Les régiments d'infanterie (num 31 à 45) 

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 Historique sous le IInd Empire et la République

 

Le 31em régiment d'infanterie est en Algérie de 1840 à 1848, et participe notamment à l'expédition de Kabylie. En Crimée de 1855 à 1856. Durant la guerre de 70, il est à l'armée de Chalons et combat à Sedan, devant Balan.

  

Paul Henri Philippe

Né le 5/8/1838 à Paris, il est engagé volontaire, puis sous officier au 11e régiment d'infanterie, avec lequel il fait la campagne d'Italie.

Nommé Sous lieutenant le 15/11/1869, il est affecté au 19e régiment d'infanterie. Durant la guerre de 70, il sert au 31e régiment de marche qui est engagé à l'armée de la Loire.

Nommé Lieutenant le 15/10/1870, il est engagé lors de la bataille de Loigny le 2/12/1870. A l'aile gauche, le régiment est lancé sur la ferme de Beauvilliers. Mais sans soutien, il ne peut progresser et est même rejeté lors de la contre attaque prussienne. Dans l'engagement Philippe est blessé au visage. Pour son rôle lors de la bataille, il est décoré de la croix de la légion d'honneur.

Après la guerre, il reste au 31e régiment d'infanterie. Nommé Capitaine en 1874 il quitte l'armée peu de temps après avoir été photographié, le visage encore marqué par sa blessure.

Il est mort le 2/6/1914.

 

Photo Gustave (le Mans)



Le 32em régiment d'infanterie est créé en ..


Le 33e régiment d'infanterie est en Algérie entre 1843 et 1848, avant de participer au siège de Rome en 1848. Il participe à la guerre de Crimée, puis à la campagne d'Italie où à Mélégnano son drapeau manque de tomber entre les mains des autrichiens. Durant le guerre de 70, il combat à Saint Privat et son 5e bataillon est engagé avec l'armée du Nord.
Sous la 3e République il envoie son 4e bataillon en Tunisie (1881-1883).

André Kennedy

Né le 8/3/1804 à Kilcok en Irlande, il ne sera naturalisé français qu'en 1842. En 1825, il entre comme simple soldat au régiment de Hohenlohe. Ce régiment dit "étranger" a été crée en 1815 et est composé de soldats et d'officiers étrangers, entrés au service de la France pour soutenir la Monrachie. Il devient le 21e régiment léger en 1831. Il est nommé caporal, puis sergent en 1827.

Le 16/10/1831, il est nommé Sous Lieutenant au régiment, puis Lieutenant le 29/9/1837. Il sert en Morée (Grèce) du 16/12/1830 au 4/9/1833 dans le coprs expéditionnaire français chargé d'aider à rétablir l'ordre dans le jeune Etat indépendant. Lors de sa présence en Grèce, le régiment a quelques engagements avec des brigands, notamment le 16/1/1833 dans le village d'Argos.

Capitaine le 22/1/1843. En février 1844, il passe au 2e bataillon léger d'Afrique. Il y est nommé adjudant major en mai 1846. Il sert alors en Algérie du 31/3/1844 au 20/9/1857 et participe à de nombreuses opérations militaires. Il est nommé chevalier de la Légion d'Honneur le 22/4/1847.

Chef de bataillon le 29/10/1853 au 68e régiment d'infanterie, il combat en Algérie, notamment lors de l'expédition de Toggourt. Il est alors nommé officier de la Légion d'Honneur le 20/1/1855.

Lieutenant colonel le 12/8/1857 au 48e RI

Colonel le 12/5/1860 au 33e régiment d'infanterie, il commande le régiment durant trois ans, avant sa mise à la retraite. Il avait été nommé commandeur de la Légion d'Honneur le 30/12/1862. Il est mort le 12/9/1865.

Photo Disdéri (Paris)

   


Le 34e régiment d'infanterie est mis sur pied en.


Le 35e régiment d'infanterie est mis sur pied en.


Le 36e régiment d'infanterie est mis sur pied en


Le 37e régiment d'infanterie participe à la prise d'Alger en 1831. En Italie en 1859, il combat à Magenta et à Solférino. En 1870, il est à l'armée de Chalons et doit capituler à Sedan.

Jacques Eugène Christophe

Né le 11/11/1829 à Vienne.

