Les
officiers du 11e bataillon de chasseurs (1867)
Ces trois peu banales photographies de groupe des officiers du 11e bataillon de chasseurs ont été prises à Besançon. Le photographe Fragney, installé en ville depuis 1865, a choisi de mettre en scène les officiers dans une pose traditionnelle et deux plus originales : "la partie de cartes" et "le rapport", ces deux dernières illustrant les moments coutumiers de la vie de garnison.
Depuis sa brillante participation à la bataille de Magenta pendant la guerre d'Italie, le 11e bataillon de chasseurs a enchainé les garnisons (Paris-Vincennes 1861, Douai 1862, Rennes 1863, Besançon 1865, Saint Omer 1868, Metz 1870). Ces multiples déplacements isolent le corps des officiers des civils et contribuent à souder les liens entre ces hommes, qui, hormis le chef de corps, ont parfois fait toute leur carrière au bataillon.
Durant la guerre de 1870, le bataillon s'engage avec ce corps d'officiers presque inchangé. Il va s'illustrer à Borny, Rezonville, Saint Privat et surtout à Servigny, le 31/8/1870, où il est à trois reprise ramené par le commandant de Paillot à l'assaut des tranchées prussiennes sous un feu violent. Lors de la bataille, le capitaine adjudant major Bizouard de Montille est tué alors qu'il entraine ses troupes. Les survivants du bataillon suivront le reste de l'armée dans les prisons allemandes après la capitulation de Metz.
Debout au centre, le commandant de Paillot. A sa droite, le capitaine Gasselin, adjudant major et à sa gauche la capitaine Honnorat, capitaine major.
Assis de part et d'autre de la table, la capitaine Sauvan, Instructeur de tir et le médecin major Deschuttelaëre. Autour, les capitaines du bataillon.
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