LES CHASSEURS A PIED - IInd Empire

 

Appelés Chasseurs d'Orléans de 1844 à 1848 en mémoire de leur créateur, le Duc d'Orléans, les Chasseurs à pied se distinguent en Algérie (Sidi Brahim en 1845) et au siège de Rome (1848). En 1853, l'Empereur Napoléon III fait porter à 20 le nombre de ces bataillons. 12 bataillons participent à la guerre de Crimée et 10 à la campagne d'Italie, durant laquelle leur drapeau est décoré de la croix de la légion d'honneur. Les chasseurs s'illustrent aussi au Mexique, en Chine, en Syrie et, bien sur, durant la guerre de 70.

Uniforme durant l'Empire : Capote-tunique bleu foncé, passepoils jonquille au collet au parements et à la jupe ; épaulettes vertes ; pantalon gris de fer avec passepoils jonquille.

La tunique de la troupe entre 1860 et 1868 se distingue de celle des officiers par une jupe beaucoup plus raccourcie (par rapport à la période précédente). Le pantalon est ample, à plis et relevé du bas. A la différence des régiments d'infanterie, il n'y a pas de pattes de parements sur la tunique.


Photo Laffont - Godillot

Chasseur dans la tenue de 1860-1868
Photo Colas (Rennes)

Chasseur dans la tenue de 1860-1868
Photo Caudevelle (Boulogne/mer)

Sergent de chasseurs (1860-1868)
trois chevrons d'ancienneté
Médaille militaire et de Crimée
Photo Cébé/Courleux, Douai

Après 1868, la troupe recoit la tunique à deux rangées de boutons et le pantalon droit. On reconnait un chasseur d'un autre soldat d'infanterie par la ceinture à boucle et par les parements en pointe.

Sergent de chasseurs, tenue de 1868
Photo Lapouge

Sergent en tenue avec son Chassepot
Photo Provost (Toulouse)

 

L'uniforme des officiers subit les mêmes évolutions que celle des officiers de la ligne : une seule rangée de 9 boutons jusqu'en 1867 (en revanche, à la différence de ceux de la ligne, les officiers de chasseurs n'ont pas de pattes de parements sur les manches, mais des parements en pointe) ; puis deux rangées de 7 boutons avec parements droits (cette fois-ci comme dans la ligne) après 1867. A la différence des officiers de la ligne, ceux des chasseurs à pied portent le ceinturon à boucles.

La ceinture des officiers de chasseurs est ornée du cor

Les parments en pointe de la manche

 

Officiers (avant 1860)

Tunique en drap fin, avec jupe à plis.
Pantalon en drap fin gris de fer foncé, avec plis.
Shako à bandeau de velours noir, galon supérieur, ganse de cocarde et cordonnets argent. Le numéro du corps est en métal argenté strié. Pompon en poils de chèvre vert ou tricolore (pour l'état major du bataillon), plumet vert.


Sous Lieutenant Marty
Photo Braun (Dornach)

 

Officiers (1860-1867)

Tunique en drap fin, avec jupe à plis.
Pantalon en drap fin gris de fer bleuté, avec plis.
Schako similaire à celui de l'infanterie de ligne, avec bombe de la plaque portant le numéro du bataillon, pompon ou plumet pour la grande tenue.

Sous Lieutenant
Grande tenue

Capitaine - petite tenue
Photo Legros (Paris)

 

Les officiers du 11e bataillon de chasseurs à pied en 1865
Photo Fragney (Besançon)

 

Lieutenant Domenech (5e BCP)
Tué à Borny le 14/8/70
Photo Sacarau (Toulouse)

 

Officiers (1868-1870)

Tunique à double rangéé de boutons, avec jupe de 385 mm de longueur, parements droits.
Pantalon en drap fin gris de fer bleuté, avec plis.
Schako avec turban et calot en drap noir, bandeau en velour noir, avec galons de grade. Pompon vert ou tricolore, plumet vert noir. Képi à bandeau de velours sans ornement sur le bandeau.


Lieutenant en 1870 (galons apparents)
Photo Walery (Marseille)

Sous lieutenant en tenue de 1868
Photo Brion (Marseille)

Photo Houppe (St Omer)

Les officiers subalternes du 1er bataillon de chasseurs à Saint Omer en 1870.

Certains sont décorés de la médaille de Crimée et de la médaille du Mexique, la bataillon ayant participé à ces deux campagnes.

Dans quelques mois, ces officiers seront engagés à Froeschwiller et à Sedan.

L'Historique des bataillons de chasseurs à pied

Suite : les chasseurs à pied sous la République

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