La cavalerie de la Garde

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Historique des Lanciers de la Garde

 

Le régiment des Lanciers de la Garde est mis sur pied le 1/7/1856. Il est formé de cavaliers provenant des régiments de lanciers et de dragons de la ligne. Son uniforme rappelle le souvenir de la Garde royale hollandaise du Roi Louis, père de Napoléon III.

Le 14 janvier 1858, le régiment subit un baptême du feu un peu particulier puisqu'un peloton du régiment, commandé par le lieutenant Noguet, escortait les souverains qui se rendaient à l'Opéra, lors de l'attentat d'Orsini qui fit de nombreuses victimes dans les rangs de l'escorte : treize lanciers sur 24 furent plus ou moins grièvement blessés et plusieurs chevaux furent tués.

Le régiment ne fut pas engagé en Italie en 1859. Lors de l'exposition universelle de 1867, le régiment fournit des pelotons d'escorte aux souverains etrangers invités dans la capitale.

En 1870, il est engagé le 16 aout 1870 lors de la charge de la brigade de France à Mars la Tour. Après avoir abandonné l'escorte de l'Empereur et rejoint l'armée au son du canon le régiment se trouve engagé à la droite de l'armée.
"Avant d'arriver sur le terrain où nous devions charger, il fallut descendre un énorme ravin, presqu'à pic, puis sauter un fossé fangeux, remonter ensuite le versant opposé, et seulement se former sur la hauteur. On comprend aisément le désordre qui s'ensuivit. Néanmoins les escadrons se reformèrent assez rapidement à la voix du colonel et continuèrent à s'avancer au pas. Les Dragons de l'Impératrice suivaient le mouvement et devaient former derrière nous une seconde ligne. Il y eut à ce moment là une certaine incertitude à savoir si nous étions en face des Prussiens ou non, la distance était encore grand et le jour tombait et, tout en avançant, on se demandait si c'était bien eux. Au bout d'un certain temps le doute ne fut plus permis et le colonel de Latheulade s'écria en levant son sabre "Ce sont eux, chargez !" Ce commandement fut répété par les officiers et le régiment, entraîné par son vaillant chef, mais à peine en bataille, partit au galop la lance croisée. Les Prussiens arrivaient au trot, le sabre levé, en criant "Hourra ! hourra !". Quiconque n'a jamais vu ce spectacle ne peut s'en faire une idée, ainsi que du sentiment qu'on éprouve. A 20 metres, il prirent le galop et les deux troupes se rencontrèrent. Le choc fut terrible et le premier rang fut presque complètement démonté à coups de lance. Ma lance m'avait été violemment enlevée au passage, soit que je l'aie laissée dans le corps d'un Allemand, soit qu'une vigoureuse parade me l'ait fait tomber. J'opinerai plutôt pour la première hypothèse, car j'ai ressenti une telle secousse que j'aurais été jeté hors de ma selle si je ne m'étais empressé instinctivement de lâcher ma lance. En tous les cas, il n'y avait pas de temps à perdre pour mettre le sabre à la main, mais pendant que j'exécutai ce mouvement, un dragon allemand m'asséna sur la tête un vigoureux coup de sabre qui fut heureusement paré par mon schapska, dont il entama une des faces. Je vis alors une seconde, puis une troisième ligne de cavalerie ennemie qui accourrait au secours de la première. A partir de ce moment, je ne me rappelle pas nettement de ce qu'il se passa; mais ce qu'il y a de certain c'est que la mélée était devenue générale. Ce n'était que coups de sabres et de pistolets échangés, chevaux et cavaliers tombant les uns sur les autres, cris de toutes sortes, de rage et de douleur, en un mot, un chaos épouvantable.
J'entendis le ralliement sonner, bien qu'ayant poussé assez en avant ; je fis alors faire un demi tour à mon cheval qui heureusement n'avait rien, et j'allais au galop me rallier sur le plateau que nous avions quitté avant la charge. Ce ralliement sonné évidemment trop tôt, et que j'ai même entendu attribuer aux trompettes allemandes, connaissant nos sonneries, avait fait revenir l'ennemi, et les cavaliers allemands nous poursuivaient à présent en poussant des hourras, et arrivés sur le bord du ravin, tiraient des coups de feu avec leurs carabines sur les malheureux cavaliers qui étaient tombés avec leurs chevaux en voulant repasser le fossé fangeux dont j'ai parlé plus haut. Les Dragons de l'Impératrice ripostaient de leurs fusils et les balles sifflaient de toutes parts.. Le colonel, son sabre rouge juqu'à la garde et la lame tordue, s'occupait sur le plateau à rallier ses lanciers et rien n'était triste comme ces hommes revenant avec des blessures horribles à la tête et à la figure et ces chevaux sans cavaliers qui instinctivement avaient suivi les autres et venaient reprendre leur place dans le rang. On fit l'appel et il manquait 170 hommes et 17 officiers dont 4 capitaines commandants sur 5. Le seul revenant était celui de mon escadron, M. de Soulages. Le commandant de Villeneuve Bargemont était également resté sur le terrain. Il n'était que blessé et parvint quelques jours plus tard à se sauver de l'ambulance où les Prussiens l'avaient transporté et il gagna Paris. Le 2e escadron avait été le plus éprouvé. Il n'en revenait qu'un officier, le sous lieutenant Lecomte, le marechal des logis chef, le fourrier, un marechal des logis et environ quarante cavaliers. Cet escadron qui formait l'extrème droite du régiment avait chargé sans avoir eu le temps de se déployer complétement et un escadron allemand, détaché en flanc offensif, lui avait fait subir dans cette situation critique les pertes sérieuses que nous avons signalées. (
De Baillehache - Souvenirs intimes d'un lancier de la Garde)".

