Le 2e Régiment de Chasseurs à cheval
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Historique sous le IInd Empire et le début de la 3e république
Photo Prevot
(Paris)
Le 2e régiment de Chasseurs reçoit ses aigles du Prince Président le 24/4/1852 au Champ de Mars.
Au déclanchement de la guerre d'Italie en 1859, le régiment est désigné pour faire partie du 4e corps d'armée du maréchal Niel. Les 4 escadrons de guerre rejoignent l'Italie le 10 mai, par le Mont Cenis et Suze et sont divisiés, deux escadrons étant attachés à la division du général Vinoy. Le 5e escadron du régiment est la première troupe française à entrer à Novare le 1er juin 1859 et y reçoit quelques coups de canons autrichiens. Pas engagé à Magenta, le régiment a l'occasion de se montrer à Solférino : "A environ 2 km de Médole, les 4e et 5e escadrons ayant rencontré des hussards hongrois, les chargèrent avec impétuosité ; mais ils furent bientôt arrêtés par des troupes d'infanterie que occupaient le village avec force, soutenues par de l'artillerie (Rapport du maréchal Niel)." Le régiment reste en Italie jusqu'en mars 1860.
En 1870, il est à l'armée du Rhin au sein de la division de cavalerie du 3e corps d'armée. Il subit le feu à Borny sans être engagé. L'un de ses escadrons, le 1er, sert d'escorte au Maréchal Bazaine et doit charger à Rezonville contre le 15e Uhlan et le 7e hussards de Brunswick pour éviter que le maréchal ne soit pris par l'ennemi. Le même escadron prend part à la charge du général de Forton qui achève la destruction du 7e cuirassiers prussien. Le 2e chasseurs subira finalement le sort de l'armée impériale à la capitulation de Metz.
Louis François Casimir Murat Né le 19/7/1829 à Cahors. Engagé en aout 1848 au 11e régiment de Chasseurs, il y est promu sous officier en avril 1854 Le 30/12/1857, il est promu Sous lieutenant au 2e régiment de chasseurs., il est promu officier, en décembre 1857. Il a fait la campagne d'Italie de 1859 au 4e escadron. Le jour d'après l'armistice signée le 7 juin, il est envoyé avec un peloton en réquisition de fourrage à Summa Campagna, lorsqu'il est enlevé par l'ennemi. Il est libéré le lendemain. Lieutenant le 12/3/1862, il est photographié en 1863 ou 1864, alors que le 2e régiment de chasseurs est en garnison à Rouen. Il porte la pelisse de cavalerie légère, typique par la forme de ses galons en fer de lance et noeuds hongrois. Nommé Capitaine en 1867. Trésorier du régiment, il est nommé chevalier de la Légion d'Honneur en décembre 1869 et chevalier de l'ordre de St Stanislas de Russie en juin 1870. Il sert comme trésorier du régiment le jour de la déclaration de guerre en 1870. Affecté au dépôt, il ne fait pas partie des escadron mobilisés pour la guerre. Il ne figure plus dans l'annuaire de 1874. Il est mort le 1/4/1898. Photo Brocard (Rouen) |
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Emmanuel Raymond de Borrelli
Né le 25/12/1837 à Taillan (Gironde), c'est le fils d'une
famille noble militaire (son père et son grand père furent généraux de
division). Il fait l'école de Saint Cyr (1856-1858) dont il sort 11e sur 298 et est nommé Sous Lieutenant le 1/10/1858 au 2e régiment de
chasseurs à cheval. Promu Lieutenant le 31/12/1863, puis Capitaine le 18/8/1868, de Borrelli est nommé adjudant major du régiment en fevrier 1870. Engagé à l'armée du Rhin, il est fait prisonnier lors de la capitulation de Metz le 28/10/1870. Revenu en France en mars 1871, il est nommé officier d'ordonnance du général le Roy de Dais à l'armée de Versailles, officier qui sera tué durant les opérations contre la Commune le 26/5/1871. De Borrelli est promu officier de la Légion d'Honneur le 24/6/1871 Ayant cessé son service actif et ayant donné sa demission le
7/4/1874, il est nommé commandant du 18e régiment de cavalerie
territorial, avec le grade de Lieutenant Colonel. Il se distinguera ensuite par l'ecriture de pièces de théatre dont au moins une, "Alain Chartier", fut jouée à la Comédie Française, ainsi que par plusieurs recueils de poèmes, couronnés par l'Académie Française. Il est mort le 10/5/1906. Photo Saint Martrin (Limoges) |
