Le 2nd régiment de
Tirailleurs Algériens
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Historique (1852-1914)
Le 2e régiment de tirailleurs algériens est créé en 1856. Régiment de la Provine d'Oran, il fait principalement les campagnes de la pacification en Algérie : Kabylie (1857), expédition du Maroc (1859), colonnes du sud (1859, puis 1864), expédition contre les Flittas (1864). En 1859, le régiment envoie un bataillon en Italie et son colonel est blessé à Solférino. Il participe aux expéditions lointaines du Sénégal (1861), de Cochinchine (1862) et surtout du Mexique (1862-1867) ou il prend un drapeau ennemi à la bataille de San Lorenzo.
En 1870, le régiment est engagé à l'armée d'Alsace à Froeschwiller où il est pratiquement anihilé, y perdant son colonel.
Après la guerre de 1870, le 2eme Tirailleur participe aux expéditions de Kabylie en 1871, et celles du sud Oranais (1881-1882). Il est envoyé en Tunisie en 1881. Le régiment n'est envoyé outre mer qu'à Madagascar (1895-1897).
Au début du XXe Siècle, il contribuera aux expéditions au Maroc de 1912 à 1914.
Photo Prevot (Paris) |
Entre février 1865 et janvier 1866, un bataillon du régiment est désigné pour servir en France, en garnison avec l'infanterie de la Garde Impériale. A cette occasion, Prévot, le photographe attitré de la Garde Impériale, réalise ce photomontage, associant les portraits individuels des officiers du bataillon sur une unique carte de visite. On y distingue notamment la commandant
Charles Jean Auguste Minart Né le 19/9/1824 à Bergues. Saint Cyrien en 1841, il est
nommé Sous Lieutenant au 27e RI le 1/10/1843.
promu Capitaine le 13/8/1852, il fait campagne
en Crimée et reçoit la croix de la Légion d'Honneur lors de la prise de
Malakov où son colonel est tué dans ses bras. Promu Chef de bataillon du 2e tirailleurs
algériens le 27/12/1861, il est fait officier de la Légion d'Honneur
en juillet 1864. Il commande le bataillon détaché à Paris au quai
d'Orsay et figure au premier rang sur la photo ci contre. |
César Auguste Bailleul Né le 15/3/1839 à Hazebrouk. Engagé pour 10 ans le 27/1/1857 au 18e bataillon de chasseurs à pied, il est nommé caporal le 2/12/1857 et fait la campagne d'Italie (29/4/1859-30/5/1860). Il passe ensuite comme tirailleur au 2e régiment de
tirailleurs algériens le 29/1/1861, régiment dans lequel il est nommé
caporal le 19/3/1861. La guerre de 70 accélère sa promotion, il est nommé adjudant le 14/7/1870, puis Sous Lieutenant le 4/8/1870. Il n'est pas envoyé avec les troupes envoyées en France dans la première partie de la guerre et echappe à la terrible bataille de Froeschwiller. Il rejoint la France le 6/11/1870 au régiment de tirailleurs algériens de marche à l'armée de la Loire et il est promu Lieutenant le 15/12/1870. Envoyé à l'armée de l'est en janvier 1871, le régiment de marche fait la difficile campagne du Jura et la retraite vers la Suisse. Bailleul est une nouvelle fois blessé d'un coup de feu à la main gauche le 25/1/1871 au combat de Sombacour, en conduisant une charge à la baïonnette pour dégager le village encerclé par les prussiens. Il y est fait prisonnier. Revenu de captivité en fevrier 1871, il retourne au 2e régiment de tirailleurs algériens. Il est promu Capitaine le 20/11/1875 au 14e régiment d'infanterie. Nommé chevalier de la Légion d'Honneur le 12/7/1880. Il est mort le 29/1/1899 Photo Bertand (Paris) |
Henry Arthur Viénot Né le 1/10/1830 à Nantes, Saint Cyrien de la promotion 1850-1852, Viénot est nommé Sous lieutenant le 1/10/1852, puis Lieutenant le 15/3/1855 au bataillon des chasseurs de la Garde, avec lequel il fait la campagne d'Italie. Promu Capitaine le 21/3/1860, il rejoint le