Le régiment n'est engagé ni à Saint Privat le 18 aout, ni durant les batailles autour de Metz. A la reddition de la Place, ses cadres sont envoyés en captivité en Allemagne. Le régiment sera dissous après la proclamation de la République.

       

Henri Jean Baptiste de Latheulade

Né le 31/5/1819, il fait l'école de Saint Cyr (promotion 1838-1840). 

Il est nommé le 20 juin 1854 Chef d’escadron au 2e régiment de Spahis à Mascara et fait plusieurs expéditions en Algérie, entre autres celle de la grande  Kabylie en 1857. Il est décoré le 13 août de la même année et appelé aux Guides de la Garde Imperiale, régiment avec lequel il fait la campagne d'Italie de 1859.

 

Promu le 27/12/1861 Lieutenant Colonel du 9e cuirassiers, il en devient le Colonel le 13/8/1865. Le 24 décembre 1869, il reçoit la croix de commandeur de la Légion d'Honneur, se trouvant aux lanciers de la garde imperiale régiment à la tête duquel il avait été appelé l'année précédente. Il est ici photographié en tenue de route, sans plastron, mais avec la cszapka.

 

Il fait la guerre de 70 à l’armée de Metz , prend part aux batailles livrées en aout autour de cette ville. Il reçoit quatre blessures légères le 16/8/1870 lors de la bataille de cavalerie de Mars la Tour, durant la charge du régiment contre les dragons d'Oldenbourg. Il manque d'être pris dans la mélée. "Le colonel de Latheulade, atteint de nombreuses contusions, heureusement sans gravité, son sabre rouge de sang jusqu'à la garde et dont la lame s'est tordue, s'occupe de rallier ses lanciers quand un gros de dragons prussiens l'entourent et se jettent sur lui la sabre haut. Sans perdre un seul instant son sang froid, le brave colonel tient à distance les assaillants par un rapide moulinet et s'ecrie "A moi Lanciers !" Son appel est entendu. Cinq lanciers se précipitent au secours de leur chef et le dégagent aussitôt" (D de Lonlay Français et Allemands).

