Les bataillons de chasseurs à pied (1-14)

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 Historique sous le IInd Empire et la République

 

Le 1er bataillon de Chasseurs est créé en 1840.
Une page spéciale lui est consacrée


Le 2e bataillon de Chasseurs est créé en 1840.
Une page spéciale lui est consacrée



Le 3e bataillon de chasseurs est mis sur pied en 1840. Il est en Algérie de 1841 à 1847. Envoyé en Crimée de 1854 à 1855, il est engagé à l'Alma, à Balaclava à Inkermann et lors du siège de Sébastopol. Il se distingue notamment lors de l'assaut du mamelon vert en juin 1855. Il ne participe pas à la campagne d'Italie, mais est au corps d'occupation de Rome de 1860 à 1865.
En 1870, il est à l'armée du Rhin et fait les batailles de Spicheren, de Rezonville et de Saint Privat.

     

Jean Claude Poyard

Né le 31/8/1826 à Lyon, fils d'un ouvrier en soie, Poyard est engagé volontaire en 1844 au 9e régiment d'infanterie. Il est nommé sergent en 1846 et sert deux années en Algérie, puis est en France lors des événements suivant le coup d'Etat de 1851.
Alors qu'il est sergent major, Poyard rejoint le 5e bataillon de chasseurs à pied en janvier 1854. C'est avec ce corps qu'il fait campagne en Orient entre avril 1854 et janvier 1856. Il est promu Sous Lieutenant le 24/3/1855 et passe au 3e bataillon de chasseurs.

Le 20/11/1855, il est nommé Lieutenant et rejoint le 14e bataillon de chasseurs, mais à peine revenu de Crimée, il retourne au 3e bataillon. Après avoir reçu la médaille de la Reine d'Angleterre en Crimée, il est nommé chevalier de la Légion d'Honneur le 26/8/1860.

Il est nommé Capitaine le 24/8/1860 et suit son bataillon envoyé au corps d'occupation de Rome. Il va y rester jusqu'en décembre 1865, date de sa nomination comme adjudant major. C'est en septembre 1865 qu'il se fait tirer le portrait chez les celèbres frères d'Alessandri à Rome, en grande tenue des chasseurs à pied, arborant le hausse col. Il ne porte pas encore l'ordre de Pie qu'il reçoit en mai 1866.

Poyard fait ensuite une belle campagne de 1870. Le 3e bataillon est affecté au 2e corps d'armée. Poyet est tout d'abord blessé à la bataille de Forbach le 6/8/1870 d'un coup de feu à la jambe gauche dans la défense du bois de Stryring Wald où le bataillon perd 1/3 de son effectif. Lors de la bataille de Rezonville, le bataillon combat devant Flavigny et repousse la charge d'un escadron des hussards de la Garde Royale prussienne. Deux jours plus tard à Saint Privat, il défend les positions devant le ravin de la Mance. La chef de corps étant blessé, Poyard prend le commandement du bataillon. Il est cité à l'ordre général de l'armée pour "avoir fait preuve de bravoure, de sang froid et d'aplomb dans le commandement du bataillon les 16 et 18 aout lors des batailles de Gravelotte et de Saint Privat".

Il est promu Chef de bataillon le 12/9/1870 et rejoint le 84e régiment d'infanterie lors du siège de Metz pour en prendre le commandement de son 3e bataillon. Après avoir participé en réserve au combat de Peltre, il est capturé à la capitulation de Metz le 28/10/1870. Après la guerre, il est nommé officier de la Légion d'Honneur le 5/2/1878.

Il prend se retraite en 1882 et il est mort le 14/12/1889.

Photo Fratelli d'Alessandri (Rome)

Géraud François Gustave Reveilhac

Né le 16/2/1851 à Aurillace, la guerre de 1870 le surprend alors qu'il est élève à Saint Cyr. Interrompant le cursus normal, , il est nommé Sous Lieutenant le 14/8/1870 au 61e régiment d'infanterie. Le jeun officier est engagé à l'armée de la Loire et est promu Lieutenant le 1/10/1870, puis au grade provisoire de Capitaine au 43e régiment de marche le 31/10/1870. Le 8/12/1870, il est blessé d'un coup de feu à l'épaule droite au combat de Villarceau et il est fait prisonnier.

