La bataille d'Isly - 14/8/1844

 


La bataille d'Isly - H Vernet - 1855 - RMN

 

RAPPORT DE M. LE MARECHAL BUGEAUD

Bivouac près de Coudiat Abd-er-Rhaman, le 17 août 1844.

Monsieur le Ministre,

Le fils de l'empereur Muleï-Abd-er-Rhamau n'avait pas répondu à la lettre que je lui avais écrite, après l'espèce de sommation qu'il me faisait d'évacuer Lalla-Magrenia si nous voulions la paix. Son armée se renforçait chaque jour par de nouveaux contingents, et l'orgueil s'augmentait avec les forces. On parlait ouvertement dans le camp marocain de prendre Tlemcen, Oran, Mascara et même Alger. C'était une véritable croisade pour rétablir les affaires de l'islamisme, On croyait qu'il nous était impossible de résister à une aussi grande réunion de cavaliers des plus renommés dans l'empire du Maroc, et l'on n'attendait pour nous attaquer que l'arrivée des contingents d'infanterie des Beni-Senassen et du Rif, qui devaient nous assaillir par les montagnes au pied desquelles se trouve Lalla-Maghranid. pendant qu'une immense cavalerie nous envelopperait du côté de la plaine.
Les neuf jours d'incertitude qui venaient de s'écouler avaient déjà jeté derrière moi du trouble dans les esprits; les partis ennemis avaient déjà attaqué deux fois nos convois de DjemàaGhazoual et la bonne volonté des tribus qui les font étaient bien près de s'éteindre. Deux reconnaissances étaient venues jusqu'à une portée de fusil de Lalla-Magrenia, et avaient attaqué nos avant-postes. Un plus long doute sur notre force et sur notre volonté de combattre les adversaires que nous avions en face pouvait provoquer derrière nous des révoltes qui, indépendamment des autres embarras, auraient suspendu les approvisionnements des corps d'armée de l'ouest. J'aurais préféré, par ces chaleurs excessives, recevoir la bataille que d'aller attaquer un ennemi qui était à huit lieues de moi; mais les dangers d'une plus longue attente me décidèrent à prendre l'initiative.

Le général Bedeau m'ayant rallié le 12 avec trois bataillons et six escadrons, je me portai en avant le 13, à trois heures après-midi, en simulant un grand fourrage, afin de ne pas laisser comprendre à l'ennemi que c'était réellement un mouvement offensif.
A la tombée delà nuit les fourrageurs revinrent sur les colonnes, et nous campâmes dans l'ordre de marche, en silence et sans feu. A deux heures du matin, je me remis en mouvement.
Je passai une première fois l'Isly, au point du jour, sans rencontrer l'ennemi. Arrivé à huit heures du matin sur les hauteurs du Djarf-el-Akhdar , nous aperçûmes tous les camps marocains encore en place, s'étendant sur les collines de la rive droite. Toute la cavalerie qui les composait s'était portée en avant pour nous attaquer au second passage de la rivière. Au milieu d'une grosse masse qui se trouvait sur la partie la plus élevée, nous distinguâmes parfaitement le groupe du fils de l'empereur, ses drapeaux et son parasol, signe du commandement.

Ce fut le point que je donnai au bataillon de direction, de mon ordre échelonné.


Ordre de marche de la colonne française lors de la bataille d'Isly

 

Arrivés là, nous devions convergera droite et nous porter sur les camps, en tenant le sommet des collines avec la face gauche de mon carré de réserve. Tous les chefs des diverses parties de mon ordre de combat étaient près de moi : je leur donnai rapidement mes instructions, et après cinq ou six minutes de halte, nous descendîmes sur les gués, au simple pas accéléré et au son des instruments.