 

Il est nommé Général de brigade le 26/10/1870, le jour de la reddition de Metz. Une page détaillé est consacrée à sa carrière.

Photo Le Jeune / Joliot (Paris)


Raymond Marie Louis de Bancarel

Né le 7/10/1832 à Rodez, de Bancarel est saint cyrien de la promotion de l'Aigle (1851-1853). Il est nommé Sous Lieutenant le 1/10/1853 au 5e régiment de Hussards puis, après un passage à l'école de Saumur comme officier élève, il passe au 6e régiment de chasseurs à cheval.

Il passe au régiment des lanciers de la Garde Impériale le 20/6/1856, peu avant sa promotion comme Lieutenant le 24/12/1858.

Promu Capitaine le 20/1/1866, il passe au 1er régiment de Chasseurs d'Afrique en janvier 1866. Il sert alors en Algérie jusqu'en 1870. A la déclaration de guerre, il est capitaine commandant le 6e escadron du 1er régiment de chasseurs d'Afrique et le 1/9/1870, il dirige son escadron lors des fameuses charges de Sedan.
Le matin lors de la première charge sur Illy, sa troupe est séparée du reste du régiment qui doit faire demi tour devant l'escarpement de la route. Il suit le 3e chasseurs d'Afrique qui a ouvert la charge :  "Le terrain gazonné que de Bancarel a devant lui est presque plat. C'est un sol de choix pour une charge en fourrageurs ; les quelques tirailleurs prussiens qu'il rencontre sont bousculés et rompus, l'escadron fait un rapide parcours et revient au ralliement. De Bancarel fait faire aussitôt après l'appel : il a perdu neuf hommes parmis lesquels le dernier frappé est un des plus beaux chasseurs, un des des plus vigoureux, le porte fanion de l'escadron Pagès qui venait de percer de part en part deux Prussiens. Pegès avait reçu une balle à la tempe."  (R. de Mandres "la division Marguerite à Sedan").
Durant l'après midi, à Floing, son cheval est tué lors du ralliement de l'escadron après les charges. Fait prisonnier, il ne rentre en France que le 18/4/1871. Bancarel est décoré de la croix de chevalier de la Légion d'Honneur le 9/6/1871.

Après la guerre, il continue à servir au 1er regiment de chasseurs d'Afrique jusqu'à sa mort le 13/10/1875.

Photo Crémière et Hanfstaengl

     


    

Henri Cesar Ulric Perrot de Chazelle

  

Fils d'un comte, grand proprietaire en Bourgogne, il est né le 27/9/1845 à Paris.

Saint Cyrien de la promotion d'Oajaca (1864-1866), il est nommé Sous Lieutenant le 1/10/1866 au 3e régiment de lanciers. En 1869, il passe au régiment des lanciers de la Garde Impériale et il est détaché à l'école impériale de Saumur comme officier d'instruction. C'est à cette occasion qu'il se fait photographier par le Roch, spécialiste des portraits des officiers détachés à l'école. Il porte la czapska "à la chic", son oeil droit étant pratiquement masqué.

Toujours sous lieutenant en 1870, il fait la guerre contre la Prusse dans la Garde Impériale. Lors de la bataille de Rezonville et de la charge de Mars la Tour, Perrot de Chazelle est blessé de deux coups de sabre, au bras gauche et à la tête, et a le bras cassé d'un coup de feu. Il est cité pour son action lors de la charge et reçoit la croix de la Légion d'Honneur.

A sa nomination comme Lieutenant le 30/4/1872, il passe au 9e régiment de Hussards en aout de cette année.

Promu Capitaine en juin 1876, il est nommé au 15e régiment de chasseurs, mais demissionne assez vite de l'armée. Il se met alors au service du Duc d'Aumale.

Il est mort le 21/11/1898.

