Historique du 4e régiment de Dragons
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IInd Empire et la IIIe
République
(1851-1914)
Le 4e régiment de Dragons n'a participé à aucune campagne du Second Empire avant la guerre de 1870.
La déclaration de guerre trouve le régiment en garnison à Lille.
Attaché à la division de cavalerie du 3e corps d'armée (Gl Clérambault), il
envoie quatre escadrons de guerre (38 officiers, 530 cavaliers et 520 chevaux)
se rassembler à Metz. Le régiment participe à la bataille de Borny où il a
quelques pertes et surtout à la bataille de Rezonville où il participe aux
derniers moments de la charge de Mars la Tour :
"Il est 6 heurs du soir.
A ce moment la cavalerie des généraux Legrand et de France exécute son mouvement
retrograde, repasse le ravin en sens inverse et se rallie derrière les dragons
du général Clérambault. des chasseurs d'Afrique, placés sur les pentes du ravin,
tirent par dessus la tête des dragons. A 800 metres en avant, les 13e et
16e dragons prussiens sont en train de se rallier et menacent de se reporter en
avant. Un feu très vif se fait entendre, entretenu par les cavaleiers allemands
qui ont poussé leur ppoursuite contre la cavalerie française jusque dans le
village de Ville sur yron, situé en arrière droite de notre position. Le 4e
dragons arrive le premier sur le plateau. il est entrainé par un che fdes plus
energique, les colonel Cornat. C'est un officier de grand élan, impétieux,
entrainant, chargeant, comme le prescrit le reglement, à la tête de ses
escadrons et ne permettant pas qu'on lui dispute l'honneur afférant à son
grade d'être le premier au choc et au danger. [...} La traversé du ravin a
fait perdre quelque temps au 4e dragons français, son chef n'a encore réussi à
ce moment qu'à rallier deux escadrons (1er et 3e). N'importe ! Le colonel
Cornat, le sabre haut enlève vivement son 1er escadron, à peine formé, au cri de
"A moi, dragons !" et se lance en fourrageurs contre le 13e dragon
prussien.
En tête galopent le colonel Cornat et le Lieutenant Colonel Goybet,
officier plein de bravoure et d'intelligence, qui seconde parfaitement son chef
; le chef d'escadrons de ravel, le capîtaine commandant de Kérouartz, le
capitaine Delhière et le sous lieutenant d'état major Falcou. tous ces offiers
superbes d'entrain conduisent le 1er escadron à la charge avec beaucoup de sang
frois et de courage. La vaillante petite troupe arrive comme un boulet de plein
fouet, dans le flan des dragons allemands.
A ce moment, un jeune marechla des
logis nommé Aubertin, grand gailler de 23 ans aux longues moustaches blondes et
dont le chaval s'en emballé, sort des rangs et tombe le prmeier sur les
cavaliers ennemis. Un major de dragons se jette sur lui le sabre haut ;
mais d'un vigoureux coup de pointe, Aubertin lui crève la poitrine.
malheuseusement, la lame se brise dans la poitrine de l'Allemand. le maréchal
des logis est désarmé. : les dragons bleus l'entourent, aussitôt il saisit sur
son paquetage sa hachette de campement et essaie de parer avec cette arme
improvisée, les formidables coups de taille qui lui sont portés ; la manche de
la hachette se brise. le jeune sous officiers, fou de rage, saisit alors son
casque par la crinière qu'il enroule autour de son poignet et, doué d'une force
peu commune, se met à frapper avec cette masse sur les Allemands. Enfin, les
dragons français arrivent et finissent par dégager Aubertin, qui en est quitte
au prix de quelques estafilades.
Pris en flanc, les dragons sont forcés
d'arréter leur charge, une fusieuse melée s'engage aussitôt. La capitaine de
Kérouartz blesse et déserçonne un officier allemand après un véritable combat
singulier. le capitaine delhière en entrainant ses hommes tue successivement
deux dragons allemands à coups de pointe. Le brigadier faure et le dragon Tabary
dégagent un officier blessé des dragons de l'impératrice, que de lâches ennmis
allaient achever ; puis ce dernier, prenant cet officier en croupe, le ramène à
travers la mélée. Le dragon lemarquis a mis pied à terre, par ordre, avec deux
de ses camarades pour relever un officier blessé de notre 2e hussard. pendant
que les deux premiers emmèenet le blessé, Lemarquis est assailli par huit
cavaliers ennemis. ce courageux soldat se défend seul comme un lion et met les
Allemands en fuite après en avoir tué quatre à coups de caravine. Le brigadier
Chavelot ramène également un blessé au milieu du feu. les adjudants Toulmonde et
Lemaigre, ainsi que le marechal de slogis Englevin, font preuve dans cet
engagement de beaucoup de courage. On ne tient ps devant tant de valeur, aussi
les Allemands sont ils bientôt forcés de rétrograder en désordre. [...] dans
cette affaire qui avait duré une vingtaine de minutes envion, le maréchal des
logis fourrier du 1er escadron Dupont avait été tué. Cinq hommes du même
escadron avaient disparu avec leurs chavaux, emportés par leur entrain à la
poursuite des dragons jusque dans le ravin situé à l'est du plateau d'Yron. Il
est plus que certain qu'ils furent tués à cet endroit. Quatre dragons en outre
étaeint blessés, sept chevaux furent tués. " (D de Lonlay - Français et
Allemands).
