Marie Joseph Alfred THIENOT, né le 20/7/1836 à Schlestadt (Alsace)
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Fils d'un officier supérieur, ancien des guerres du premier Empire, Thienot est élève de Saint Cyr entre 1854 et 1856 et est nommé Sous Lieutenant au 2e régiment de Zouaves le 1/10/1856.
Engagé en Algérie, il est fait Lieutenant le 27/12/1858. Au déclanchement de la campagne
d'Italie, il sert au 2e bataillon du régiment à la bataille de Magenta.
Dans
un premier temps, le régiment est laissé en soutien entre Marcallo et Magenta
lorsque apparaît une colonne ennemie composé du 9e régiment Autrichien. A 50
metres de l'ennemi le général Espinasse commandant la division, ordonne :
"Zouaves, lancez vous". "A ces mots le régiment se précipite comme
un seul homme sur la colonne Autrichienne, en tête sont le général Espinasse, le
général Castagy et le colonel Tixier. En un instant les baïonnettes sont rouges
de sang : les morts, les blessés, les mourants, s'entassent pêle mêle. Chaque
soldat court au hasard chercher un ennemi au milieu des taillis épais qui
interceptent à tout instant la vue" (historique du régiment). La charge
irresistible du régiment repousse l'ennemi dont le drapeau est capturé. Le
régiment se rallie alors sur la position de la tuilerie, ayant fait plus de 400
prisonniers.
Après s'être reformé, le régiment est alors lancé sur Magenta.
Dans l'attaque vigoureuse, les 2e régiment de Zouaves livre un combat épique
dans les premières maisons du village, notamment une grande maison à plusieurs
étages où la lutte est terrible et où devant laquelle succombent le général
Espinasse et son aide de camp le Capitaine Froidefond. La bataille coûte au régiment 14 officiers
et 285 hommes, tués ou blessés. dans le combat, Thiénot est blessé d'un coup de
feu à la jambe. Pour son action du jour, il reçoit la croix de la Légion
d'Honneur, récompense qui est aussi accordée au régiment tout entier.
Revenu en Algérie, Thiénot est promu Capitaine le 7/1/1865 et en septembre, il rejoint le 14e régiment d'infanterie. Durant la guerre de 1870, il contribue à la défense de Paris avec le 115e régiment d'infanterie. Il est blessé le 2/12/1870 d'une contusion à l'épaule droite lors du combat de Champigny.
Promu Chef de bataillon au 122e RI le 15/12/1870, il est muté juste après la guerre au 22e RI. Il y est fait officier de la Légion d'Honneur en janvier 1876.
Il est promu Lieutenant Colonel du 57e Ri le 10/7/1881. Retraité en 1885, il meurt en 1903.