Photo Pirou (Paris)

Le jeune Bonnet s'engage le 19/12/1843 au 33e régiment d'infanterie. Deux ans plus tard il passe au 53e régiment qu'il rejoint en Algérie. Durant trois ans en Algérie, le soldat Bonnet participe à de nombreuses expéditions sous le commandement direct des colonels de Saint Arnaud, puis Bosquet (futurs maréchaux tous les deux). Engagé contre Bou Maza, puis en Kabylie, les troupes se signalent lors de l'expéditon de Dahra et les terribles enfumades des grottes du même nom.
Formé à la dure, Bonnet montre vite ses qualités de soldat et en trois ans, il est promu sous officier, puis obtient les épaulettes d'officier comme Sous Lieutenant le 4/6/1848 peu après le retour du régiment en France.

Bonnet est alors transféré au 46e régiment d'infanterie où il est de nouveau promu comme Lieutenant le 30/11/1851.
La vie de garnison en France ne convient pas à notre jeune officier. Profitant de la réorganisation du corps des Zouaves au début 1852, ses états de service lui permettent d'obtenir une place d'officier dans le 1er régiment de Zouaves, nouvellement crée suite au tiercement du corps d'origine. Il embarque donc pour l'Algérie au printemps 1852.

En avril 1853, il participe à l'expédition des Babors.
L'année 1854 marque une date importante pour le régiment qui pour la première fois va être engagé hors de l'Algérie. Il embarque en effet pour la Turquie en février pour les premières opérations de la guerre contre les Russes. Bonnet fait partie des premiers embarqués sur le vaisseau "le Montézuma" qui atteint les Dardanelles à la mi avril. Les premières opérations du régiment se révèlent desastreuses. Envoyé faire colonne dans la Dobrutscha, il est séverement touché par le cholera, sans avoir pu rejoindre l'ennemi. La suite de la guerre est plus favorable pour nos armes. Le régiment fait partie des premières troupes débarquées en Crimée et s'illustre à la bataille de l'Alma (sept 1854) où il culbute les Russes, puis débute le siège de Sébastopol. Bonnet est promu Capitaine le 30/1/1855 adjudant major du bataillon d'eclaireurs dont le rôle est d'harceler les positions russes durant les opérations du siège. Durant le siège ses états de service signalent une blessure légère au bras gauche.
Le jour de gloire du régiment sonne le 8/9/1855 lors de l'assaut victorieux contre Sébastopol. Le régiment est engagé contre le fort de Malakoff et Bonnet commande le détachement qui forme tête de colonne de la division. Lors de l'assaut victorieux, le 1er Zouaves laisse un lourd tribut à la victoire. Bonnet reçoit trois blessures, deux par balles à la cuisse et à l'épaule droite, une par éclat de pierres à la tête. Sa conduite ce jour lui vaut la croix de chevalier de la Légion d'Honneur.

Revenu en Algérie après la victoire de Crimée, le 1er Zouave reprend ses opérations de pacification en Algérie. Bonnet y sert comme adjudant major du 1er bataillon. Puis survient la guerre d'Italie (1859). Deuxième expédition hors d'Algérie pour le régiment. Bonnet y participe encore avec eclat, d'abord à la bataille de Melegnano, puis à Solférino où il est blessé d'une plaie contuse au nez par un coup de baïonnette. La campagne lui vaut l'ordre sadre de Saint Maurice et Lazare.

A peine revenu en Algérie, Bonnet repart, cette fois pour l'expédition de Syrie puisque son bataillon y est envoyé. La campagne ne permet pas d'engagement significatifs, mais Bonnet y reçoit l'Ordre du Medjidié. Revenu en Algérie une nouvelle fois, le bataillon du capitaine Bonnet ne fait pas partie des troupes du régiment envoyées pour faire campagne au Mexique. Notre officier reste donc en ALgérie. Il participe aux opérations contre l'insurection de 1864 et effectue des colonnes dans le sud algérien

Le 26/12/1864, Bonnet est promu Chef de bataillon au 37e régiment d'infanterie. Il reste néanmoins en Algérie puisque le régiment y fait campagne depuis octobre. Il y est nommé officier de la Légion d'Honneur le 11/3/1868 peu de temps avant le retour en France du régiment.

La guerre de 1870 trouve le 37e régiment en garnison à Nice. Une fois les bataillons de guerre formés, le 37e RI est affecté au 7e corps d'armée qu'il rejoint à Belfort. Employé aux travaux de défense de la ville, le régiment n'est pas engagé dans les batailles d'Alsace. Il doit lui aussi faire retraite et se regrouper au camp de Chalons. Bonnet est alors promu Lieutenant Colonel le 22/8/1870.
L'auteur de ce site perd sa trace jusqu'en octobre où il est nommé commandant du 40e régiment de marche qui fait campagne à l'armée de la Loire, puis Colonel le 1/11/1870 où il commande une brigade à Dijon. Bonnet est finalement promu Général de Brigade le 8/12/1870.

Après la guerre, il est nommé Commandeur de la Légion d'Honneur (7/8/1877) et prend le commandement de la 30e brigade d'infanterie, puis Général de Division le 30/3/1881, mis à la tête de la 8e divison d'infanterie.
Il finit sa carrière comme Grand Officier de la Légion d'Honneur (5/7/1887). Il est mort le

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