Le 5e Régiment de Chasseurs à cheval

-

Historique sous le IInd Empire et le début de la 3e république

 

Le 5e chasseurs recréé en 1815, fait la campagne d'Espagne en 1823, puis il sert en Algérie de 1845 à 1849. Affecté à l'armée de Paris fin 1851, il est dans la capitale lors du coup d'état de Louis Napoléon.

En garnison en métropole jusqu'en 1870, il n'est engagé sur aucun théatre d'opération du Second Empire. 

En 1870, le régiment est mobilisé dans la division de cavalerie du 2e Corps d'armée. Lors de la bataille de Spicheren (6/8/1870), il n'est pas engagé et doit suivre l'armée en retraite sur Metz, puis sur Verdun. A Rezonville, le régiment reçoit la charge de la brigade Bredow et contre charge sur le 16e hulans, déja presque fourbu et le refoule, perdant dans l'engagement une quarantaine d'hommes : "Les deux régiments de la brigade Bredow, partis de Vionville, avaient traversé tous les échelons du 6e corps et parcouru plus de 2000 metres. il vinrent alors donner l'un (le 16e hulans) sur les escadrons de tête du 5e chasseurs et l'autre (le 7e cuirassiers) sur la division Forton. En apercevant à moins de 200 metres le 5e chasseurs qui déjà fondait sur lui, le régiment allemand très en désordre après la charge qu'il venait de fournir, essaya de se reformer, ralentit et reçut le choc presque de pied ferme, la lance croisée. Dans la mélée qui suivit ce choc, le 16e hulans fut refoulé vers les batteries du 6e corps qu'il avait déjà traversées ; on y reprit une pièce de canon que des cavaliers ennemis montés sur les attelages essayaient d'enlever (historique du 5e chasseurs)". Il sauve le drapeau du 93e régiment d'infanterie dans l'action.
Pas engagé à Saint Privat, ni durant le siège de Metz, le régiment doit capituler avec l'armée lors de la reddition de la place. Le dépot du régiment, ainsi que le 3e escadron resté à Verdun en aout 1870, participent à la défense de la ville lors du siège.


   

Jean Hippolyte Remaury

Né le 8/9/1827 à Ornolac (Ariège), il s'engage en septembre 1845 au 2e régiment de chasseurs. A l'issue de ses 7 ans de services, alors qu'il est maréchal de logis, il se rengage, cette fois au 2e régiment de chasseurs d'Afrique qu'il rejoint en Algérie.
En juillet 1855, il embarque pour la Crimée est recoit les galons d'adjudant. Sa participation à la campagne d'Orient cesse en mai 1856.
Après 3 ans en Algérie, il participe à la campagne d'Italie et il est promu Sous Lieutenant en décembre 1859 et reçoit la croix de la valeur militaire de Sardaigne.

Deux ans plus tard, il passe au 8e régiment de chasseurs. Il reçoit la croix de la Légion d'Honneur en 1862 et il est promu Lieutenant le 14/3/1864. Un an plus tard, il est mis en réforme pour infimités temporaires.
Ce n'est qu'en 1865 qu'il retrouve un commandement actif, cette fois au 5e régiment de chasseurs ce qui nous vaut ce cliché pris en 1869.

Au déclanchement de la guerre de 1870, Rémaury est nommé Capitaine et reste à Verdun avec le dépôt du régiment.
L'escadron du dépôt participe à la défense de Verdun assiègé par les Allemands à compter de la fin du mois d'aout. Il a l'occasion de s'y distinguer à plusieurs reprises lors d'opérations de reconnaissance autour de la ville.