Sous officier sorti du rang du 37e régiment d'infanterie, il s'engage en 1849 et franchit tous les grades jusqu'à sa promotion comme sous lieutenant le 13/3/1857.
C'est dans ce grade qu'il fait la campagne d'Italie et est blessé à Melegnano, d'une contusion à la cuisse gauche le 8/6/1859. Il est décoré de la médaille d'Italie et de la valeur militaire Sarde. Il sert en Algérie de 1864 à 1869.

Lieutenant le 12/8/1864. Il est photographié le 21/7/1870, au déclanchement de la guerre de 70, arborant ses deux médailles ramenées d'Italie.

Durant la guerre de 70, il sert à l'armée du Rhin, puis dans l'armée de la Loire où il est nommé capitaine le 2/10/1870 et chevalier de la Légion d'Honneur le 23/4/1871 pour ses services au 40e régiment de marche.

En 1874, il est au 40e RI, peu de temps avant son passage à la réserve. Il est mort en novembre 1887.

Photo Eymin (Vienne)

 


Le 38e régiment d'infanterie .est mis sur pied en


Le 39e régiment d'infanterie est en Crimée entre 1854 et 1855, se distinguant à l'Alma, à Inkermann et lors du siège de Sébastopol. En 1869, il est en Algérie et revient en France participer à la deuxième partie de la guerre au sein de l'armée de la Loire. En 1871, il se distingue lors de la défense de Besançon.

   

Jean François Léonard

 

Né le 9/11/1819 à Verdun, cet officier sorti du rang est nommé Sous lieutenant du 39e Régiment d'infanterie en octobre 1849.

Lieutenant le 23/12/1853, il se distingue lors de la campagne de Crimée et y reçoit la croix de la légion d'honneur en Crimée, ainsi que l'ordre turc du Médjidié.

A son retour de campagne, il est promu Capitaine le 12/3/1857. En 1859, il est trésorier du régiment.

En 1865, il est passé au service de l'état major des place, comme secrétaire archiviste de la 8e division militaire à Lyon, poste qu'il occupe toujours en 1874.

 

Photo Blaise (Tours)

Marie Etienne Ferdinand Tartrat

Né le 4/3/1820 à Surgy (Nièvre), Tartrait fait l'école de Saint Cyr dont il sort Sous Lieutenant le 1/10/1842 au 65e régiment d'infanterie.

Il est fait Lieutenant (1/3/1847), puis Capitaine le 10/3/1854. Il sert en Algérie entre 1855 et 1859, puis durant la campagne d'Italie où il est blessé à Magenta d'un coup de feu à la jambe gauche et de contusions à la face. Il est décoré de l'ordre de Saint Maurice et Lazare.

Le 13/8/1863, Tartrat est promu Chef de bataillon au 39e régiment d'infanterie. Il reçoit la croix de la Légion d'Honneur le 29/12/1865 et sert de nouveau en Algérie.

Le régiment est rappatrié en France en octobre, mais Tartras le quitte car le 18/10/1870, il est nommé Lieutenant Colonel au 41e régiment de marche. Il fait campagne à l'armée de la Loire.

Colonel le 2/1/1871, il commande brièvement une brigade de l'armée de la Loire, puis le 23/3/1871, il est mis à la tête du 38e régiment et participe à le repression des révoltes de Lyon le 30 avril. Il passe au 91e régiment en mai 1871.

Photo Blaise (Tours)

  

   

Philippe François Gennardi

Né le 9 aout 1834 à Grenoble, c'est le fils d'un musicien du 21e régiment d'infanterie, régiment dont il devient enfant de troupe dès ses deux ans ! Il s'y engage ayant atteint l'age légal le 9/8/1851 et c'est comme sergent qu'il fait la campagne de Crimée comme sous officier

Il est nommé Sous lieutenant le 14/4/1856, après la campagne. Il est ensuite engagé lors de la campagne d'Italie et est légèrement blessé d'un coup de feu à la hanche gauche lors de la bataille de Solférino le 24/6/1859. Le 5/6/1862 il rejoint le 1er bataillon de chasseurs à pied et part au Mexique le 11/9/1862. Après le premier assaut infructueux sur Puebla, le bataillon est de nouveau engagé contre la ville en avril 1863, après le renfort du corps expéditionnaire. Gennardi se distingue le 29/3/1863 lors de l'assaut contre le fort du Pénitencier et reçoit la croix de la légion d'honneur (12 ans de service effectif, 5 campagnes, une blessure - a sus communiquer aux soldats un entrain admirable). Le 28/4/1863 il est blessé d'une plaie à la face et au côté droit du cou par des chevrotines lors des terribles combats au corps à corps du siège de Puébla.