Libéré en avril 1871, la commission de révision des grade le remet Lieutenant, mais dès juillet 1875, il est de nouveau nommé Capitaine, cette fois à titre définitif. Envoyé en Algérie, il rejoint ensuite le 1er régiment de Zouaves en mars 1877 et participe à l'expédition de Tunisie de 1881. Ayant pris goût à l'outre mer, il obtient de partir eau Tonkin comme officier au 14e bataillon de chasseurs Annamites, poste qu'il occupe jusqu'en 1888 . Là bas il est fait chevalier de la Légion d'Honneur et officiers des ordres coloniaux de l'Indochine.

Le 29/3/1889, il est promu Chef de bataillon et en décembre 1893, il vient prendre le commandement du 3e bataillon de chasseurs à pied. Il en exerce le commandement un peu plus d'une année avant d'être muté au 6e bataillon de chasseurs. Il est fait officier de la Légion d'Honneur en décembre 1896.

Sa progression continue et il est nommé successivement Colonel du 2e régiment d'infanterie (en 1902), puis Général de Brigade en 1909, commandant la 42e brigade d'infanterie.

Rappelé au service en 1914, il commande une brigade de réserve, puis la 60e division d'infanterie après la bataille de la Marne. Durant la guerre, il se distingue comme un chef intraitable et prodigue du sang de ses hommes, ordonnant ainsi à son artillerie de piloner ses propres tranchées pour faire sortir ses troupes à l'attaque, puis en conduisant au conseil de guerre les caporaux de Souhain, condamnés à mort le 17/3/1915. Ce "fait d'armes" ne lui est pas reproché et il est nommé Général de Division à titre temporaire, puis reçoit la croix de Grand Officier de la Légion d'Honneur en février 1916.

Il prend se retraite en 1882 et il est mort le 26/02/1937.

Photo Fratelli d'Alessandri (Rome)

     


Le 4e bataillon de chasseurs est créé en 1840. Il est en Algérie de 1850 à 1855, notamment contre les Beni Snassen (mai 1852). Envoyé en Crimée en 1855, il fait le siège de Sébastopol, se distingue au mamelon vert et aux deux attaques de Malakov (18 juin et 8 septembre 1855).
En 1870, il est à l'armée du Rhin et de Chalons, se distinguant à Beaumont (30/8/1870) et à Sedan.
Il est envoyé en Algérie de 1875 à 1880 (expédition de l'Aures de 1880).

   

Henry Bouvier d'Acher

Né le 18/8/1836 à Chateauneuf (Drôme), il est engagé volontaire le 25/1/1855 comme chasseur au 2e bataillon de chasseurs à pied. Fait sous officier le 18/2/1857, il devient fourrier en septembre. Le 28/4/1859, il passe au bataillon des chasseurs de la Garde Impériale avec lequel il fait la campagne d'Italie. Il y est nommé sergent major en décembre 1859.

Le 21/1/1863, il est promu Sous lieutenant au 5e bataillon de chasseurs

Il est fait Lieutenant le 10/8/1868 au 2e bataillon de chasseurs avec lequel il fait la guerre de 1870. Il sert alors comme officier payeur du bataillon, attaché à la 6e compagnie. Le bataillon n'est partiquement engagé ni à Bory, ni à Rezonville. A Saint Privat, le bataillon est en revanche très engagé. Bouvier d'Acher est indiqué comme étant blessé dans l'historique du bataillon, mais ses états de service ne mentionnent pas cette blessure. Après la guerre, il participe à la repression de la Commune.

Le 13/7/1873, il est promu Capitaine au 4e bataillon de chasseurs et rejoint l'Algérie. Il est fait Chevalier de la légion d'Honneur le 6/12/1876, alors en poste à Sétif.

Il est mort le 2/3/1921.

Photo Alophe (Paris)


Le 5e bataillon de chasseurs est créé en 1840.
Une page spéciale lui est consacrée.


Le 6e bataillon de chasseurs est créé en 1840. Il est en Algérie de 1842 à 1848, se distinguant notamment à la bataille d'Isly en 1844. Il est envoyé au siège de Sébastopol en 1855 et est cité à l'ordre de l'armée lors des combats de mai 1855. Durant la campagne d'Italie, il est à Magenta et à Solférino où il capture le drapeau du 35e régiment autrichien. De 1867 à 1870, il est au corps d'occupation de Rome avant de rejoindre la France en 1870 pour participer à la bataille de Sedan.
Il est alpinisé en décembre 1888.


Le 7e bataillon de chasseurs est créé en 1840.
Une page spéciale lui est consacrée.


Le 8e bataillon de chasseurs est créé en 1840.

Une page spéciale lui est consacrée.


Le 9e bataillon de chasseurs est créé en 1840.