Photo le Roch (Saumur)

 


Charles Eugène Marcerou

Né le 15/1/1829 à Paris, Marcerou s'engage comme Hussard au 9e régiment le 7/3/1842. Nommé maréchal des logis le 22/11/1851, il est ensuite transféré au 2e régiment de Hussard le 24/8/1856. C'est dans ce régiment, comme adjudant, qu'il fait la campagne d'Italie. Outre la médaille d'Italie, il est décoré de la valeur militaire de Sardaigne. Il acquiet les galons d'officier peu après la campagne, étant nommé Sous Lieutenant le 28/1/1860 au 2e régiment de Hussards.

Le 21/3/1863, il permute au régiment des Lanciers de la Garde Impériale. Il est nommé Lieutenant le 24/12/1869. Durant la guerre de 1870, il s'illustre dans la grande charge du plateau d'Yron et y est cité pour sa conduite brillante et est blessé d'un coup de pointe à la tempe.
Après la guerre, Marcerou participe à le repression de la Commune. Son action durant cette période ne pouvait pas laisser les témoins indifférents, mais leurs souvenirs ne s'accordent pas plus que leurs opinions sur cette épisode tragique :
"Nous allâmes à la prison des chantiers visiter les petroleuses et leurs jeunes élèves. Ces femmes étaient gardée par le Lieutenant Marcerou, de mon régiment. Plusieurs années après, lorsque les communards ont été presque réhabilités, ce brave officier devenu à sa retraite commissaire de surveillance à la gare de Vincennes, s'est vu déposséder de son emploi à la suite des criailleries de la presse radicale qui lui reprochait les duretées dont, disait elle, il s'était rendu coupable en 1871 à l'égard de ses intéressantes pensionnaires. M Marcerou nous fit parcourir les dortoirs occupés par les héroïnes de la Commune. Le tableau que présentait cette réunion de femmes de tout âge et de toutes conditions, couchées la plupart sur des paillasses jetées à terre, ne sortira jamais de mon souvenir. On voyait les costumes les plus bizarres et les plus disparates, depuis la robe de soie jusqu'aux haillons les plus sordides. Presque toutes ces créatures étaient vieilles. Cependant quelques une étaient jeunes et même jolies ; mais toutes portaient sur leurs visages la haine de ce qui ne les ressemblait pas et la rage de l'impuissance où elles se trouvaient pour le moment réduites." (de Baillehache  - Souvenirs d'un lancier de la Garde).
"Le bleu vous l'avez bu parce que vous etes des ivrognes, le blanc vous l'avez mangé parce que vous etes des maquereaux, le rouge vous l'avez gardé parce que vous etes des assassins. C'est en ces aimables termes que le lieutenant Marcerou, les jours - 6 fois par semaine - où il avait pris une absinthe de trop, apostrophait les vaincus du drapeau rouge, commis à sa garde à la prison militaire des chantiers. Marcerou avait sollicité ce poste de garde chiourme, il était bien l'homme de l'emploi. Ancien sous officier des armées impériales, il s'était fort distingué aux massacres de la semaine sanglante et il s'en vantait." (La Commune vécue - Gaston da Costa) 
"La prison des Chantiers était commandé par un lieutenant de lanciers nommé Marcerou. C'était une espèce de militaire petit crevé qui avait dit-on la prétention de se faire payer en nature les grâces que lui demandaient les femmes et les filles de prisonniers (Souvenirs de la Commune - Edgard Monteil)".
Dans cette prison des chantiers, située au rez de chaussée des casernes des grandes écuries de Versailles, fut notamment enfermée louise Michel.

Après la guerre, il est affecté au 20e régiment de Dragons. Promu Capitaine le 28/10/1872, il passe au 19e régiment de Dragons. Il est mort le 17/12/1898.

 

   


    

Jean Baptiste Vautrin

Né le 26/9/1841 à Clermont dans la Meuse. Fils de gendarme, il est engagé volontaire comme carabinier au 2e régiment en décembre 1858. Muté au 1er régiment des cuirassiers de la Garde en octobre 1859, il y est nommé sous officier en mai 1862, puis marechal des logis chef le 18/9/1866.
En février 1867, Vautrin rejoint le régiment des Lanciers de la Garde. Il porte ici la petite tenue des sous officiers. Il y est promu adjudant le 23/3/1870.

