Bénigne Prosper Michel TIXIER, né à Gemeaux (Côte d'Or) le 6/7/1813.
Fils d'un militaire, le jeune Tixier fait l'école de Saint Cyr en 1830. Il est nommé Sous Lieutenant le 1/10/1832 au 43e régiment d'infanterie.
Le 25/4/1840, il est nommé Lieutenant et rejoint le 24e régiment d'infaterie légère le 4/11/1840, puis le 2e bataillon de chasseurs le 8/11/1840.
Capitainele 20/10/1845 au 8e bataillon de chasseurs, il rejoint l'Algérie quelques mois en 1846, puis de nouveau entre 1848 et 1850. Il est fait chevalier de la Légion d'Honneur le 10/12/1849.. Revenu en France, il sert lors de la repression du coup d'Etat de 1851.
Le 30/4/1853, il est nommé adjudant major du 9e bataillon de chasseurs avec lequel il rejoint l'Orient le 29/3/1854. Lors de la bataille de l'Alma, son bataillon se distingue et il est promu Chef de bataillon le le 10/8/1854, pour prendre le commandement du 3e bataillon de chasseurs à pied. Il est nommé officier de la Légion d'Honneur le 27/1/1855.
Lors de l'assaut du mamelon vert, le 7/6/1855, il est blessé, brûlé au visage et à plusieurs parties de son corps par l'explosion d'une mine. Il est cité à l'Ordre de l'armée pour sa participation ce jour.
Tixier est promu Lieutenant Colonel du 15e régiment de ligne, le 11/7/1855. le régiment est engagé lors de la bataille de Tratkir (16/8/1855), où il est une nouvelle fois blessé, cette fois d'une balle à la hanche. Il reveint de Crimée décoré de la médaille commémorative britannique et chevalier de la valeur militaire de Savoie.
Suite à sa brillante campagne de Crimée, Tixier est promu Colonel le 24/12/1858, à la tête du prestigieux 2e régiment de Zouaves, signe de sa notoriété au sein de l'armée. Il retrourne alors en Algérie, puis est engagé lors de la campagne d'Italie. Il se distingue alors lors des batailles de Magenta, puis de Solférino où il est mis à l'ordre de l'armée et promu Commandeur de la Légion d'Honneur et officier de l'ordre militaire de Savoie. Il a l'honneur de commander les deux bataillons du régiment qui effectue une entrée triophale dans Paris le 14/8/1859.
Retourné en Algérie, il commande son régiment lors de l'expédition du Maroc (septembre 1859), puis de Kabylie (1860).
Général de brigade le 12/8/1861, il commande la subdivision de Mascara, puis en 1863, il reveint en France pour exercer divers commandements territoriaux.
L'année 1870 le voit tout d'abord en poste au camp de Chalons en mars, avant de recevoir les étoiles de Général de divison le 14/7/1870 au déclanchement de la guerre de 1870.
A la mobilisation, il est nommé commandant de la 1er division d'infanterie du 6e Corps d'armée. A cette date, son état de santé est déjà atteint : "Il souffre de l'estomac, ce qui lui enlève par moment le sommeil et l'empêche de manger, car s'il fume presaque toute la journée de gros cigares, il ne peut prendre que du lait comme nourrirture. Energique, il se raidit contre son mal, et quand il est à cheval devant son monde, il apparaît droit et donne l'impression dans homme dans toute la plénitude de ses facultés physiques. c'ets un brave soldat, dévoué, d'une droiture absolue, et qui sait la guerre (Germain Babps)"
Il fait toute la campagne devant Mtz : Rezonville, Saint Privat... et subit la capitulaition de Metz et l'internemet à Hambourg.
Après la guerre, il commande une division à Lyon, puis la 25e division d'infanterie. Il est promu Grand Officier de la Légion d'Honneur en 1873 et réalise plusieurs missions d'inspection entre 1874 et 1877. "Honorable, capable, brave et modeste. C'est un homme sensé et très sûr"
Mis en reserve en 1878, il meurt à Lyon le 26/5/1879.