Une page spéciale lui est consacrée


Le 10e bataillon de chasseurs est créé en 1840. .

Une page spéciale lui est consacrée.


Le 11e bataillon de chasseurs est créé en 1854. En Algérie de 1856 à 1857, il fait l'expédition des Babors et de la Kabylie. En 1859, il est en Italie et participe aux batailles de Magenta et de Solférino. En 1870, il est à l'armée du Rhin et participe aux batailles de Borny, Rezonville, Saint Privat et Servigny, se distinguant notamment lors de cette bataille.
De 1875 à 1877, il est envoyé en Algérie (expédition d'el Amri), puis au Tonkin de 1885 à 1888. A son retour en France, il est alpinisé en décembre 1888.

Le 11e bataillon en 1867.

   

Joseph Auguste Bayard

Né à Embrun le 4/6/1832, c'est le fils d'un menuisier. Saint Cyrien, il est nommé Sous Lieutenant le 1/10/1853, au 1er bataillon de chasseurs à pied qu'il rejoint quelques mois en Algérie, avant de rejoindre le 15e bataillon en janvier 1854.

Promu Lieutenant le 31/12/1855, il passe au 22e bataillon, mais là encore en mai 1856, il passe au 8e bataillon de chasseurs pour retourner en Algérie entre 1856 et 1859, puis la campagne d'Italie durant laquelle le bataillon est sévèrement entamé à Magenta.

Bayard qui a reçu la médaille d'Italie est nommé Capitaine le 21/5/1860, et devient instructeur de tir au 11e bataillon de chasseurs. Il occupe ce poste 5 ans ce qui nous vaut cette photographie : il porte au collet la grenade indiquant son poste à l'état major du bataillon. Le changements de postes s'enchaines pour notre officier : il rejoint le 15e bataillon en octobre 1865, puis est nommé adjudant major du 2e bataillon de chasseurs en aout 1866 et part en Italie un mois en 1867 dans le corps d'occupation en Italie.

A la déclaration de guerre, Bayard est nommé Chef de Bataillon au 9e régiment d'infanterie. Durant la campagne, il est nommé au 5e régiment de marche en aout, devenu 105e régiment en novembre 1870. Fait chevalier de la Légion d'Honneur en décembre 1870, il prend un mois plus tard la tête du 23e bataillon de chasseurs. Après la guerre, il conduit son bataillon en Algérie entre 1871 et 1875 dans les opérations de répression de l'insurection de Kabylie. Affecté à la colone du général Cerez, le bataillon a plusieurs engagements avec les rebelles au printemps 1871 avant de libérer Fort National.

Bayard est promu Lieutenant Colonel en 1878 et rejoint le 3e régiment de Zouaves, en Algérie, puis au Tonkin, puis Colonel du 107e régiment en 1882 Il est officier de la légion d'Honneur le 28/12/1885.

Promu Général de Brigade le 7/2/1888, il prend le commandement de la subdivision d'Alger et est fait commandeur de la légion d'Honneur le 27/12/1893.

Il est mort le 14/12/1914.

Photo Beckers (Besançon)

René Jules Marie de la Motte de la Motte Rouge

 

Né le 19/3/1853 à Saint Brieuc. Après avoir fait l'école de Saint Cyr (1873-1875, promotion de l'Archiduc Albert), il est nommé Sous lieutenant le 1/10/1875 au 22e bataillon de chasseurs à pied. Lieutenant le 30/9/1881, il passe au 10e bataillon, puis après avoir suivi les cours de l'école de guerre, il est breveté d'état major et passe au 24e bataillon de chasseurs à pied.

A sa promotion comme Capitaine le 13/1/1887, il rejoint le 11e bataillon de chasseurs à pied, qui, à peine revenu du Tonkin, rejoint Annecy pour être transformé en chasseurs alpins. Son statut d'officier breveté l'appèle au poste d'officier d'ordonnance du général commandant le 53e brigade d'infanterie des Alpes, à Grenoble et c'est dans cette fonction qu'il se fait photographier dans la séyante tenue sombre des chasseurs à pied, portant les aiguillettes d'état major.

Il est nommé Chef de bataillon le 6/4/1896 au 52e régiment d'infanterie, puis vers 1900, il rejoint l'état major du 14e corps d'armée à Lyon, où il reçoit la croix de la légion d'honneur.

Après avoir été Lieutenant Colonel au 78e régiment d'infanterie, il est nommé Colonel le 25/9/1909 au 136e régiment d'infanterie oú il finit sa carrière. Il est mort en 1934.

