par les 25e léger, 20e RI et 66e RI pour repousser les contre-attaques ennemies. La position est conservée au prix de trente-six tués dont trois officiers, deux cent dix-sept blessés dont dix officiers et vingt-sept disparus. Quelques-uns de ces derniers étaient prisonniers, mais la plupart avaient été massacrés.

Lieutenant Mainvielle
25e léger (ici au 3e Voltigeurs de la Garde)
Blessé le 3/6/1849

Après consolidation des positions, les premières tranchées sont ouvertes le 4 juin. Commence alors un difficile travail de siège (sapes volantes, établissement de parrallèles et de batteries, consolidation de tranchées, combats d'avant garde et fusillades...). L'objectif fixé par le général Vaillant est la prise des bastions 6 et 7, puis la conquète du bastion 8, lieu de jonction de la muraille moderne et de l'ancien mur d'Aurélien formant la 2e ligne, afin de dominer la partie culminante du Janicule et de s'assurer de la porte St Pancrace.
Le 21 juin, trois brêches réalisées par l'artillerie sur les bastions 6 et 7 sont considérées suffisantes pour qu'un assaut soit ordonné depuis les tranchées désormais à proximité du mur d'enceinte.

L'assaut du 21 juin

Six compagnies d'élite dont trois de grenadiers et trois de voltigeurs, complétées à cent hommes au moins, sont désignées pour monter à l'assaut, elles sont sous les ordres des chefs de bataillon de Cappe (53e RI, brèche de gauche) , Dantin (32e RI, brèche de la courtine) et de Sainte-Marie (36e RI, brèche de droite) et sont fournies par les régiments auxquels appartiennent ces officiers supérieurs. Chacun des autres régiments de la 20 division (22e léger, 66e et 68e de ligne) fournit également deux compagnies d'élite pour former la réserve, ces six compagnies sont sous les ordres du commandant de Tourville, du 66e de ligne.
L'assaut est lancé vers 10h. Grâce aux éboulements qui forment talus, les brêches sont franchies sans résistance de l'ennemi qui s'est massé sur la seconde ligne de défense. Un premier point de défense, la maison Barberini située entre les deux courtines, est conquise par le 36e RI, non sans pertes.
A la suite des colonnes d'assaut, les 16e et 25e régiments légers fournissent les travailleurs de la brèche. A cet effet deux compagnies d'élite de chaque régiment fournissent deux détachements de cent cinquante hommes chacun. Les travailleurs seront dirigés par les officiers du génie. Les deux colonnes de travailleurs portant des gabions vont à la suite des colonnes d'attaque, et sous la conduite des officiers du génie, occuper la gorge des deux bastions et y faire un logement dans toute la longueur de ces gorges.
L'assaut a coûté 15 tués (dont trois officiers) et 60 blessés (dont trois officiers) à l'armée française.

 

Antoine Rivenc
Sous Lieutenant au 25e régiment d'infanterie légère.
Daguerréotype pris avant son départ pour Rome

Sous Lieutenant d'Hugues
36e RI
Contusionné à la tempe droite


Lieutenant Denfert Rochereau
commande une brigade de sapeurs lors de l'assaut du 21 juin
Futur héros de la défense de Belfort en 1871


Lieutenant Plauchut - 32e RI
fait chevalier de la Légion d'Honneur
Ici Lieutenant colonel en 1868

Les journées suivantes sont consacrées à la consolidation des positions prises et la préparation du nouvel assaut sur le bastion 8.


Commandant Frossard
Contusionné à la tête par une balle le 23 juin
Commandant de corps d'armée en 1870.


Lieutenant Loyre - 1er régiment du génie
engagé à compter du 24 juin, il monte 6 tranchées durant le siège
Promu général en 1884

   

Capitain Gustave Canu

Né le 5/5/1814, cet officier d'artillerie participe aux opérations du siège.

Après la prise de la première ligne de fortifications le 21 juin, il est chargé d'établir une batterie d'artillerie sur les nouvelles positions. Au matin du 27 juin, ces positions ouvrent le feu.
Pendant la riposte des troupes romaine, le capitaine Canu est blessé par un boulet de canon qui lui emporte le bras gauche.

Cette grave blessure qui oblige à son rappatriement n'interrompt cependant pas une brillante carrière qui le mène à la présidence du comité d'artillerie en 1875.
Grand Croix de la Légion d'Honneur, il décède en 1902

Durant le siège, la brigade de cavalerie (1er régiment de chasseurs et 11e régiment de dragons) est employée à des opérations de ravitaillement des troupes.

