Valentin Auguste LICHTLIN, né à Prum (Prusse) en 1810.

 
Photo Langrénée (Strasbourg)

Après avoir fait ses études au petit séminaire à Strasbourg, il s'engagé le 1" février1831 à l'école de cavalerie, y est nommé maréchal des logis en 1834 et rejoint en 1836 le 1er régiment de chasseurs d'Afrique.

Promu Sous lieutenant le 24 juin 1837 au 1e régiment de chasseurs d'Afrique, il va y gagner tous ses tous ses grades jusqu'aux épautettes de colonel.

Il participe, comme Lieutenant à la prise de la Smala d'Abd el Kader, le 16 mai 1843, affaire où il recoit une blessure et où il conquiert la croix de la Légion d'honneur.

Promu Capitaine en 1844, puis Chef d'escadrons au 2e chasseurs d'Afrique en 1850, il est fait Lieutenant Colonel en 1851, au 1e chasseurs d'Afrique. Il est cité lors de la prise de Laghouat en 1852.

Après 22 ans de service en Algérie, il quitte la provins en août 1853, comme Colonel du 4e dragons. Chargé d'organiser le régiment des lanciers de la Garde Impériale, il en devient le premier Colonel en mars 1856. C'est avec cette belle troupe qu'il fait la campagne d'Italie en 1859.

Nommé officier de la Légion d'honneur, il est promu Général de brigade après cette glorieuse campagne et placé à la tête de la subdivision de Strasbourg.

Le 31 juillet 1867, Lichtlin est nommé Général de division et membre du comité de cavalerie. Lorsqu'éclate la guerre franco-allemande en 1870, il est attaché au corps d'armée du maréchal de Mac-Mahon  à la tête de la cavalerie du 2e corps d'armée, mais malade il ne rejoint pas. Il retourne au front et rejoint le camp de Chalons pour prendre le commandement de la cavalerie du 12e corps d'armée. Il est nommé à la tête de la division de cavalerie après la blessure du général de Salignac Fenlon, capitule à Sedan et fait prisonnier. Après la guerre, il demande a retourner en Algérie où les Kabyles venaient de se soulever.

Placé dans le corps de réserve le 10 octobre 1878, il meurt à Paris en 1889, commandeur de la Légion d'Honneur.

Le général Lichtlin n'était pas que soldat, il était encore une nature d'artiste, passionné pour la musique; il jouait admirablement du violon, instrument dont il ne se séparait jamais, même dans ses campagnes d'Italie et d'Afrique. Le Salon des Lichtlin à Strasbourg était ouvert aux artistes sérieux : il s'y donnait régulièrement des concerts de chambre.

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