Paul Bastien, jeune engagé volontaire au régiment a rédige plusieurs lettre à sa famille lors du siège, dont certaines mentionnent le rôle du capitaine Remaury (Lettres d'un Lorrain - Paul Bastien).
"Vendredi 2 septembre - Hier nous avons fait une expédition qui a été couronnée d'un plein succès. Nous sommes partis à 4 heures au nombre de 25 sous les ordres du capitaine Remaury : 30 mobiles nous accompagnaient. Le but était de surprendre un convoi qui passait à 7 ou 8 km de Verdun. Les paysans, forts effrayés, nous annonçaient 500 prussiens. En réalité, il y en avait bien 200. Tous à coup nous entendons la fusillade des francs-tireurs et de notre avant garde. Les mobiles accourus derrière nous se déploient ; nous partons au galop et tirons quelques coups de feu. Les Prussiens abandonnent les voitures ; quand nous arrivons, il y avait des hommes et des chevaux tués sur la route. Restait un seul homme, un conducteur sans armes, sans uniforme, sans doute un réquisitionnaire. Il voulait emmener ses chevaux. Remaury lui ordonne de rester, l'autre veut s'en aller. Remaury lui décharge son pistolet à bout portent, mais ne le tue pas. Il tire son sabre ; mais son cheval embarrassé dans la voiture le jette violemment par terre. Son pistolet est lancé en l'air, je le rattrape au vol. Le Prussien est achevé. Remaury remonte et renvoie une quinzaine de voitures par des mobiles."
"Le 28 octobre mon escadron fut appelé à minuit. La garnison de Verdun préparait une vigoureuse sortie ; il s'agissait de détruire dans un coup de main nocturne les batteries ennemies. Mais les Prussiens veillaient. La lutte s'engagea sur plusieurs points à la fois. Le détachement dont je faisais parie avait mission de déloger les Allemands du village de Thierville. Deux pièces de canon qui nous appuyaient vinrent au galop se mettre en batterie à 250 mètres du village. Aussitôt, des murs crénelés des jardins, les Prussiens dirigèrent sur elles un feu extrêmement vif ; en un clin d'oeil, les équipages furent tués ou dispersés ; les chevaux de l'attelage rendus furieux par la frayeur ou par leurs blessures s'emportèrent du côté de Thierville et malgré l'énergie de quelques conducteurs, allaient livrer eux-mêmes nos canons à l'ennemi. A la vue du péril, la capitaine Remaury et plusieurs chasseurs au nombre desquels je me trouvais, sautent à bas de leurs chevaux et, sous une grêle de balles, se précipitent sur les canons en danger. Il s'attèlent eux-mêmes aux pièces et, faisant volte-face, il se mettent à les trainer péniblement hors de portée de l'ennemi. A ce moment je reçus une balle à l'épaule. "

Dans cette affaire, le capitaine Remaury est blessé d'un coup de feu à la jambe gauche. Il a néanmoins plus de chances que le jeune chasseur Bastien qui mourra de sa blessures quelques jours plus tard. Remaury est décoré de la croix d'officier de la Légion d'Honneur pour cette action le 31/12/1870.
Le 9 novembre, Verdun capitule et Remaury est envoyé en captivité. Il revient en France en avril 1871 et participe à la rêpression des troubles à Lyon.

Remaury prend se retraite en 1872. Il est mort en 1892.

Photo Beaudelaire (Strasbourg)


Jacques Joseph Edmond Henri du Fornel du Rouvre de Paulin

Né le 8/12/1846 à Brioude, son nom de baptème est Dufornel Duroure, qui sera modifié en 1860.
Il est engagé volontaire au 5e régiment de chasseurs le 18/8/1864. Fait brigadier en 1865, il est ici photographié en petite tenue, peu avant de rejoindre le 1er régiment de Spahis en Algérie le 2/4/1869. En Algérie durant la guerre de 1870, il ne participe pas aux opérations en France, mais y est promu maréchal des logis le 6/2/1871.

Le 26/2/1874, du Roure est promu Sous Lieutenant au 4e régiment de chasseurs d'Afrique, puis Lieutenant le 24/3/1880, cette fois au 2e régiment de Spahis. C'est dans cette fonction qu'il participe aux colonnes appelées à réprimer les mouvements insurectionnels sur le territoire Algérien entre aout 1881 et février 1882. 

Il rejoint la France en juillet 1882, étant muté au 17e régiment de chasseurs et est fait chevalier de la Légion d'Honneur le 7/7/1885 ("21 ans de service, 14 campagnes").

Capitaine le 4/3/1887 au 4e régiment de Hussards, il retourne en Algérie servir au 4e régiment de Chasseurs d'Afrique.

Il est mort le 21/7/1918.

Photo North (Haguenau)

    


   

Louis Frédéric Gombaud de Séréville

Né le 1/11/1822 à Moulins, Gombaud de Séréville est le fils d'un officier supérieur de cavalerie. Elève de l'école de Saint Cyr de 1842 à 1844, il a servi dans la cavalerie légère (8e et 11e régiments de chasseurs à cheval, 1er régiment de Hussards), dans la cavalerie lourde (1er régiment de carabiniers et 6e régiment de cuirassiers) et au régiment de Dragons de l'Impératrice. Il a été blessé le 16/3/1866, au combat de Ben Attab, d'une balle au mollet droit, ainsi que d'un coup de sabre sur la nuque.

