Jean Baptiste MARCHAND, né le 22/11/63 à Thoissey (Ain)
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Il y est successivement soldat, sergent puis sergent fourrier en
1885. En fevrier 1886 il est reçu 8e aux examens d'entrée à l'école de St
Maixent. Il en sort 30e sur 450 en fevrier 1888 et est nommé Sous lieutenant. En décembre 1887 il est affecté au
bataillon d'infanterie de marine du Sénégal qu'il rejoint en janvier. Après
quelques mois passés à Dakar, il rejoint Kayes en aout 1888. Il prend part à une
premiere expédition qui prend la citadelle de Koundian (18/2/89) et où il est
blessé et obtient la croix de Chevalier de la Légion d'Honneur.
En avril
il est détaché au canonnieres de la flotille du Niger
Lieutenant en janvier 1890. Participe aux opérations de la conquête sous les ordres du colonel Archinard (prise de Segou et de Koniakri) contre le sultan Ahmadou. Le 18/2/91 il est grievement blessé au bras lors de la prise de Diéna. Il est nommé résident à Sikasso auprès du Roi Tiéba, puis participe au printemps 1892 aux opérations de la colonne Bonnier.
De retrour en France, il est promu Capitaine en 12/92, il obtient la mission d'explorer les
fleuves cotiers de la Côte d'ivoire et de reconnaitre les voies de pénétrations
de l'Atlantique à la boucle du Niger. Il reconnait le Baoulé et la Bandama avant
de rejoindre la colonne de Kong du colonel Monteil qui opère contre
Samori.
Il retourne en France en juin 95 et obtient le commandement de l'expédition Congo-Nil. Il en organise le commandement
(avec les capitaines Germain et Baratier, les lieutenants Largeau et Mangin, l'enseigne Dyé et le médecin Emily).
De juillet 1896 à juillet 1898, l'expédition traverse l'Afrique et atteint le Nil à Fachoda (Soudan) où Marchand plante le drapeau français. Cependant l'expédition se heurte à l'armée britannique commandée par le général Kitchener qui après sa victoire d'Omdurman contre les Derviches vient s'établir près de Fachoda et en demande l'évacuation. La crise franco anglaise qui menace de déboucher en guerre se solde finalement par le retrait français, mais Marchand est devenu un héros national.
Nommé Chef de bataillon, Marchand retourne en France en mai 1899, il est reçu dans un enthousiasme populaire impressionnant. Nommé commandeur de la Légion d'Honneur en mars 1899. Sa popularité est exploité par les nationalistes et le commandant devient encombrant pour le gouvernement.
Lieutenant colonel le 5/1/1900, il est détaché à l'état major de l'expédition de Chine et rejoint le corps expéditionnaire le 22/10/1900. Il est major de la garnison de Pekin, puis chef d'état major du général Sucillon, commandant la brigade d'occupation.
Revenu en France, il est promu Colonel le 1/10/1902. Après un voyage d'études en Afrique du Nord, il est placé à la tête du 4e régiment d'infanterie de marine. En 1904, l'empereur de Russie sollicite sa présence à la mission militaire en Russie, mais le gouvernement français le refuse. Marchand donne sa démission en mars.
Revenu à la vie civile, il entame une carrière politique dans les rangs nationalistes, sans grands succès. En 1913, il est élu conseiller général dans le Gard.
Durant la guerre de 14, il obtient de reprendre du service.
Le 2/8/14 il est nommé au gouvernement de la Place de Belfort, puis le 8/9/14 au
commandement de la 2e brigade coloniale (attachée au 14e corps d'armée). Le
1/10/14 il est blessé vers St Mihiel d'un eclat d'obus au tibia et il reçoit la
croix de guerre.
En fevrier 1915 il est nommé général de
brigade à titre temporaire et il rejoint sa brigade en Argonne. En mai
1915 il prend la tête de la 10e division coloniale. Il conduit cette unité
lors des offensives de Champagne (été 1915) où il est blessé d'une balle au
ventre le 25/9 (il est nommé Grand Officier de la Légion d'Honneur). De retour à
sa division en décembre, il est engagé sur la Somme (été 1916) où il est de
nouveau cité et blessé. Général de division
en avril 17, il participe aux offensives malheureuses du chemin des
dames.
En mai 18, la division est engagée à Chateau Thierry pour stopper
l'offensive allemande sur la Marne. L'armistice est conclue alors que ses
troupes s'apprétaient à débuter une offensive en Lorraine.
Le 4/4/19 il est rendu à la vie civile.
Décédé le 13/1/34.