De nombreux cavaliers défendaient le passage ; ils furent repoussés par mes tirailleurs d'infanterie, avec quelques pertes des deux côtés, et j'atteignis bientôt le plateau immédiatement inférieur à la butte la plus élevée, où se trouvait le fils de l'empereur. J'y dirigeai le feu de mes quatre pièces de campagne, et à l'instant le plus grand trouble s'y manifesta.
Dans ce moment des masses énormes de cavalerie sortirent des deux côtés de derrière les collines, et assaillirent à la fois mes deux flancs et ma queue. J'eus besoin de toute la solidité de mon infanterie ; pas un homme ne se montra faible. Nos tirailleurs , qui n'étaient qu'à cinquante pas des carrés, attendirent de pied ferme ces multitudes, sans faire un pas en arrière ; ils avaient ordre de se coucher par terre si la charge arrivait jusqu'à eux, afin de ne pas gêner le feu des carrés. Sur la ligne des angles morts des bataillons, l'artillerie vomissait la mitraille.
Les masses ennemies furent arrêtées, et se mirent à tourbillonner. J'accélérai leur retraite, et j'augmentai leur désordre en retournant sur elles mes 4 pièces de campagne qui marchaient en tête du système Dès que je vis que les efforts de l'ennemi sur mes flancs, étaient brisés, je continuai ma marche en avant. La grande butte fut enlevée et la conversion sur les camps s'opéra.

La cavalerie de l'ennemi se trouvant divisée par ses propres mouvements, et par ma marche qui la coupait en deux, je crus le moment venu de faire sortir la mienne sur le point capital, qui, selon moi, était le camp que je supposais défendu par l'infanterie et l'artillerie. Je donnai l'ordre au colonel Tartas d'échelonner ses dix-neuf escadrons par la gauche, de manière à ce que son dernier échelon fût appuyé à la rive droite de l'Isly.

Le colonel Jusuf commandait le premier échelon, qui se composait de six escadrons de spahis, soutenus de trèsprès en arrière par trois escadrons du 4e chasseurs.
Ayant sabré bon nombre de cavaliers, le colonel Jusuf aborda cet immense camp, après avoir reçu plusieurs décharges de l'artillerie; il le trouva rempli de cavaliers et de fantassins qui disputèrent le terrain pied à pied. La réserve des trois escadrons du 4e chasseurs arriva; une nouvelle impulsion fut donnée, l'artillerie fut prise et le camp fut enlevé.
Il était couvert de cadavres d'hommes et de chevaux. Toute l'artillerie, toutes les provisions de guerre et de bouche; les tentes du fils de l'empereur, les tentes de tous les chefs; les boutiques de nombreux marchands qui accompagnaient l'armée, tout, en un mot, resta en notre pouvoir. Mais ce bel épisode de la campagne nous avait coûté cher : 4 officiers de spahis et une quinzaine de spahis et de chasseurs y avaient perdu la vie; plusieurs autres étaient blessés.

Pendant ce temps, le colonel Morris, qui commandait les 2e et 3e échelons, voyant une grosse masse de cavalerie qui se précipitait de nouveau sur mon aile droite, passa l'Isly pour briser cette charge en attaquant l'ennemi par son flanc droit. L'attaque contre notre infanterie échoua comme les autres; mais alors le colonel Morris eut à soutenir le combat le plus inégal. Ne pouvant se retirer sans s'exposer à une défaite, il résolut de combattre énergiquement jusqu'à ce qu'il lui arrivât du secours. Cette lutte dura plus d'une demi-heure, ces six escadrons furent successivement engagés et a plusieurs reprises; nos chasseurs firent des prodiges de valeur; trois cents cavaliers, Berbères ou Abids-Bokhari, tombèrent sous leurs coups.

Enfin, le général Bedeau, commandant l'aile droite, ayant vu l'immense danger que courrait le 2e chasseurs, détacha le bataillon de zouaves, un bataillon du 15e léger et le 10e bataillon de chasseurs d'Orléans pour attaquer l'ennemi du côté des montagnes; ce mouvement détermina sa retraite. Le colonel Morris reprit alors l'offensive sur lui et exécuta plusieurs charges heureuses dans la gorge par où il se retirait : cet épisode est un des plus vigoureux de la journée : 550 chasseurs du 2e combattirent 6,000 cavaliers ennemis. Chaque chasseur rapporta un trophée de cet engagement, celui-ci un drapeau, celui-là un cheval, celui-là une armure, tel autre un harnachement.