Il est nommé Colonel le 8/5/1869 au 5e régiment de chasseurs, qu'il conduit durant la guerre de 70.
Le régiment est engagé à Spicheren et Gombaud est nommé officier de la Légion d'Honneur le 19/8/1870. Lors de la bataille de Rezonville, son régiment s'illustre en repoussant la charge de la brigade Bredow en lui infligeant de lourdes pertes : "En même temps que la division de Forton enveloppe la brigade von Bredow sur son flanc gauche, le 5e chasseurs, conduit par le colonel Gombaud de Séréville attaque le flanc droit de la cavalerie ennemie et se trouve tout à coup en présence du 16e uhlans que les dragons de Murat ont vigoureusement ramené. A la vue de la cavalerie prussienne, le colonel de Séréville porte son régiment en avant au galop. Les uhlans surpris en apercevant les dolmans verts à tresses noires de nos chasseurs, se disposent à jeter leurs lances à terre, pour prendre leurs sabres en main, et veulent se ranger en bataille pour les attaquer. Le colonel de Séréville ne leur en laisse pas le temps et enlève vivement son régiment à la charge. A peine le mot "chargez" est il prononcé que l'on voit le 5e chasseurs à cheval tomber comme le vent sur l'ennemi et hacher tout ce qui se trouve devant lui. On voit ces bouillants cavaliers pousser leurs chevaux dans le flanc droit du 16e uhlans, engageant immédiatement un combat individuel au corps à corps et mettant les cavaliers d'Altmark dans l'impossibilité de manier leurs lances." (Français et Allemands - D de Lonlay).

Gombaud est fait prisonnier à la capitulation de Metz et interné à Lubeck. Revenu en France en avril 1871, il reprend le commandement de son régiment et participe à la repression de la Commune de Lyon.

Il termine sa carrière comme Général de brigade, commandeur de la Légion d'Honneur. Il est mort le 30/7/1892.

Photo le Jeune (Paris)


Gaspard Casimir Drivon est né le 21/03/1825 à Arles

Gaspard Drivon s'engage le 31/3/1843 comme cavalier au 1er régiment de chasseurs d'Afrique. En campagne en Algérie, il y gravit tous les échelons de sous officier, jusqu'à sa promotion comme Sous Lieutenant le 12/8/1854, quatre mois après son arrivée en Crimée. Il est déjà à cette date titulaire de la médaille militaire et de la croix de la légion d'honneur, respectivement reçues le 6/8/1852 et le 22/12/1852 à la prise de Laghouat.

En mai 1856, l'Empereur décide que des éléments des corps de cavalerie légère en Crimée serviront à créer le régiment des chasseurs à cheval de la Garde Impériale. Drivon qui est encore en Crimée à cette date fait partie des heureux élus. Déjà blanchi sous le harnais, c'est le prototype de l'officier de ce régiment tel que décrit par le général du Barail dans ses mémoires : "Les officiers étaient forts bons, quoique manquant peut être un peu de jeunesse. En dehors des officiers supérieurs, presque tous sortaient du rang et avaient gagné leurs galons à coups de sabre. On n'aurait pas pu dire d'eux qu'ils étaient des savants, mais s'ils n'avaient pas les avantages de la science, ils en étaient aussi à l'abri de ses inconvenients. Dans la vie militaire, c'est comme dans la vie civile ; il faut des savants, mais pas trop n'en faut."

Promu Lieutenant le 5/5/1859, il participe à la campagne d'Italie. A Magenta, son escadron s'illustre en chargeant inutilement les autrichiens qui menacent le corps de la Garde Impériale, imprudemment engagée au delà du Ponte Nuevo. En 1865, c'est le plus ancien lieutenant du régiment des chasseurs à cheval de la Garde. Nommé Capitaine le 12/3/1866, il est muté au 5e chasseurs à cheval, comme capitaine adjudant major.

Durant la guerre de 1870, son régiment dont il commande le 5e escadron est engagé à la bataille de Rezonville. Détaché du reste du régiment, cet escadron est en soutien de la division du général Bataille. Drivon est blessé alors qu'il était en soutien d'une batterie d'artillerie. Cette blessure nécessitera son amputation. Il meurt peu de temps après la guerre des suites de sa blessure. Faible consolation : il est nommé officier de la Légion d'Honneur pour son action... 

