Jean Baptiste Leopold SERMENSAN, né à Clermont (Dordogne) le 9/9/1830

Photo Cognacq et fils (la Rochelle)

Petit neveu du maréchal Bugeaud, fils d'un receveur des finances, Sermensan fait l'école de Saint Cyr en 1848 et est nommé Sous Lieutenant le 1/10/1850 au 21e régiment de ligne. En décembre 1853, il rejoint le 3e bataillon de chasseurs et fait compagne en Orient.

Le 21/9/1854, il est nommé Lieutenant.

Capitainele 23/9/1855, il rejoint le 6e bataillon de chasseurs. Fait chevalier de la Légion d'Honneur en avril 1856, il participe à la campagne d'Italie. Il sert quelques temps comme adjudant major du bataillon de 1861 à 1863.

Promu Chef de bataillon 6/12/1864, il rejoint le 1er régiment de tirailleurs algériens. Sermensan à l'honneur de commander le bataillon envoyé en garnison à Paris entre 1876 et 1870 et , à la déclaration de la guerre avec la Prusse, le bataillon est envoyé directement par voie rapide en Alsace. Durant la campagne, le régiment est engagé à Wissembourg où il perd 500 tirailleurs. "Une poignée de turcos, 500 hommes environ, sous les ordres du commandat Sermensan, défendent les abords de la porte de Landau, contre 5000 chasseurs et fantassins bavarois. Les rangs du petit bataillon sont labourés par une grêle de balles et d'obus. Ils ripostent avec un acharnement inouï et résistent pendant trois heures..."

Quelques jours plus tard, le régiment est pratiquement anéanti à la bataille de Froeschwiller (20 officiers et 700 hommes hors de combat).

Quelques jours après Froeschwiller, Sermensan est promu Lieutenant Colonel du régiment (20/8/1870). Il est prend d'ailleurs le commandement. La fin arrive quelques jours plus tard à Sedan, bataille durant laquelle Sermensan a l'occasion de se distinguer : "On languit dans cette situation intenable, pas d'ordres, il faut donc tenir encore... Le Lieutenant Colonel Sermensan, debut sur le flanc du régiment, souriant amèrement après chaque explosion mortelle, venait constater les dégats, apporter quelques paroles consolatrices aux blessés et ranimer de quelques mots élevés les courages défaillants. Ce jour là son âme avait grandi avec les dangers. Il fut le soutien vigilant de son régiment et laissa à tous l'impression d'un puissant et valeureux chef de corps." (historique du régiment).

Fait prisonnier après Sedan, après la guerre il est promu officier de la Légion d'Honneur, puis Colonel du 58e RI (11/7/1873), puis passe au 50e RI (29/12/1874).

Général de brigade le 31/8/1883, il commande la 71e brigade d'infanterie, puis met sur pied une brigade destinée à être envoyée au Tonkin, mais qui ne partira finalement pas. Il finit alors sa carrière à la tête de la 69e brigade.

Fait Commandeur de la légion d'Honneur en 1889, il prend sa retraite en 1891. Il est mort le 11/9/1912.

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