Le régiment est ensuite bloqué dans Metz avec le reste de l'armée
de Bazaine. Il a l'occasion de combatre à Coincy, où démonté il se signale par
la défense vigoureuse de sa position. Le régiment capitule avec la
reddition de Metz.
Durant la campagne de la Loire, le 4e régiment des dragons de marche, formé sur la base du 2e escadron du régiment resté au dépôt et est engagé à Coulmier et à Loigny.
Eugène Louis Théodore Mangin Né le 5/4/1828, Eugène est le fils d'un quartier maître des écuries du Duc d'Orléans. Baignée dès son enfance dans cette atmosphère équestre, il s'engage à 20 ans comme élève à l'école de cavalerie de Saumur, y est nommé brigadier en 1849, puis maréchal des logis instructeur en 1850. Quelque temps après, il rejoint le11e régiment de dragons , régiment affecté au corps d'occupation en Italie où il sert jusqu'en février 1855, peu après sa promotion comme Sous Lieutenant (le 31/7/1854). Le 17/11/1862, il est promu Capitaine, instructeur au 4e régiment de Dragons. Fait chevalier de l'Ordre pontifical de St Grégoire de Grand pour ses services en Itaile, puis chevalier de la Légion d'Honneur en juillet 1866, il est ici photographié en peitite tenue. Au déclanchement de la guerre, son poste nécessite son maintien au dépôt du régiment et iléchappe à la capitulation de Metz. Sa participation à la guerre à l'armée de la Loiredébute le 4/10/1870, lorsqu'il prend le commandement du 4e escadron du 4e régiment de marche de Dragons. Il participe à la bataille de Coulmier (9/11/1870) avant d'être nommé Chef d'escadrons le 14/11/1870 au 12e régiment de Dragons. Après la guerre, Mangin est promu Lieutenant Colonel du 21e dragons (16/3/1883), puis brièvement Colonel du 7e dragons (du 16/3/1883 au 3/10/1883) avant de prendre sa retraite. Il est nommé Officier de la Légion d'Honneur en 1888 alors qu'il n'est plus en service actif. Il est mort le 31/1/1903. Photo Carette (Lille) |
Pierre Emile Lancelot Né le 2/7/1840 à Castres, ce fils de gendarme est engagé
volontaire au 4e régiment de Dragons en 1857. Lancelot est fait adjudant, puis finalement nommé officier, Sous Lieutenant le 10/8/1868. Il rejoint alors le 7e Hussards avec lequel il fait la campagne de 1870, finie misérablement par la capitulation de Metz en octobre 1870. Lancelot est alors envoyé en captivité à Hambourg jusqu'en mars 1871. Peu de temps après la fin de la guerre, en 1873, Lancelot décide de suivre les traves de son père et passe dans la gendarmerie et y poursuit une belle carrière. Atteignant le grade de Colonel (novembre 1897), il commande la 1ere légion de gendarmerie et reçoit la croix d'officier de la Légion d'Honneur en 1900. Retraité en 1900, il est mort le 6/5/1922 Photo Le Roch (Saumur) |
Pierre Benoit Pierre Benoit est né le 2/9/1827 à Ste Féréole (Correze). Il est nommé Sous Lieutenant le 13/8/1857 et devient adjoint au trésorier au 4e régiment de dragons. Il est promu successivement Lieutenant le 11/8/1862, puis Capitaine le 10/8/1868. Il est trésorier du régiment. Il pose dans l'élégante tenue d'officier de dragons institué après 1868. Il a été fait Chevalier de la Légion d'Honneur le 11/8/1869. Au déclanchement de la guerre, Benoit reste au dépôt du régiment et ne participe par à la camapgne active. Il prend se retraite avant la fin de l'année. Il est mort le 6/3/1903. Photo Faure (Lille) |
Ils ont servi au 4e Dragons : Capitaine de Suarez d'Aulan, Colonel de Pitray,
Les colonels du 4e régiment de Dragons