Anatole REVERONY, né le 11/3/1843 à Caen

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Elève à Saint Cyr (promotion du Mexique 1861-1863 ), il est nommé Sous lieutenant le 1/10/1863 au 1er régiment de chasseurs d'Afrique.

En 1870, Lieutenant (depuis le 2/8/1870) il est aide de camp du général Margueritte, commandant la division des chasseurs d'Afrique. Révérony s'illustre une première fois le 12/8/1870 à Pont à Mousson lorsque le régiment disperse une avant garde de cavalerie prussienne. "En tête de la colonne, le chasseur Robert, ordonnance du lieutenant Reverony est tué raide. La maison d'où les coups de feu étaient partis était une auberge, l'hôtel du Lion d'or, dont la vaste écurie attenante s'ouvrait au delà sur la rue par un grand portail carré. Cette auberge et ses dépendances étaient occupées par par un détachement prussien, fort d'au moins trente hommes qui s'y trouvaient enfermés. En même temps que le rez de chaussé de l'auberge se garnissait de feux, quelques coups de fusils partaient également de l'autre coté de la rue, un peu plus haut et presque en face de l'auberge. Le général s'était arrété sans mettre pied à terre et calmait ses chasseurs en disant "Doucement mes enfants, doucement." Il avait à sa droit le lieutenant Reverony. Rapidement sur son ordre, quelques chasseurs descendirent de cheval et allèrent tirer au jugé dans les persiennes au travers desquelles ne tarda pas à s'agiter un mouchoir blanc. On attendait la reddition des Allemands lorsque brusquement la porte cochère s'ouvre du dedans ; une décharge éclate, trois ou quatre chasseurs roulent à terre. Un hussard, le mousqueton à la main, s'élance au galop pour passer à la droite de Réverony qui se tourne vers lui et envoie un coup de revolver. L'homme mortellement atteint va tomber aux pieds du colonel Clicquot qui, en lui portant un coup de pointe à faux, brise sa lame près de la garde. Le général Margueritte était en même temps chargé par un autre cavalier. Celui-ci monté sur un cheval bai-cerise clair et le mousqueton haut, jette son coup de fusil, reprend son sabre qui pendait au poignet par la dragonne et cherche à se frayer un passage ; le capitaine Braünn pointe sans résultat, le hussrad pousse alors franchement sur sa gauche vers le général et lui assène sur la tête un coup de sabre assez violent pour couper les galons et le drap de cuir du képi. Le général s'écrie "Oh ! maleureux !", se baisse, parant en partie l'attaque et riposte par un coup de pointe. Chacun s'empresse pour dégager le général, mais Réverony a déja abattu d'un coup de revolver le hussard qui atteint sous le bras dans la région du coeur, tombe tué raide." (R. de Mandres "la division Marguerite à Sedan"). Réverony sera nommé chevalier de la Légion d'Honneur pour ce fait d'arme.

Lors de la première charge de la division à Sedan (sur le village d'Illy), au matin du 1/9/1870, il a un cheval tué sous lui alors qu'il escorte son général. Il s'illustre une seconde fois, lorsque plus tard dans la journée, il assite le général Margueritte qui, s’étant placé en avant de ses escadrons pour reconnaître l’ennemi, est atteint d'une balle qui lui traverse les deux joues en lui coupant la langue en partie. Revérony se précipite, relève le blessé, et, au milieu d’une véritable pluie de projectiles, après des efforts extraordinaires, le ramene dans les lignes françaises. Il le veille jusqu'à sa mort le 6 septembre en Belgique et l'enterre.

Après la guerre, il est nommé Capitaine au 7e Hussards en mars 1873.

Chef d'escadrons le 24/2/1880, il sert au 3e régiment de Hussards, puis en septembre 1881, il est nommé instructeur à l'école de cavalerie.

Promu Lieutenant Colonel le 29/7/1885, il sert au 8e régiment de chasseurs, puis en aout 1888, au 8e Hussards.

Après avoir été Colonel du 8e régiment de hussards de 1888 à 1892, il est Général de brigade commandant la 3e brigade de hussards de 1894 jusqu'à sa mort en à 1899.

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