Le 16/7/1870, il est nommé Sous Lieutenant au 7e régiment des chasseurs et embarque pour rejoindre son régiment affecté au corps expéditionnaire de Rome. Il ne fait en réalité que l’aller et retour, puisqu’il revient en France le 9/8/1870 lorsque le corps expéditionnaire est rappatrié. Lors de la réorganisation des armées de la République, il est affecté au 3e régiment de cavalerie légère mixte de marche le 16/10/1870 et promu Lieutenant à titre provisoire un mois plus tard, puis Capitaine le 29/1/1871.

Après la guerre, il rejoint le 3e régiment de Chasseurs comme Lieutenant à titre définitif. Vautrin enchaine alors les régiments, étant affecté successivement aux 9e Dragons, 25e dragons, puis 11e régiment de Cuirassiers oú il est nommé Capitaine le 1/12/1876. Il est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur le 24/6/1886.

Retraité comme Chef d’escadrons du 12e cuirassiers en juin 1891, il est mort le 20/6/1891.

Photo Darnay (Melun)


    

Furcy Edouard Lejeune

Né le 2 Août 1827 à Beaumont-les-Autels (Eure et Loire), il rejoint le 3e régiment de chasseurs le 16 Juin 1847, puis l'école de cavalerie de Saumur comme élève instructeur un mois plus tard. Il y est promu Brigadier le 3 Octobre 1848, et Maréchal des Logis le 12 Octobre 1849. Il sort de Saumur le 31 Octobre 1849 (No. 22 sur 35) et rejoint son régiment.

Il accède à l'épaulette de Sous Lieutenant le 1er mai 1854, et est transféré au 5e régiment de dragons où il est promu Lieutenant le 11 août 1859. Il retourne à l'école de Saumur pour y suivre le cours de Lieutenant instructeur de septembre 1860 à octobre 1861. 

Lejeune est promu Capitaine le 12 août 1864 et occupe le poste d'adjudant major en janvier 1865. Il passe alors dans la Garde Impériale au régiment des Lanciers le 14 août et il y reprend des fonctions d'adjudant major le 26 décembre 1868, poste dans lequel il est photographié par Hallier à Paris, ici à gauche.
Lejeune prend part avec son régiment à la guerre contre la Prusse à l'armée du Rhin et participe à la bataille de Mars la Tour le 16/8/1870. Promu chevalier de la Légion d'honneur le 24 septembre 1870, il est compris dans la capitulation de Metz du 28 Octobre et part en captivité à Münster. De retour de captivité, il rejoint le 20e régiment de dragons. La photo de droite, est prise à Munster durant la captivité de Lejeune, même si le cliché est retiré après guerre par le photographe Bastier à Limoges, ville de garnison du 20e régiment de dragons.

Lejeune est promu au grade de Chef d'Escadrons le 27 mai 1876, et affecté au 11e Hussards à Fontainebleau. Courant 1877, il prend les fonctions de Major au régiment.

Il est admis à la pension de retraite le 24 mars 1880 et occupe des fonctions dans l'armée territoriale comme Chef d'Escadrons de l'escadron de chasseurs du 9e régiment de cavalerie territoriale (Tours).

Il décède le 24 Janvier 1896.

    


Léon Pierre Godard Desmarest

Né le 16/3/1834 à Trelon (Nord), c'est le fils du directeur de la verrerie de la ville. Reçu à l'école de Saint Cyr en 1852, il est nommé Sous Lieutenant le 1/10/1854 au 9e régiment de Hussards.

Le 20/6/1856, il rejoint le régiment des Lanciers de la Garde et fait avec cette troupe la campagne d'Italie. Promu Lieutenant le 13/8/1863, il est ici photographié en petite tenue, négligeamment accoudé sur son bonnet de police et arborant la médaille d'Italie.