Le capitaine Choppin, auteur militaire, ancien sous officiers aux chasseurs de la Garde, se souvient de lui avec émotion dans ses mémoires : "Un chef, à la mémoire duquel j'ai voué un véritable culte, M.Drivon, m'a toujours montré une grande amitié. Dans une occasion, où les règlements n'avaient rien à voir, il s'est fait mon champion vis-à-vis d'un autre officier qui, pour me couper l'herbe sous le pied, dans mes promenades sur le Pré Catelan à Meaux, avait fait appel à son autorité afin de ne pas me rencontrer sur son passage. Le procédé avait paru peu délicat, et mon lieutenant n'avait pas pris de gants pour le dire à haute et intelligible voix au mess. Cet excellent homme a été amputé du bras à Metz et, de retour en France, une opération ayant encore été jugée nécessaire, il est mort dans des douleurs atroces. Tout le monde l'aimait." 

Photo Boissonnet (Verdun)

     


    

Alexandre Joseph Lucien Le Normand de Kergré

Né le 2/7/1818 à Brest, le jeune de Kergré entre à l'école Polytechnique en novembre 1837, mais interrompt ses études avant d'être diplômé et s'engage comme maréchal des logis au 5e régiment d'artillerie en fevrier 1839. Le 11/2/1843, un décision ministerielle l'affecte comme chasseur au 2e régiment de chasseurs d'Afrique, il rejoint alors l'Algérie pour 13 ans

Nommé brigadier en 1844, il est cité dans le rapport du maréchal Bugeaud comme s'étant particulièrement distingué lors de la bataille d'Isly, le 17/8/1844. Nommé maréchal des logis en 1845, il obtient l'accès aux épaulettes de Sous lieutenant le 28/5/1848 toujours au 2e régiment de chasseurs d'Afrique

Fait Lieutenant le 28/12/1852, puis  Capitaine le 17/3/1855, il est adjudant major et participe à la guerre de Crimée, d'où il revient décoré de la croix de chevalier de la Légion d'Honneur et de la médaille de Crimée.

Il est ensuite transféré au 5e régiment de chasseurs le 4/9/1856. Il est ici photographié en 1865, alors que son régiment est en garnison à Clermont Ferrand.

Promu Chef d'escadrons le 11/3/1867, il est muté au 7e régiment de Hussard. Il reçoit la croix d'officier de la Légion d'Honneur en 1869. Durant la guerre de 70, le commandant de Kergré est blessé d'un coup de feu à la tête lors de la bataille de Rezonville, lorsque le 7e hussards est engagé lors de la grande bataille de cavalerie du plateau d'Yron. Evacué pour cause de blessures, il n'est pas compris dans les officiers qui se rendront après la capitulation de Metz. Remis de ses blessures, il rejoint le dépôt du régiment le 16/12/1870, dont il prend le commandement jusqu'au mois de mars 1871. Il organise alors les cadres qui composeront les troupes affectés aux régiments de marche mis sur pied les derniers mois de la guerre.

A la reconstitution du régiment, il reprend son poste de chef d'escadrons. Il meurt en 1872.

 

Photo Renaud (Clermont Ferrand)


Alexandre Philippe Regnier de Massa

 

« Gentilhomme, soldat et artiste », Alexandre Philippe Régnier, Marquis de Massa est né le 6/10/1831 à Paris. C’est le petit-fils du maréchal Mac Donald.

Il s’engage aux Spahis en 1852 et passe officier au régiment des Guides en juin 1856. Au centre des fastes de la cour impériale, le régiment offre la possibilité aux officiers, souvent issus des plus grandes familles de la noblesse, de se distinguer auprès de la famille impériale et d'y récolter des faveurs. Massa, réputé pour ses talents de plume, y a écrit de petites comédies jouées par la Cour Impériale et notamment en novembre 1865, il fait jouer ses « Commentaires de Cesar » au Palais de Compiègne, avec des rôles interprétés par la princesse de Metternich, le marquis de Galliffet et le Prince Imperial.