L'infanterie n'avait pas tardé à suivre au camp les premiers échelons de cavalerie, l'ennemi s'était rallié en grosse masse sur la rive gauche de l'Isly et semblait se disposer à reprendre le camp; l'infanterie et l'artillerie le traversèrent rapidement, l'artillerie se mit en batterie sur la rive droite et lança de la mitraille sur cette vaste confusion de cavaliers se réunissant de tous côtés; l'infanterie passe alors la rivière sous la protection de l'artillerie, les spahis débouchent et sont alors suivis de près par les trois escadrons du 4e, et le quatrième échelon composé de deux escadrons du 1er régiment de chasseurs, et de deux escadrons du 2e régiment de hussards, aux ordres de M. le colonel Gagnon.
Les spahis, se voyant bien soutenus par la cavalerie et l'infanterie, recommencèrent l'attaque; l'ennemi fut vigoureusement poussé pendant une lieue, sa déroute devint complète, il se retira, partie par la route de Thaza, partie par les vallées qui conduisent aux montagnes des Beni-Senassen.

Il était alors midi, la chaleur était grande, les troupes de toutes armes étaient très fatiguées, il n'y avait plus de bagages ni d'artillerie à prendre, puisque tout était pris. Je fis cesser la poursuite et je ramenai toutes les troupes dans le camp du sultan.
Le colonel Jusuf m'avait fait réserver la tente du fils de l'empereur; on y avait réuni les drapeaux pris sur l'ennemi, au nombre de dix-huit, les 11 pièces d'artillerie, le parasol de commandement du fils de l'empereur et une foule d'autres trophées de la journée.
Les Marocains ont laissé sur le champ de bataille au moins 800 morts, presque tous de cavalerie, l'infanterie qui était peu nombreuse, nous échappa en très-grande partie à la faveur des ravins. Cette armée a perdu en outre tout son matériel; elle a dû avoir de 1,500 à 2,000 blessés.
Notre perte a été de 4 officiers tués, 10 autres blessés; de 23 sous-officiers ou soldats tués, et de 86 blessés.

La bataille d'Isly est, dans l'opinion de toute l'armée, la consécration de notre conquête de l'Algérie ; elle ne peut manquer aussi d'accélérer de beaucoup la conclusion de nos différends avec l'empire de Maroc.
Je ne saurais trop louer la conduite de toutes les armes dans cette action, qui prouve une fois de plus la puissance de l'organisation et de la tactique sur les masses qui n'ont que l'avantage du nombre. Sur toutes les faces du grand losange formé de carrés par bataillon, l'infanterie a montré un sang-froid imperturbable; les bataillons des quatre angles ont été tour à tour assaillis par 3 ou 4,000 chevaux à la fois, et rien n'a été ébranlé un seul instant ; l'artillerie sortait en avant des carrés pour lancer la mitraille de plus près; la cavalerie , quand le moment a été venu , est sortie avec une impétuosité irrésistible, et a renversé tout ce qui se trouvait devant elle.
D'après tous les rapports des prisonniers et des Arabes qui avaient vu les camps de l'ennemi, on ne peut évaluer ses cavaliers à moins de 25,000; ils se sont montrés très-audacieux, mais la confusion rendait leurs efforts impuissants; les plus braves venaient se faire tuer à bout portant. Il ne leur manquait pour bien faire que la force d'ensemble et une infanterie bien constituée pour appuyer leur mouvement.

 

Je n'entreprendrai pas d'énumérer toutes les actions d'éclat qui ont signalé cette journée, mais je ne puis me dispenser de citer les noms des militaires de tous grades qu'on a le plus remarqués.

J'ai été parfaitement secondé dans la conduite de cette bataille, qui a duré quatre heures, par M. le lieutenant-général de La Moricière, par M. le général Bedeau, commandant la colonne de droite; par MM. le colonel Pelissier, commandant la colonne de gauche; le colonel Cavaignac, du 32e, commandant la tête de colonne du centre; le colonel Gachot, du 3e léger, commandant l’arrière-garde, le colonel Tartas, commandant toute la cavalerie; par M. le colonel Jusuf, qui s'est hautement distingué dans le commandement des neuf escadrons composant le premier échelon de cavalerie , et M. le colonel Morris, qui a soutenu avec autant d'intelligence que de vigueur le combat sur la rive gauche de l'Isly, que j'ai décrit plus haut. M. le capitaine Bonami, commandant mes seize pièces d'artillerie, a dirigé son feu partout avec intelligence, et a rendu de très grands services.