Photo Emile (Grenoble)

  



Le 12e bataillon de Chasseurs est créé en 1854. Il fait la campagne de la Baltique oú il s'empare de la tour de la forteresse de Bomarsund, puis sert en Algérie de 1864 à 1868. En 1870, il prend part aux batailles de Sarrebruck, de Spicheren et de Rezonville.
Envoyé en Algérie entre 1875 et 1879, il est alpinisé en décembre 1888.

Un pages spéciale lui est consacrée.


Le 13e bataillon de chasseurs est mis sur pied en 1854. Il est en Algérie de 1856 à 1860 pour la campagne de Kabylie. En Italie en 1859, il est engagé dans le corps expéditionnaire de l'Adriatique. En 1870, il est à l'armée du Rhin et fait la bataille de Froeschwiller et contribue avec son dépôt à la défense de Strasbourg.
Il est alpinisé en décembre 1888.

Une page spéciale lui est consacrée.


Le 14e bataillon de chasseurs est créé en 1854. Il est en Algérie de 1854 à 1855, puis en Crimée de 1855 à 1856 (batailles de Tratkir, siège de Sébastopol et occupation de Kinburn).
En 1870, il est à l'armée du Rhin et de Chalons, se distinguant à Beaumont (30/8/1870) et à Sedan.
Il est alpinisé en décembre 1888.

   

Léonce Charles Joseph d'Heilly

Né à Arras le 30/12/1841, d'Heilly est élève à Saint Cyr, puis à l'école d'état major dont il sort Lieutenant le 10/1/1865. Il effectue alors ses stages au 8e régiment de chasseurs, aux dragons de l'impératrice et au 94e régiment d'infanterie.
Le 26/10/1867, il rejoint le 80e régiment d'infanterie et Rome où le régiment sert au sein du corps expéditionnaire français envoyé pour défendre les territoires du Pape contre les nationalistes italiens. Il revient en France à la fin de l'année 1867, décoré de la croix de Mentana, il reçoit en outre une lettre de félicitations du ministre de la guerre pour un mémoire rédigé sur la batille de Mentana.
A son retour, il sert six mois comme aide de camp du général Pajol, puis effectue un nouveau stage dans l'artillerie de la Garde.

Promu Capitaine le 27/2/1869, la déclaration de guerre en juillet 1870 le trouve en poste à l'état major de la division de cavalerie du 5e corps d'armée. Le capitaine d'Heilly est blessé de deux coups de feu à la cuisse lors de la bataille de Mouzon le 30/8/1870. Fait prisonnier après la batille de Sedan, il est fait chevalier de la Légion d'Honneur en juin 1871.

Après la guerre, d'Heilly poursuit sa carrière d'officier d'état major et sert comme aide de camp de divers officiers généraux, jusqu'à sa nomination comme Chef de Bataillon le 20/12/1880. Après avoir servi 2 ans au 139e RI, il est nommé commandant du 14e bataillon de chasseurs à pied le 7/2/1883. Il en porte ici la tenue, arborée de quelques décorations glannées lors de ses services antérieurs auprès des officiers généraux : Ordre du Dannebrog du Dannemark, Ordre de l'épée de Suède, Ordre de Léopold de Belgique. Durant son commandement, d'Heilly s'efforce d'acclimater ses hommes aux manoeuvres en montagne, en préparation de l'alpinisation de son bataillon et sa transformation en bataillon alpin. Il reçoit de nouveau un témoignage de satisfaction du ministre de la guerre.

Apres 5 ans de commandement, d'Heilly est nommé attaché militaire en Suisse en février 1887, puis Lieutenant Colonel le 27/10/1888 et officier de la Légion d'Honneur en 1890.

Le 9/4/1892, d'Heilly est promu Colonel et prend le commandement du 92e régiment d'infanterie. Il finit sa carrière Général de Brigade, commandeur de la Légion d'Honneur.

Il est mort en 1923.

Photo Lumière (Lyon)

Les officiers du 14e BCA en 1894

Les officiers de 14e bataillon, stationné à Genoble, portent ici la tunique ou la vareuse. Il sont tous coiffés du képi, hormis deux qui portent le fameux béret des troupes alpines.

Ils entourent le commandant Barret qui commande le bataillon depuis 1892 et qui finira sa carrière comme gouverneur militaire de Lyon durant la première guerre mondiale.

Mis sur pied en 1888, les bataillons alpins introduisent le ski dans l'armée française en 1902.

   


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