Nommé Lieutenant le 13/12/1863, il rejoint le 8e bataillon, puis passe au régiment de la légion etrangère en janvier 1865 et participe aux opérations de contre guerilla.

Après son retour du Mexique en avril 1867, décoré de l'ordre de la Guadalupe, il est nommé Capitaine le 6/3/1869. La guerre de 1870 le trouve en Algérie. Embarqué pour la France en octobre, il rejoint l'armée de la Loire et participe aux bataille d'Arthenay le 3/12/70, puis de Cercottes/Orléans le lendemain. Il participe ensuite à la campagne de l'Est. Il est nommé officier de la légion d'honneur le 11/3/1871.

Durant les opérations contre la Commune, il participe à l'assaut du pont de Neuilly (7/4/71), puis aux combats dans Paris, notamment sur les Buttes Chaumont où "un grand nombre de trophés, drapeaux, canons tombent entre les mains du régiment. On ne fait pas de prisonniers, tout ce qui est pris les armes à la mains est passé par les armes".

Après la guerre, il est nommé capitaine adjudant major du 39e régiment d'infanterie, grade dans lequel il est photographié à Paris en juin 1874, arborant une impressionnante collection de décorations, témoignage de son engagement dans toutes les campagnes du second empire et de son engagement exclusif dans l'armée toute sa vie durant. resté célibataire, il meurt en effet au régiment, comme il y était né, le 27/12/1878.

Photo Demée (Paris)


 Le 40e régiment d'infanterie combat en 1870 aux batailles de Sarrebruck et Spicheren.

   

Les officiers du 2e bataillon à Rocroi (1869)

Les officiers du 2e bataillon, détaché à Rocroi, sont photographiés dans ce rare portrait de groupe en format carte de visite.

C'est avec un cadre pratiquement inchangé que le bataillon est engagé le 6 aout 1870 lors de la bataille de Spicheren ,dans la défense de l'éperon du Rotheberg. Une première attaque prussienne est repoussée, mais la supériorité numérique de l'ennemi et le soutien de son artillerie, pèsent d'un poids trop fort : "Les deux bataillons du 40e RI (1er et 2nd) empêchent jusqu'à six heures du soir l'ennemi de déboucher de la partie du bois qui leur fait face et lui disputent le terrain avec une tenacité que rien ne peut lasser. Ces deux bataillons sont echarpés ; presque tous leurs officiers sont mis hors de combat. Au milieu de l'engagement le brave colonel Vittot tombe atteint d'une affreuse blessure, il est emporté à bras par ses sapeurs à l'ambulance de Forbach. Le Lieutenant Colonel Rode prend alors le commandement du régiment qui commence à battre en retraite devant des forces supérieures. Il repousse l'ennemi avec une rare vigueur mais il est à son tour grièvement blessé et ne peut être transporté à l'ambulance, vu la gravité de sa blessure. Le commandant Hermieu lui succède, mais il est lui même grièvement atteint  en ramenant en avant son bataillon. Presque aussitôt le commandant Chardon est lui aussi mis hors de combat.. Vers six heures seulement les débris de ce brave régiment, ralliés par le commandant Roche commencent à battre en retraite et reprennent une position défensive en avant du camp, position qui est conservée jusqu'à la nuit, malgré les efforts de l'ennemi pour les en déloger (Français et Allemands - D de Lonlay)"

La journée du 6 aout coûte au régiment 531 hommes et 33 officiers hors de combat, parmis lesquels sont tués le sous lieutenant Cazalens (1er rang assis à gauche) et le lieutenant Dumas (3e rang, 4e à gauche) et blessés le commandant Chardon (2e rang, 4e à gauche), le capitaine Hittos (3e rang, 2e à droite) et les lieutenants Devaux (3e rang, 1er à gauche) et de Vaulx d'Achy (1er rang à droite).

François Alexandre Jalabert

Né le 28/3/1826 à Soreze dans le Tarn, il est élève de Saint Cyr de la promotion de 1846. Il est nommé sous lieutenant au 40e régiment d'infanterie le 28/5/1848.