Général Louis Michel Morris

Né le 27/9/1803, ce sabreur, héros de la conquête de l'Algérie, commande la brigade de cavalerie du corps expéditionnaire.

Officier réputé pour son franc parler, il a l'occasion de décrire son action dans une lettre envoyée le 26 juin au général Pelissier :
Je profite du far-niente auquel je me livre pour le présent et vais tâcher de vous faire rire de notre siège, car c'est à pouffer. Figurez-vous les trois têtes, Oudinot, Vaillant et Thiry, général se faisant appeler en chef du génie et de l'artillerie ; on assure que M.Vaillant a une réputation, quant aux deux autres, ils auront la leur à la fin du siège, j'en réponds : le premier n'en aura plus.
La cavalerie n'est pas restée oisive : d'abord nous nous sommes mis à detrousser sur les grands chemins, puis nous avons recommencé à piller sur les grandes routes, parce qu'on avait besoin de transports ; et voila tout compte fait 200 voitures d'un coup que je ramène à l'intendant Paris de la Bollardière. Je commence à connaître la campagne de Rome. C'est un pays qui vaut la peine d'être vu mais qui ne vaut pas sa réputation ; vielle loque, tout est loque, tout est moussu, tout est mort, l'église a tout desséché. Personne ici ne veut du Pape et nous commetons en voulant le rétablir, une bêtise d'une portée immense.
(Correspondance du maréchal Pelissier).

   ;


Lieutenant Naulot
1er régiment de chasseurs
Il porte à droite la médaille du siège de Rome


Capitaine Boutet de Mazug
11e régiment de dragons
Fait Chevalier de la Légion d'Honneur le 12/7/1849

L'assaut du 30 juin

Le 28 juin, l'artillerie française prend le dessus sur l'artillerie romaine et fait brêche dans le bastion 8. L'assaut est commandé pour la nuit du 29 au 30 juin

Carte des fortifications et du siège
Tirée de l'ouvrage du maréchal Vaillant
"Siege de Rome par l'armée francaise"
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Deux minutes après le signal, une première colonne (dite de soutien, formée de trois compagnies d'élite des 22e léger, 32e et 53e de ligne, commandant de Laforest) débouche du bastion 7, au pas gymnastique pour prendre à revers la brèche du bastion 8. Dès que la colonne est sortie du couronnement, le colonel Niel a serré la main du lieutenant-colonel Espinasse eu lui disant En avant ! et aussitôt, sur un signe de ce dernier, une autre colonne, dite d'attaque, également composée de trois compagnies d'élite des 22e léger, 32e et 53e de ligne (commandant Lefebvre), précédée d'une brigade de sapeurs que dirige le capitaine du génie Doutrelaine, gravit la brèche. Mais la fusillade éclate, toute la crète scintille de coups de feu : l'ennemi n'a pas été surpris, comme pendant la nuit du 21 juin.
La colonne Lefebvre a perdu quelques hommes dans son escalade, mais elle est arrivée au sommet de la brèche, là il lui faut défiler par une étroite ouverture de deux mètres seulement, entre les ruines du parapet et une maison située en arrière de la brèche. Les feux de mousqueterie de l'ennemi auxquels se mêle celui de la batterie del Pino se croisent sur cet étroit passage, mais la tête de colonne atteint le terre-plein et commence à se déployer. Le commandant Lefebvre, qui est resté sans cesse au premier rang, en avant même des sapeurs tombe à ce moment frappé d'une balle.
Le lieutenant-colonel Espinasse qui a fait masser les travailleurs et la colonne de réserve (trois compagnies des 36e, 66e et 68e de ligne) sur la dernière compagnie de la première colonne se porte en avant avec le commandant Le Rouxeau de Rosencoat auquel il confie le commandement de la colonne Lefebvre. Au lieu d'appuyer à gauche comme cela avait été recommandé la compagnie de tête appuie à droite se jette dans une grande tranchée qui ferme le bastion à la gorge et ménage les communications entre l'enceinte aurélienne et la casa Merluzzo. Cette grande maison flanque l'ouverture que la colonne a eu tant de peine a franchir. Une section du génie et deux compagnies du 36e et du 66e s'étaient déjà portées à droite sur la grande tranchée encore occupée par les défenseurs, en arrière du front 6-7 et l'enlèvent dans un superbe élan. Autour de la villa Spada et contre le saillant du bastion. La colonne soutient la un combat très vif. Le capitaine Robinet, des voltigeurs y est tué, en même temps que lui tombent grièvement blessés les sous-lieutenants Sanglé Ferrières et Nachon, ainsi que plusieurs voltigeurs.