Fait Capitaine le 24/12/1869, il rejoint le 1er régiment de Hussards. Durant la guerre de 70, il est capitaine en second au 3e escadron. Le régiment s'illustre lors des mémorables charges de Sedan et Godart Desmarest survit à la bataille sans blessure, mais est fait prisonnier lors de la capitulation de l'armée le 1/9/1870.
Revenu de captivité, il fait campagne en Algérie avec le régiment et est nommé chevalier de la Légion d'Honneur le 11/10/1873.

Démissionnaire le 22/9/1874, il est mort le 26/1/1883.

Photo Viel (Paris)

   


    

Auguste Alphonse Chiroussot

Né le 7/4/1835 à Valence. Engagé volontaire au 12e régiment de dragons le 21/6/1852, il y est nommé maréchal des logis en 1852. En décembre 1857, il rejoint l'Algérie, comme simple cavalier au 2e régiment de Spahis et retrouve ses galons de sous officier en mai 1859.

En 1860, il rejoint Saumur pour suivre les cours de sous officier instructeur. Il est ensuite promu Sous Lieutenant le 12/8/1864, au 2e régiment de dragons. L'Algérie semble lui manquer, puisqu'il permute et rejoint le 4e régiment de chasseurs d'Afrique en mars 1867. Il y est promu chevalier de la Légion d'Honneur en mars 1868 ("16 ans de service, 10 campagnes").

Le 28/5/1870, il est appelé dans la Garde Impériale et rejoint le régiment des lanciers de la garde. C'est avec ce corps qu'il participe à la guerre de 1870. Il se distingue notamment lors de la grande charge du plateau d'Yron lors de la bataille de Rezonville le 16/8/1870. Il est promu Lieutenant le 24/8/1870. Fait prisonnier avec le régiment lors de la capitulation de Metz, il ne retrouve la France qu'en avril 1871, affecté cette fois au 9e régiment de lanciers, suite à la suppression de la Garde Impériale.

Confirmé dans son grade, il pase au 20e régiment de dragon en septembre 1871.
Chiroussont est promu Capitaine le 19/7/1873, puis prend le commandement d'un escadron trois ans plus tard.

Retraité en septembre 1882, il est mort le 23/9/1893.

Photo Leopold (Clermont Ferrand)


Louis Joseph Barabin

Né le 23/11/1808 à Paris. Enfant de troupe au 4e régiment de chaseurs à cheval, il en devient trompette le 12/8/1825. Engagé volontaire dans ce même régiment à 18 ans, il y sert jusqu'en 1836.
Le 26/12/1836, il rejoint le 3e régiment de chasseurs d'Afrique. Il entame alors une période de 18 ans en Algérie, recevant les galons de marechal des logis (1837), puis d'adjudant (le 30/7/1840).

Barabin est promu chevalier de la Légion d'Honneur le 11/11/1837 après l'éxpédition de Constantine et se signale à plusieurs reprises dans les diverses campagnes de la conquète : Il est blessé le 9/4/1840 d'une balle à la main lors d'une razzia, puis se signale lors du siège de Zaatcha et les opérations menées aux alentours de la ville assiégèe pour assurer le ravitaillement de l'armée et la sécurité des lignes de communications du siège. Il se fait une nouvelle fois remarquer en juin 1852 dans la campagne de Kabylie au combat de Calaa .
Durant sa présence en Algérie, il est nommé Sous Lieutenant au régiment le 31/1/1841, Lieutenant, le 27/11/1844, puis Capitaine le 11/11/1848.
Il enbarque pour la campagne d'Orient en juin 1855.

Le 31/10/1855 Barabin est promu Chef d'escadrons au 1er régiment de hussards. Il quitte alors la Crimée en aout 1856. Fait officier de la Légion d'Honneur en 1858, il retourne brièvement en Algérie lorsque le 1er Hussard y est envoyé pour faire campagne en 1859.