Il est à Rome d'octobre 1852 à février 1853, puis de nouveau entre aout 1853 et avril 1860. Dans l'intervalle, il a été promu Lieutenant le 10/8/1853, puis Capitaine le 7/12/1859. Il a été nommé chevalier de la légion d'honneur en 1866, date approximative de la photographie ci contre où il commande une compagnie légère du régiment, comme en témoignent les cors portés au collet de la tunique.

Le 20/10/1870, il est nommé au 48e régiment d'infanterie.

Chef de bataillon le 19/1/1871, il est nommé major du 19e RI et passe dans le service du recrutement en 1879. Il est nommé officier de la Légion d'Honneur le 7/7/1885.

Il est mort le 23/3/1894.

  



Le 41e régiment d'infanterie est mis sur pied en


Le 42e régiment d'infanterie est mis sur pied en


Le 43e régiment d'infanterie est mis sur pied en


Le 44e régiment d'infanterie est en Algérie entre 1844 et 1849, puis participe à la campagne d'Italie et à la bataille de Solférino. En 1870, il est à l'armée du Rhin et se bat à Borny, Rezonville et Saint Privat.

  

Edouard Florimond Saison

Né le 2/5/1833 à Cassel. Saint Cyrien de la promotion de l'Aigle (1851-1853), il est nommé sous lieutenant le 1/10/1853 au 44e régiment d'infanterie.

Lieutenant le 17/3/1856, il fait la campagne d'Italie.

Capitaine le 13/8/1863. Entre 1868 et 1870, il est capitaine instructeur de tir

En 1874 il est capitaine adjudant major, chevalier de la LH. Il est nommé chef de bataillon en décembre 1874 au 73e RI.

Il meurt en 1889.

Photo Prévot (Paris)

   

Joseph Eustache Victor Aubouin, dit Chauvel

 

Né le 17/2/1836 à Paris, il s'engage en aout 1855 au 8e régiment d'infanterie et y est promu sergent en décembre 1856.

Le 30/5/1859, il passe au 101e régiment d'infanterie comme sergent major, ce régiment est mis sur pied pour l 'expédition de Chine à laquelle il participe de novembre 1859 à avril 1862. Il y est promu Sous Lieutenant le 12/3/1862.

Revenu en France, décoré de la médaille de Chine, il passe au 95e régiment d'infanterie où il est nommé Lieutenant le 17/11/1867. Il fait la guerre de 70 et est affacté à la 2e compagnie du 3em bataillon. Il participe aux batailles sou Metz et il  est fait prisonnier de guerre à la capitulation de Metz.

Promu Capitaine le 17/7/1872, il rejoint le 44e régiment d'infanterie en septembre. Il en porte la grande tenue, ici à gauche, (photo Waléry), avec les épaulettes et sa médaille de Chine. Il est fait chevalier le la Légion d'Honneur le 20/7/1875 et devient capitaine adjudant major en 1876, ce qui nous vaut la photo de droite, en petite tenue (photo Bourgeois, Lons le Saunier), les galons de sa fonction étant ici bien visibles (galon central en or, entouré de deux galons argents). 

Il est mort le 4/11/1879.

   


Le 45e régiment d'infanterie est en Algérie entre 1854 et 1859, avant de faire la campagne d'Italie et de participer aux batailles de Magenta et de Solférino. En 1870, il combat à Froeschwiller et à Sedan, ainsi qu'au siège de Belfort, le 45e régiment de marche étant engagé à l'armée de la Loire (batailles de Coulmier, Patay et du Mans)mis sur pied en

Auguste Felix Clément Allie

 

Né le 28/8/1821 à Mézoargues (Bouches du Rhône). Engagé volontaire au 47e régiment d'infanterie en 1842, il est promu Sous Lieutenant le 24/12/1849.

Lieutenant le 30/12/1854, il fait la campagne de Crimée, puis il est nommé capitaine le 11/4/1862 et reçoit la croix de la légion d'honneur en 1864. En 1866, il est capitaine trésorier de son régiment.

Durant la guerre de 70, il est nommé commandant le 10/10/1870. Décoré de la croix d'officier de la légion d'honneur en avril 1871, il se fait photographier à Bourg alors qu'il sert comme major au 45e régiment de marche.

A la fin de la guerre, il conserve son poste au 45e régiment comme major.

Après son passage à la retraite, il integre les services de recrutement et commande un temps le bureau d'Antibes. 

Il est mort à Nice en 1904.

Photo Michod (Bourg)

   


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