Lieutenant Colonel de Liniers
53e RI
Major des tranchées avant l'assaut
Promu officier de la LH le 18/8/1849

Commandant Lefebvre
Blessé en commandant l'assaut

Lieutenant Nachon
53e RI (ici au 1er grenadier de la garde)
Blessé d'un coup de feu au bras droit


Commandant Le Rouxeau de Rosencoat
68e RI
Contusionné à la jambe droite en conduisant l'assaut
Général en 1858

De leur côté les compagnies d'elite des 32e et 53e RI escaladent le mur aurélien et, toujours à la baïonnette, refoulent ou tuent les défenseurs de cette enceinte, mais sur la droite, il y a plusieurs maisons crénelées dont le feu incommode nos attaques Les deux compagnies se mettent alors en tirailleurs, fort mal abritées, mais n'en luttant pas moins obstinément contre les tireurs des maisons. Puis dans un admirable élan d'héroïsme, les trois compagnies de la colonne, maintenant réunies et entrainées par le commandant de Laforest, franchissent le retranchement qui barre la gorge du bastion et assaillent de flanc et de face la batterie qui bat intérieurement la gorge du bastion, ils s'en emparent. Presque tous les canonniers de la batterie se font tuer sur leurs pièces. Le capitaine Félix Douay se distingue encore entre tous, il tue de sa main trois artilleurs romains. On doit citer aussi parmi les plus braves le lieutenant Hébrard, le sous-lieutenant Destenay, le sergent Maisch ainsi que les voltigeurs Charliet et Fris. Le terre-plein de la batterie était encombré de morts et de mourants.

Le capitaine Félix Douay
commandant la compagnie de voltigeurs du 32e RI
"tue de sa main trois artilleurs romains"
Blessé d'un coup de baïonnette et d'un coup d'épée au bras gauche et d'un coup de feu à l'oreille


Lieutenant Hébrard
promu capitaine après l'assaut
décoré par le Pape

Commandant Ollivier
32e régiment

Le lieutenant-colonel Espinasse, qui a suivi de très près les différentes phases de l'action, se décide à un effort combiné des trois colonnes. En conséquence il fait entrer en action la colonne de réserve qui jusqu'alors a été ménagée et qui va donner en première ligne. Cette colonne, composée de trois compagnies d'élite des 36e, 66e et 68e de ligne. L'ennemi, vigoureusement abordé par les trois colonnes, est rejeté contre la barricade de la villa Spada. La lutte s'y engage terrible à l'arme blanche, mais aux accents de la charge, nos soldats franchissent la barricade. Le bastion 8 est conquis.

Sous Lieutenant Felix Deschesnes
36e RI, cité pour son rôle dans la journée
Il sera tué en 1870


Lieutenant Gambier
36e RI
Mort au Mexique colonel des Zouaves

A lever du jour les compagnies de travailleurs dirigées par les officiers du génie, fortifient la position occupée par des gabions pour empêcher tout retour de l'ennemi.
L'assaut nous coutait un officier tué (Capitaine Robinet du 53e), dix-huit soldats tués sur place, sept officiers et 90 soldats blessés.

Capitaine Manèque
Aide de camp du général Mollière
Fait chevalier de la LH le 30/6/1849
Mort général en 1870


Capitaine Niepce
2e bataillon d chasseurs
Fait chevalier de la Légion d'Honneur

Rome capitule la journée suivante.

Le 7 juillet le journal officiel publie une ultime liste des décorés de la campagne. Le général Vaillant est promu Grand Croix, le général Oudinot, Grand Officier.

Lieutenant Oudinot
Frère et aide de camp du général Oudinot
Fait chevalier de la LH le 12/7/1849
Promu général en 1870


Capitaine Fèvre
Aide de camp du général Levaillant
Fait Chevalier de la LH le 10/12/1849
"S'est particulièrement distingué pendant le siège de Rome"


Capitaine Osmont
Etat major
Fait Chevalier de la LH le 12/7/1849

Capitaine Grimaudet de la Rochebouet
Commande une batterie d'artillerie
Promu chef d'escadron le 12 juillet 1849

 


 

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