2e régiment de tirailleurs. Ayant reconduit les survivants au camp de Chalons pour leur réorganisation, Viénot les quitte, nommé Chef de bataillon le 4 aout, pour prendre le commandement du 8e bataillon de chasseurs. Il se distingue une nouvelle fois à Sedan, en combattant devant les villages de Bazeilles et de Balan. Fait prisonnier à l'isue de la bataille, il retrouve brièvement son commandement après la guerre, avant de démissionner en janvier 1872. Photo Prévot (Paris) |
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Allel Bou Korso
Alel bou Korso est né en 1828 à Tlemcen. Il s'engage en 1854 au bataillon de tirailleurs indigènes d'Oran et est envoyé en Orient (Crimée) entre août 1854 et fevrier 1855. Nommé caporal en octobre 1855, puis sergent en mai 1858, il fait la campagne d'Italie. Il reçoit la médaille militaire en juin 1859 après la bataille de Magenta. Il est nommé Sous Lieutenant le 28/3/1863 au 2e régiment de tirailleurs algériens, puis Lieutenant le 20/3/1867. Il est photographié à Paris, alors qu'il fait partie du bataillon du 2e tirailleur algérien envoyé en France pour prendre rang au sein de la Garde Impériale entre fevrier 1865 et janvier 1866. En 1870, il participe à l'expédition de l'Oued Guir sous le commandement du général de Wimpfen, puis il est envoyé en France pour participer à la guerre contre la Prusse. Ayant survecu à la guerre, il reçoit la croix de chevalier de la Légion d'Honneur en 1875. Il participe ensuite à la campagne de Tunisie de 1881. Il est mort en mars 1894.
Photo Prévot (Paris) |
Groupe de prisonniers du 2e régiment Après la bataille de Froeschwiller et les terribles pertes subies, le régiment se reconstitue mi aout à Chalons et reçoit 200 hommes venus d'Algérie. Il fait ensuite la campagne de Sedan et est compris dans la capitulation de la ville, non sans perdre encore 65 hommes dans la bataille. Après la reddition, les troupes sont rassemblées dans la presqu'il d'Iges sur la Meuse et y restent pendant 4 jours, sans vivres ni abri dans ce camp de fortune dénommé bientôt le camp de la misère. Le 7 septembre, les officiers sont séparés de la troupe et tous prennent le chemin de l'Allemagne. L'historique du régiment relate : "Triste séparation, tristes adieux ! triste départ ! Quand allait-on se revoir ? Les tirailleurs s'emparaient des mains de leurs chefs et les embrassaient fièvreusement. Beaucoup de vieux braves pleuraient, d'autres s'en allaient la tête basse, hagards, anéantis, sans volonté." Envoyée en Allemagne, la troupe est disséminée par petites fractions dans diverses villes de l'Allemagne, comme ici à Passau, ville bavaroise située sur le Danube, proche de la frontière Autrichienne. Ces hommes devront attendre mars 1871 pour retrouver l'Algérie, mais pas la paix, car dès leur retour, ils seront engagés dans la repression du soulèvement de 1871. Photo Emil Wangemann (Passau) |
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Philippe Guillaume Roger Marty Saint Cyrien de la promotion "premier des grandes manoeuvres" (1896-1898), il en sort Sous lieutenant. Nommé Lieutenant le 1/10/1900 au 2e régiment de tirailleurs algériens. Il y est photographié dans la belle tenue de 1894 lors d'une permission en France. Il prépare l'école de guerre et y est reçu. Bréveté d'état major, il revient en garnison en métropole comme stagiaire au 125e régiment d'infanterie Il quitte l'armée peu de temps après. Photo Michelsen (Bayonne) |
Ils ont servi au 2e tirailleurs :
Les colonels du régiment