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Louis Clément Martin de Boudard Né le 20/1/1827 à Apt, issu d'une famille de la noblesse du Vaucluse. Engagé volontaire au 2e régiment de dragons en avril 1846, il rejoint l'école de cavalerie un an plus tard ey y gravit les grades de sous officier. Promu Sous Lieutenant le 30/12/1853 au 2e régiment de chasseurs, puis Lieutenant le 2/8/1858. Au départ pour l'Italie, de Boudard est officier au 2e escadron. Dès le 22 mai, son escadron, ainsi que le 3e, sont détachés du régiment et attaché à la division du général Vinoy. Lors de la bataille de Solférino, ces escadrons "y méritent les éloges du général par leur ferme et solide contenance sous le feu des Autrichiens". de Boudard est nommé Chevalier de la Légion d'Honneur le 25/6/1859. Il pose ici en grade tenue, talpack sur la tête, sur ce superbe cliché de Mulnier à Paris. Fait Capitaine le 13/8/1856, il est fait adjudant major du régiment un an plus tard. En 1866, il passe dans la gendarmerie et rejoint ensuite la Garde de Paris Il est décédé le 1/5/1905 Photo Mulnier (Paris) |
Joseph Arthur Danloux Né le 19/1/1826 à Paris, il s'engage comme hussard au 8e régiment en mai 1845. Le 4/4/1847, il rejoint l'école de cavalerie et y sert deux ans. Nommé maréchal des logis en avril 1849, il rejoint le 2e régiment de chasseurs et y est promu Sous Lieutenant le 30/9/1851, puis Lieutenant le 30/5/1855 Il est nommé Capitaine le 10/5/1859,
quelques jours après son entrée en campagne en Italie durant laquelle il
sert comme officier d'ordonnance du général Vinoy. Il est nommé chevalier
de la Légion d'Honneur le 19/4/1860 et chevalier de l'ordre militaire de
Savoie. Au déclanchement de la guerre de 70, il commande le 1er escadron qui sert d'escorte au maréchal Bazaine. Lors de la bataille de Rezonville, son escadron a l'occasion de s'illustrer à deux reprises. Une premiere fois en portant secours au maréchal Bazaine attaqué par le 11e régiment de hussards prussien. Puis une seconde fois lors de la contre charge sur la brigade Bredow : "Avec nos dragons, charge le 1er escadron du 2e chasseurs. Cet escadron, après avoir protégé la retraite de la 5e batterie du 8e d'artillerie, s'est porté à 100 metres en arrière, et en gravissant un repli de terrain, le capitaine Danloux s'est aperçu d'une part que nos pièces sont poursuivies par les cavaliers allemands, et de l'autre, qu'en face de nos chasseurs la brigade de dragons du général de Forton s'ébranle pour charger les Prussiens. Le capitaine Danloux commande aussitôt un demi tour par pelotons qui s'opère lentement entre la lisière du bois de Villiers et l'aile droite des dragons avec lesquels cette poignée de chasseurs charge intrepidement. [...] La poignée de chasseurs s'est admirablement conduite et à elle seule a mis hors de combat une vingtaine de cavaliers prussiens. (De Lonlay, "Français et Allemands")" Après la bataille, il est promu Chef d'escadrons le 24/8/1870, en remplacement du commandant d'Aure, tué. Il sera compris dans la capitulation de Metz. Après la guerre, Danloux est promu Lieutenant Colonel au 4e régiment de chasseurs le 27/5/1876, puis Colonel le 10/7/1881 au 6e régiment de Hussards. Il participe à la campagne de Tunisie et est fait est officier de la Légion d'Honneur en 1882. Retraité en 1885, il est mort en novembre 1892. Son frère cadet (Jules Alfred) fut aussi officier de cavalerie et comme général prit le commandement de l'école de Saumur. Photo Prévot (Paris)