Barabin est transféré au régiment des Lanciers de la Garde le 23/5/1860.

Il prend sa retraite le 18/3/1865. Il est mort en 1876.

Photo Prevot (Paris)

   


    

Charles Ferdinand Le Comte d'Olonde

Né le 6 octobre 1829 à Sceaux (Seine), Engagé volontaire pour 7 ans, il est incorporé au 2e régiment de cuirassiers le 6 novembre 1847, puis nommé brigadier le 24 novembre 1848.
Le 21 juillet 1851, il abandonne ses galons pour passer au 9e régiment de chasseurs. De nouveau nommé brigadier le 31 août 1851, il abandonne de nouveau ses galons, pour rejoindre cette fois le régiment des Guides de la Garde le 13 octobre 1853. Nommé de nouveau brigadier le 1er mai 1854, puis brigadier élève fourrier le 15 juin 1854, il est libéré du service le 6 novembre 1854.
Charles d'Olonde se rengage immédiatement et est incorporé au 6e régiment de cuirassiers le 20 novembre 1854. Envoyé en Orient le 24/1/1855, il est une nouvelle fois nommé brigadier le 15 août 1855, puis sous officier (maréchal des logis fourrier) le 28 octobre 1855.
Revenu de Crimée en juin 1856, il est une nouvelle fois muté, cette fois au 2e régiment de cuirassiers de la Garde Impériale le 2 juillet 1856 comme maréchal des logis chef. Il reçoit la médaille militaire le 17/10/1857 avant de participer à la campagne d'Italie.
Notre homme a décidément la bougeotte : le 8 décembre 1860, il passe au régiment des lanciers de la Garde Impériale. Cette fois, il se stabilise et est promu successivement maréchal des logis fourrier le 18 septembre 1862, maréchal des logis chef le 11 janvier 1863, puis adjudant sous officier le 13 juin 1864. Il en porte ici la tenue, agrémentée des nombreuses décorations et médailles commémoratives reçues à l'occasion de sa carrière déja mouvementée. Il aura en effet connu 6 régiments différents (dont trois de la Garde) et fait deux campagnes.

Cette longue carrière de sous officier trouve sa récompense le 30/10/1867 lorsqu'il est promu Sous Lieutenant. Cette promotion nécessite cependant un nouveau transfert, cette fois 6e régiment de cuirassiers le 30 octobre 1867.
La guerre de 1870 le trouve dans cette affectation. Le 6e cuirassiers est embrigadé avec le 5e régiment de cuirassiers sous le commandement du général De Béville, dont d'Olonde est désigné comme officier d'ordonnance, général qu'il avait pu connaître quand celui-ci commandait le régiment des Lanciers. Il rejoint le Camp de Chalons le 20 aout et le régiment est engagé à Mouzon où d'Olonde est contusionné. Lors de la bataille de Sedan, il échappe à la nasse des armées prusiennes en passant la frontière belge. Il finit la guerre interné en Belgique jusqu'à la fin décembre 1870.

Après la guerre, d'Olonde est mis en non-activité par retrait d'emploi le 15 février 1872, puis rappelé au 7e régiment de cuirassiers le 29 mars 1873 où il est promu Lieutenant le 19 juillet 1873.

Retraité le 26 mars 1874, il est nommé capitaine adjudant-major au 80e régiment territorial d'infanterie le 24 avril 1877 avant de passer aux escadrons territoriaux du 10e corps (dragons) le 5 septembre 1884. Il est finalement rayé des contrôles le 14 septembre 1889.

Président du comité du Souvenir Français et des anciens combattants de 1870/1871 à Granville, membre honoraire de la société des Médaillés Militaires, il postule sans succès pour la Croix de Chevalier en 1909, la société des médaillés militaires relançant la demande sans l'obtenir en 1910. Il l'aurait pourtant bien méritée...

Photo Petit (Paris)

Les colonels du Régiment des Lanciers de la Garde

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