Le même officier
à droite lieutenant dans la tenue de 1882,
à gauche capitaine dans celle de 1893
A partir de 1854 et la supression des régiments d'infanterie légère, l'infanterie de l'armée française est composée de 102 régiments, numérotés de 1 à 102 (les régiments 75 à 100 étant les 25 anciens régiments légers). L'infanterie est en outre composée de 20 bataillons de Chasseurs à pied créés depuis 1840.
Les régiments d'infanterie (commandés par un colonel, assisté d'un
lieutenant colonel) sont composés de trois bataillons de guerre (commandés par
un commandant) de six compagnies de guerre (un capitaine, un lieutenant et un
sous lieutenant) et une compgnie de dépôt. Les bataillons de chasseurs,
sont commandés par un commandant.
Durant la période 1854-1869, les régiments
participent à de nombreuses campagnes en Europe (Crimée 1854-1856 et Italie
1859) et ailleurs (Chine 1860, Syrie, Mexique 1862-1867), avant de subir la
terrible épreuve de la guerre de 1870.
La France met aussi sur pied une Garde Nationale, réorganisée en 1852, mais tombée en désuétude, ainsi qu'une Garde Nationale Mobile à compter de la loi du 1/2/1868.
Après la débacle et l'année terrible, l'infanterie est réorganisée avec l'amalgame entre les anciens régiments impériaux, leurs officiers revenus de captivité et l'armée de la République levée en fin 1870. Les effectifs sont en outre renforcés par la mise en place du service militaire qui devient progressivement universel. La loi du 13 mars 1875 met ainsi sur pied 144 régiments d'infanterie (de quatre bataillons à quatre compagnies) et 30 bataillons de chasseurs à pied. Ces effectifs sont progressivement accrus en 1887, puisque les quatrième bataillons des régiments d'infanterie sont supprimés et 18 nouveaux régiments (n°145 à 162) sont créés. En 1888, les 30 bataillons de chasseurs sont divisés en 18 bataillons de chasseurs affectés à raison d'un par corps d'armée et 12 bataillons alpins. Un 163em régiment d'infanterie est créé en 1891.
Le même officier
à
droite lieutenant dans la tenue de 1882,
à gauche
capitaine dans celle de 1893
L'équipement de l'infanterie subit de profondes modifications entre 1850 et 1914. Introduction du canon rayé en 1858, chargement par la culasse en 1866, cartouche métallique en 1874 et mise en production du Lebel (1886/1893), le fusil français le plus célebre, en service au déclanchement des hostilités en 1914.
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