Edmond Louis Placide de Bailliencourt Courcol né le 5/3/1824 à Douai

Colonel du 11e régiment de chasseurs
Photo Henry (Luneville)

Né le 5/3/1824 à Douai, il est élève à Saint Cyr en 1842. Sorti classé 39e (sur 292), il est nommé Sous Lieutenant au 13e régiment de chasseurs le 1/10/1844 et va compléter sa formation à Saumur. Le 22/10/1846, il passe au 7e régiment de dragons.

Promu Lieutenant le 18/4/1849 et retourne à Saumur deux années pour y suivre les cours d'officier d'instruction.
Promu Capitaine le 28/12/1852. Il est nommé instructeur peu de temps après.
Durant cette période, le régiment qui tient garnison à Melun, a l'occasion d'être passé à plusieurs reprises en revue par Louis Napoléon. Notamment le 10 mai 1852 où le Prince Président lui remet son nouvel étendard, ainsi que le 15 aout 1853 lors de la fête de l'Empereur, puis en avril 1854 en compagnie du duc de Cambridge et de Lord Raglan, en préparation de la guerre de Crimée.
C'est après cette revue que le régiment est désigné par l'Empereur pour faire partie d'une brigade de cavalerie de l'armée d'Orient. Baillancourt reste au dépôt et n'embarque pas avec les escadrons envoyés en Orient. L'attente ne sera que de courte durée puisque en janvier 1855, Baillencourt est nommé au commandement d'un escadron qu'il part rejoindre en Orient le 10/1/1855. Il passe l'hiver à Constantinople.
L'embarquement pour la Crimée est décidé en avril 1855 et le régiment va camper en face du quartier général de l'armée française devant Sébastopol. Durant le siège de cette ville, le régiment a l'occasion de faire quelques reconnaissances au delà de la Tchernaïa. Le capitaine de Baillencourt a l'occasion de s'illustrer lors d'une reconnaissance le 11/6/1855 : "Le capitaine de Baillancourt qui commandait un des escadrons s'engagea trop à fond, interprétant mal un ordre reçu et s'attira du général d'Allonville une observation qui se terminait en disant qu'il le chargeait de témoigner à son escadron "toute sa satisfaction pour la vigueur et l'entrain qu'il avait montrée". Dans cette escarmouche, l'escadron avait fait quelques prises ; deux cavaliers avaient été légèrement blessés ainsi que le cheval du capitaine de Baillancourt" (Historique du régiment).
Quelques jours après la chute de Sébastopol, le régiment, avec la division de cavalerie, est envoyé à Eupatoria pour tenir en respect l'armée russe en observation. La divison de cavalerie à l'occasion de s'affronter aux Russes à kanghil, le 29/9/1855. Le 7e dragons dégageant le 4e régiment de Hussards après sa charge.
Le régiment passe l'hiver à Eupatoria avent d'embarquer pour la France en mai 1856.

Le 20/6/1856, il fait partie des officiers désignés pour être nommés dans la Garde Impériale au régiment des Dragons de l'Impératrice. Il fait la campagne d'Italie avec ce régiment, mais n'y est pas activement engagé. Il reçoit la médaille de Sardaigne et est nommé chevalier de la Légion d'Honneur le 30/3/1861.

La capitaine de Baillencourt en tenue de bal
Photo Disdéri (Paris)

Le 17/4/1862, il est nommé Chef d'Escadrons et passe au 6e régiment de chasseurs dont il est major pendant trois ans, puis chef d'escadrons de 1865 au 23/3/1870. Durant cette période, il sert en Algérie et est promu officier de la Légion d'Honneur le 10/8/1868.

Photo Cébé (Douai)

Il est alors nommé Lieutenant Colonel du 11e régiment de chasseurs et fait la guerre de 1870, son régiment étant attaché à la division de cavalerie du 1er corps d'armée. Il assiste aux combats dee Wissembourg et de Froschwiller et parvient à échapper à l'encerclement de Sedan. Le 4/9/1870, il est promu Colonel du régiment reconstitué à Avignon. Il fait alors campagne à l'armée de la Loire et à l'armée de l'est. Nommé commandeur de la Légion d'Honneur le 5/2/1878, il demande sa mise à la retraite en juin 1878.

Il est mort le 6/4/1906.

retour menu