Je citerai dans 1’État-Major général : mon aide-de-camp, M. le colonel Eynard; M. le lieutenant-colonel de Crény, chef d'état-major de la colonne ; MM. les chefs d'escadron de Gouyon et de Martimprey ; M. le colonel Foy, qui a rempli auprès de moi les fonctions d'officier d'ordonnance; M. le commandant Caillé , qui a rempli les mêmes fonctions auprès du général Bedeau ; MM. les capitaines de Courson, Espivent, de Cissey et Trochu, M. le lieutenant Baudoin , mes officiers d'ordonnance. MM. le chef d'escadron Rivet et les capitaines Guillemot et de Garraube; mon interprète principal, M. Roches, qui se distingue en toute occasion de guerre, pour laquelle la nature l'avait fait ; enfin, le chef douair Kaïd-Mohammed-ben-Kadour, attaché à ma personne, qui a pris un drapeau.

Je citerai dans le corps des spahis: MM. les lieutenants Damotte et Diter, et les sous-lieutenants Rozetti et Bouchakor, tués en enlevant le camp ; MM. les chefs d'escadrons d'Allonville, Favas et Cassaignolles; les capitaines Offroy (blessé), Bioud et Jozon, qui se sont hautement distingués en enlevant des pièces d'artillerie, les capitaines Lambert et Fleury, adjudant-major ; les lieutenants Legrand, Gautrot et Michel; les sous-lieutenants Du Barail (blessé); Bertrand , de Noissac ; le lieutenant indigène Mustapha-Ahmet; les sous-lieutenants Kaïd-Osman ; Mohammed-Boukaïa , qui a pris un drapeau ; le chirurgien aide-major Sléphanopoli ; le vétérinaire en premier Lagardère; les adjudants Kobus et Lefebvre ; les maréchaux-des-logis Candas, Mohammed-ben-Sabor. qui a pris un drapeau; Cuissin, de Bardiès, Pigeon Lafayette, Mignot, Beguind, Massé, Gide, Chalamel (blessé); Adji-Braham; les brigadiers Ben-Djerid, dePradel ; Schafi bel-Arbi, qui a pris un drapeau ; JacotonRouzé (blessé), qui a pris un drapeau ; Kneud-AddoBen-Astrnan ; les spahis Kaddour-Ahmed, qui a pris un drapeau; Bonafosse (blessé); Mohammed-ben-Abid (blessé), Courvoisier, qui a pris un drapeau ; Hugon (blessé), de Doubet, Kaddour-benAbd-el-Kader (blessé) ; les trompettes Landri, Justin el Dugommier (blessé).

Dans les 3 trois escadrons du 4e chasseurs : M. le commandant Crestey; MM. les capitaines de Loë, Ducrest, Laillot, de Noyac; les lieutenants Gouget et Lebègue; les sous-lieutenants Guiraud, Nyël (blessé), Hayaërt, de Balzac, le chirurgien aide-major Vallin (blessé), le vétérinaire Vallon; les maréchaux-des-logis Bouraud , Cardolle, Cordier, d'Henriquin, Vialand, Pétion , Noyras ; les brigadiers Bory, Nunier, Dupug , Gérard (tué), Jude, brigadier-trompette ; les chasseurs Daguet, Courteau, Cartier et Dupuat (blessé) : le premier a pris un drapeau; Helstein et Jayet (blessé), Vesse, Hugues (qui a pris un drapeau), Rabert, Guicheteau, Barthelemi (blessé), Reynaud,

Dans le 2e régiment de chasseurs : M. le chef d'escadron Houdaille ; MM. les capitaines de Forton, de Cotte, Rousseau, Lecomte, Joly, Delacaze et Houssayé; adjudant-major; les lieutenants Vaterneau de Vidil, Colonna ; les sous-lieutenants de Magny (blessé), de la Chère (blessé): Espanet, Roget; l'adjudant Justrac; les maréchaux-des-logis-chefs Pongerville, Baudette, Aubin et le trompette-major Maury ; les maréchaux-des-logis Cornac (blessé), de Brignode-Lenormand, qui a pris le grand étendard, Pargny, Frantz, Boullanger, Beaudoin, Single (blessé), Rougeral ; les brigadiers Landry, Maurice (blessé) , Kergrée , Dangé (blessé), Renaud , Bernard , Guillaument, Hiebès, qui a pris un drapeau ; les chasseurs Timetdebat, qui a pris un drapeau ; Lallemand, qui a pris un drapeau , Vagnerr (blessé), Esther, qui a tué un porte-étendard, Pages, trompette Malpas (blessé), Schmitt (blessé).

