Jean Baptiste Auguste PLAYOUST, né le 24/10/1827 à Aire (pas de Calais)

Le jeune Playoust s'engage le 30/12/1845 au 3e régiment du génie.
Après quelques années de service en France (à Arras, puis à Metz), il embarque pour l'Algérie mars 1850, première station outre mer d'une longue série.

Servant à Alger puis Oran, il est promu sergent en mars 1854, peu avant son embarquement pour l'armée d'Orient.
Il trouve dans cette campagne une première occasion de se faire remarquer par ses supérieurs. Il assiste ainsi à la bataille de l'Alma, participe au siège de Sébastopol où il contribue à monter 95 tranchées et se signale à deux reprises : Une première fois dans la nuit du 19 au 20 avril 1855 devant le bastion du Mât, puis lors des combats de nuit des 1 et 2 mai où il est blessé à la tête par des éclats de pierres. Il reçoit pour cela la médaille militaire.

De retour en France, Playoust sert à Montpellier et Arras, avant de repartir en campagne, cette fois en Italie, où il assite aux batailles de Magenta et de Solférino, sans avoir l'occasion de s'y distinguer particulièrement. Ses beaux services lui doivent cependant la croix de la Légion d'Honneur en 1861, distinction assez rare pour un sous-officier, ainsi que la valeur militaire de Sardaigne.

Après quelques années en France, Playoust embarque le 22/8/1862 pour une nouvelle campagne outre mer, cette fois au Mexique. Entre aout 1862 et Mars 1863, il fait campagne sur Jalapa, est engagé à Cerro Gordo où il fait remarquer par son intrépidité, puis à Cerro Leone (novembre 1863). Il participe activement au siège de Puebla (mars-Mai 1863) où ses états de service mentionnent qu'il contribue au montage de 14 tranchées du siège.
Le 31/12/1863, Playoust est nommé Garde du génie de 2e classe, tenue dans laquelle il est photographié ci dessus, arborant une impressionnante série de décorations, dont celle mexicaine de la Guadalupe, reçue en 1866.

Rappatrié en mai 1867, il avait été promu Garde du génie de 1ere classe 6 mois plus tôt. Playoust sert alors au dépot des fortifications. Lors de la guerre de 1870, notre officier joue un rôle modeste lors du siège de Paris et la Commune.

La fin de sa carrière s'écoule plus calmement lors des premières années de la République, toujours aux fortifications de Paris où il est promu Adjoint de 1ere classe, puis à compter de 1876 à l'état major du ministère de la guerre où il s'occupe du matériel du génie.

Notre homme est finalement nommé Adjoint principal de 1ere classe en 1878. Il va finir sa carrière à Chalons sur Marne avant de prendre sa retraite en 1882, ses dernières notes rendant justice à une belle carrière passée dans des fonctions souvent obscures : "Intelligent, zélé, homme du devoir, M. Playoust joint à d'excellents qualités d'employé, de très bons services de guerre en Algérie, en Crimée, en Italie et au Mexique, qui l'ont rendu digne sous tous les rapports à la faveur qu'il a obtenue d'être nommé au grade d'adjoint principal de 2e classe".
Il meurt en 1888.

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