LES GENERAUX
Général de brigade et son officier d'ordonnance
Entre 1860 et 1914, le corps des généraux de l'armée francaise ne comprend que deux grades, les généraux de brigade et les généraux de division. Les brigadiers (limite d'age actif, dit "première section" de 62 ans) sont en charge des brigades de toutes les armes (composées de deux à trois régiments), ainsi que des fonctions spéciales de chef d'état major de corps d'armée ou de commandement territoriaux ou d'écoles.
Les généraux de division (limite d'age actif de 65 ans, puis passage en reserve, dite "deuxième section") prennent en chage toutes les unités organiques supérieures à la brigade (division, corps, armée ou groupe d'armée). Ils ne sont dépassés en grade que par les Maréchaux de France, dignité établie sous l'Empire, qui disparaitra durant la période 1871-1916. Le dernier Maréchal de France de la période s'éteint en 1896, il s'agit du Maréchal Canrobert.
Prise de fonction d'un
général de Corps d'Armée dans une ville non identifiée sous la Troisième
République.
Le nombre de généraux en activité a peu varié durant la période.
Sous le Second Empire, la première section se compose de 80 généraux de
division et 160 généraux de brigade.
Photo montage Disdéri : les généraux
de l'Empire
Sous le troisième République, leur nombre n'a que légèrement
crû. L'annuaire militaire de 1912 dénombre, pour la première section, 117
généraux de division (dont 10 de l'arme coloniale) et 234 généraux de brigade
(dont 20 de l'arme coloniale).
Groupe de généraux vers 1880
Photo
Baudier (Mourmelon)
L'uniforme du Second Empire se décompose en
- Une grande tenue de cérémonie (portée pour les cérémonies, parades, et revues) : habit noir à une rangée de 9 boutons, culotte en tricot blanc, bottes à l'écuyère vernies et chapeau (plumes blanches pour les commandants de Corps ou le commandant en chef, plumes noires pour les autres). Les généraux de division portent les épaulettes d'or à trois étoiles, deux rangées de feuilles de chêne d'or brodées sur le collet et les parements, la ceinture echarpe et le ceinturon porte épée d'or à rayures écarlates. Les généraux de brigade portent deux étoiles sur les épaulettes, une seule rangée de broderies sur le collet et les parements, leur ceinture et ceinturon est or et bleu. Les généraux de divisions ont trois étoiles et deux rangées de broderies.
- Une grande tenue à pied (portée dans les autres circonstances) : le pantalon garance à bande bleue foncée remplace la culotte blanche et les bottes ordinaires sont portées.
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- La petite tenue : Habit du même type que celui de la grande tenue, mais sans broderies. Chapeau. Pantalon en drap garance,
- Une autre petite tenue comprend la longue tunique noire à une seule rangée de boutons d'or sur le devant (modèle 1847), les épaulettes, broderies de collet et parements étaient les mêmes que pour la grande tenue. Le képi à bandeau noir, à turban et calot écarlate à petite visière carrée et ornée d'une ou deux rangées de broderies d'or remplace le chapeau. Le ceinturon était porté sans la ceinture echarpe. Les aiguillettes d'or étaient portées par les généraux aides de camp de l'Empereur, par tous ceux de la Garde Impériale ainsi que par les chefs d'Etat Major généraux des Corps d'armée. Cette tunique peut être portée à la guerre, dans les camps, en manoeuvre
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L'uniforme des généraux de la Troisième République
se décompose en une Grande Tenue.
Tunique noire modèle 1872, à jupe,
composée de deux rangées de sept boutons, parements et collets ornés de
broderies dorées de branches de chêne suivant le grade (1 ou 2).
Col et parment de manche |
de général de division |
Col et parment de manche |
de général de brigade |
Paire d'épaulettes brodées de chevrons d'or, ornées des étoiles du grade en
argent massif.
Chapeau modèle 1872 en feutre noir bordé d'un galon d'or
brodé de branches de chêne avec glands, comprenant une garniture de plumes
d'autruches frisées (blanches ou noires), une cocarde tricolore en poils de
chèvre.
Culotte en casimir blanc, bottes à l'écuyère, ceinturon d'épée et ceinture en soie portée sur le ceinturon, nouée à gauche, avec glands (6 bandes or et 5 bandes bleues pour le brigadier ; 6 bandes or et 5 bandes écarlates pour le divisionnaire).
La petite tenue comprend le dolman pelisse modèle 1871 en drap noir
fermant par cinq brandebourgs en poils noirs et olive, orné sur chaque manche de
six brins de poils noirs cousus en fer de lance où sont fixées les étoiles
du grade (2 ou 3) en argent massif. Pantalon de drap garance à bandes noires
latérales.
Képi modèle 1872 à visière carrée (puis arrondie en 1879), turban
et calot garances, bandeau en drap noir, orné de broderies dorées de branches de
chêne avec glands (1 ou 2 suivant le grade).
Képi de général de brigade |
Képi de général de division. |
La tenue de campagne est identique à la petite tenue, mais portée
avec des bottes ou des leggins.
Le même général de brigade, en petite et grande tenue
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