Dans le 1er régiment de chasseurs : MM. les capitaines Tallet et Vidalin ; Rivât, lieutenant : Dervieux, sous-lieutenant; les maréchaux-des-logis Lauth et Raymond ; le brigadier Pack.

Dans le 2e de hussards M. le colonel de Gagnon ; M. le chef d'escadron Courby de Cognord ; les capitaines Gentil St-Alphonse et Delard , le lieutenant Pernet: le sous-lieutenant Aragnon ; les maréchaux-des-logis Barnoud et Marlien.

M. le colonel Tartas cite particulièrement M. le capitaine-adjudant-major Bastide , du 4e chasseurs ; les adjudants Lecarlier de Veslud et Durys; le trompette-major Saignie et le brigadier Lestoquoy.

Je dois citer encore dans le mackzen , M. le chef d'escadron Walsin Esterhazy, commandant les Douairs et les Smélas.

Je citerai comme s'étant fait principalement remarquer dans la colonne de droite : M. le colonel Chadeysson, du 15e régiment d'infanterie légère ; le commandant Bosc, du 13e léger ; le commandant d’Autemarre, des zouaves ; le capitaine Guyot , du 9e bataillon des chasseurs d'Orléans ; le capitaine Hardy, du 13e léger ; l'adjudant Cambon des zouaves ; le sergent Safrané, du même corps.
Dans la colonne de gauche : M. le colonel de Comps, commandant les 3 bataillons du 48e ; MM. les chefs de bataillon Blondeau , Chevauchand-Latour et Fossier, du même régiment ; le lieutenant Carbonnel et le caporal Brégaud, aussi du 48e ; M. le colonel Renault, commandant le 6e léger : le carabinier Morel, du même corps ; le chef de bataillon Boat, commandant le 10e bataillon de chasseurs d'Orléans ; le caporal Sorval, du même bataillon.
Dans les bataillons faisant tête de colonne, je citerai : M. le commandant Froment-Coste, commandant le 8e bataillon de chasseurs d'Orléans ; MM. les capitaines Delmas et Dutertre, et l'adjudant sous-officier Fléchel , du même corps Dans le 32e régiment, M. le capitaine adjudant-major Chardon et le sergent de voltigeurs Binker.
Dans le 41e, M. le colonel Roguet, le lieutenant de grenadiers Iratsoguy, le sergent de grenadiers Milhourat.
Dans les bataillons formant l'arrière-garde : M. le chef de bataillon de Bèze, du 3e léger ; M. le capitaine Morizot, le sous-lieutenant Bonnefons, le chirurgien-major Durouthé, les sergents Durazzo et Guezennec, le carabinier Lautrin et le voltigeur Berlière du même corps.
Dans le 3e bataillon de chasseurs d'Orléans , M. le chef de bataillon Bauyn de Perreuse et le capitaine Jourdain.
Dans l'artillerie : MM. Clapier, capitaine ; Place, capitaine. MM. les lieutenants Duchaud , Lebœuf et Chavaudret; les maréchaux-des-logis Loubion , Wœchter, Maure , Déché ; le brigadier Cotteret ; le canonier Lamboulas.
Enfin, je dois une mention particulière à M. le capitaine Delamoissonnière, du 48e, remplissant dans ma colonne les fonctions de sous-intendant; à M. Philippe , chirurgien principal de la colonne , et à M. Barbet, comptable des hôpitaux , directeur des ambulances.
Agréez, ,Monsieur le Ministre, l'assurance de mon respectueux dévouement.

Le Gouverneur-Général. Bugeaud

 Retour