Mais Massa est néanmoins un militaire. Il participe à la campagnes d’Italie avec son régiment des Guides, puis, après sa nomination comme Lieutenant (le 17/1/1863), il est détaché au Mexique en décembre 1865. Il y est promu chevalier de la Légion d'Honneur le 15/4/1866 "Lieutenant au régiment des Guides, officier d’ordonnance du maréchal commandant en chef ; 14 ans de service effectif, 5 campagnes ; spécialement proposé après la campagne du Michoacan en 1868".

Revenu en France comme Capitaine, il est nommé écuyer de Napoléon III. Il débute la guerre de 1870 à la suite de la maison de l'empereur et le suit jusqu'à la capitulation de Sedan. Il rejoint alors Paris et sert la deuxième partie de la campagne comme officier d’ordonnance du général Bourbaki à l’armée de l’Est.

Fait Chef d’escadrons le 16/9/1871, il est nommé au 5e régiment de chasseurs à cheval. Il est ici photographié dans l'élégante tenue d'officier de chasseurs portée après guerre. Il passe peu de temps après au 3e régiment de Hussards.
Bonapartiste, Massa quitte l’armée active en 1877, lorsque le régime républicain s'affirme en France. Nommé Lieutenant Colonel de territoriale, la suite de sa vie est consacrée aux plaisirs mondains et à la vie artistique. Il rédige ainsi plusieurs comedies dramatiques ainsi que ses "souvenirs et impressions".

Il est mort le 24/10/1910.

Photo Walery (Paris)

  


  

Paul Emile Fabre

Né le 27/4/1829 à Moustiers (Alpes de haute Provence). Engagé comme cavalier au 8e régiment de Husards en décembre 1848, il y passe sous officier en 1852.

Promu Sous lieutenant le 19/12/1854 au 9e Hussards, il passe au 5e régiment de chasseurs en juillet 1856. Il y est Lieutenant le 14/3/1864, puis Capitaine le 8/8/1869.

Il y fait la guerre de 70 et capitule à Metz en octobre 1870. A sa libération, il sert lors de le repression de la Commune de Lyon.

Après la guerre, il est nommé chevalier de la Légion d'Honneur en 1874, puis il passe au 3e régiment de chasseurs d'Afrique en 1877 pour commander un escadron lors de l'expédition d'el Amri.

Il est promu Chef d'escadrons le 28/2/1881, au 8e Hussards et rejoint comme major le 3e régiment de spahis le 17/6/1881. Promu officier de la Légion d'Honneur en 1884, il passe en 1885, dans la cavalerie territoriale et a cessé son service actif. Il meurt le 8/12/1906.

Photo Lumière (Lyon)

 

 


Etienne Paul Jules Vergne

Né le 4/2/1868 à Chitray (Indre), ce fils d'offisier de marine est incorporé au 4e régiment de cahsseurs d'Afrique en février 1886. L'année suivant, il rejoint le 6e régiment de chasseurs d'Afrique et y est promu sous officier.

Le 30/9/1891, il est promu Sous Lieutenant après avoir suivi les cours de l'école de Saumur et il rejoint le 5e régiment de Hussards régiment d'élite de l'armée, stationné dans l'est de la France, dans les corps dits "de couverture". Il est nommé Lieutenant le 30/9/1893.

Capitaine le 24/03/1905, il passe au 5e régiment de chasseurs et reçoit la croix de la Légion d'Honneur en aout 1906. Il rejoint le 12e régiment chasseurs, peu après.

Durant la guerre de 14, il est promu Chef d'escadrons et passe dans l'infanterie au 44e régiment d'infanterie. Il est promu officier de la Légion d'Honneur le 14/4/1917.

Lors de la bataille du chemin des dames, Vergne commande le 2e bataillon du régiment. Le 16/4/1917 le régiment est lancé à l'assaut au Godat (Marne), son bataillon étant en pointe. L'assaut commence à 6 heures et malgré le barrage ennemi et les mitrailleuses, les trois premières tranchées de la première position sont prises. Le combat pour la position intermédiaire est "d'une extrème violence (JMO du 44e RI)", mais le régiment parvient à la prendre, avant de devoir reculer, faute de soutien, devant la contre attaque ennemie. Etienne Vergne disparaît au cours de la bataille. Il est reconnu "Mort pour la France" en 1922.

Photo Barco (Nancy)

  

Ils ont servi au 5e chasseurs : Lieutenant de Cauvigny, capitaine de Vendeuvre,

Les colonels du 5e chasseur à cheval

Retour