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Edouard Léon Ferdinand Coste Né le 13/11/1840 à Lyon, c'est un ancien élève de Saint Cyr (promotion Nice et Savoie) dont il est sorti 143e sur 254. Nommé Sous Lieutenant au 2e régiment de chasseurs le 1/10/1861, il a été détaché à Saumur en 1862. Promu Lieutenant le 30/10/1867, il est affecté au 2e escadron en juillet 1870. Nommé Capitaine le 2/8/1870, il est nommé capitaine adjudant major le 24 aout. Il fait campagne à l'armée du Rhin. Pris lors de la capitulation de Metz, il ne rentre en France que le 30/3/1870. A son retour de captvité, il est nommé officier d'ordonnance du maréchal de Mac Mahon et il reçoit de ses mains la croix de chevalier de la Légion d'Honneur le 27/9/1871. Après la guerre, il rejoint le 4e régiment de chasseurs d'Afrique (fevrier 1875). Il est promu Chef d'escadrons le 17/11/1878 et prend les fonctions de major au 8e régiment de dragons. il démissionne de l'armée en juillet 1882. Il est mort le 26/10/1915. Photos Disdéri (Paris) |
Jean Nicolas Joseph Arthur Deboille Né le 21/10/1832 à Lyon, il est engagé volontaire le 1/2/1853 comme dragon au 12e régiment. Nommé sous officier en mai 1854, il est promu Sous Lieutenant le 31/10/1859. Il passe au régiment des Dragons de l'Impératrice en aout 1861 et y est promu Lieutenant le 1/6/1864. Le 11/7/1864, il est transféré au 2e régiment de chasseurs. En octobre 1866, il est détaché durant un an à l'école de Saumur pour y suivre les cours de lieutenant d'instruction et en sort classé 4e. Détaché au dépôt de remonte du Bec Hellouin (Orne) en mars 1868, il est promu Capitaine, le 10/8/1868 et rejoint son corps. Le 10 janvier 1870, il est détaché comme officier d'ordonnance du général Gayault de Maubranches. Au déclanchement de la guerre de 1870, il reste en fonction auprès du général, nommé au commandement d'une brigade de dragons de la division de cavalerie du 3e corps d'armée (général de Clérambault). Le 16/8/1870 à la bataille de Gravelotte, il est blessé à la jambe droite par un éclat d'obus qui produit une forte contusion en avant du genou, à la face interne du mollet. Compris dans la capitulation de Metz, Deboille retrouve son poste au régiment après la guerre. Il est fait chevalier de la Légion d'Honneur le 3/8/1875. Promu Chef d'Escadrons, il sert successivement au 3e régiment de cuirassiers et au 8e régiment de chasseurs avant de prendre sa retraite en 1883. Il est mort le 21/1/1889. Photo Prevot (Paris) |
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Georges Charles Albert
Rouvray. Né le 13/10/1845 au Mans. Elève de
Saint Cyr (1863-1865) dont il sort 167e sur 248, il est nommé Sous Lieutenant le 1/10/1865 au 1er régiment de
Lanciers, puis en mars 1866, au 2nd régiment de Chasseurs. Il
sert à l'école de Saumur entre 1868 et 1869 et se fait photographier dans
cette belle position par Le Roch, photographe attitré des officiers de
l'école. Lieutenant
le 16/7/1870, il fait campagne contre l'Allemagne sans se distinguer
particulièrement. Il est fait prisonnier de guerre à la capitulation de
Metz. Capitaine
le 8/3/1873, il passe comme instructeur au 4e régiment de Hussards et en
1879, il prend le commandement d'un de ses escadrons. Il sert en Algérie,
puis lors de l'expédition de Tunisie en 1881. En 1882, il est nommé major du 2e dragons, chevalier de la Légion d'Honneur
(le 7 fevrier), puis chef d'escadrons du 23e Dragons le
13/1/1887. Lieutenant
Colonel le 12/10/1889 au 6e Cuirassiers, il en devient le Colonel le 2/10/1893. Il est promu officier de la
Légion d'Honneur le 22/5/1896. Général de
brigade, le 7/10/1899, il commande successivement le 6e brigade de
cuirassiers (Lunéville), puis la 5e brigade de Dragons (le
27/10/1901). Nommé Général de Division, il est mis à la tête de la 7e division de cavalerie et fait membre des comités technique d'état-major et de la cavalerie. Commandeur de la Légion d'Honneur le 29/12/1904. Il prend le commandement du 17e corps d'armée le 24/6/1906, poste qu'il exerce durant six ans. Le 19/10/1909, il est nommé membre de la commission mixte des travaux publics et passe au cadre de réserve un an plus tard. Il est fait grand officier de la Légion d'Honneur le 29/12/1910. Il est mort le
17/10/1924. Photo le Roch (Saumur) |
Ils ont servi au 2e Chasseurs : Capitaine Koszutski, Commandant d'Aure
Les colonels du 2e chasseur à cheval