LE SIEGE DE METZ
Après la défaite de Saint Privat (18 aout), l'armée du maréchal Bazaine se retire dans Metz, rapidement assiégée par une partie de l'armée prussienne.
S'ouvre alors une période trouble, où alternent des tentatives peu soutenues de sorties (notamment le 31 aout lors des combats indécis de Noisseville et de Servigny ) et de longues péridodes d'inaction qui minent le moral des hommes.
L'attitude trouble de Bazaine (qui sera accusé de trahison et d'intelligence avec l'ennemi lors de son procès après la guerre), la fronde sourde d'une partie de ses généraux et les nouvelles désastreuses du reste de la France que les prussiens s'ingénient à laisser filtrer (en particulier la capitulation de l'armée de Mac Mahon à Sedan, puis la chute de l'Empire) entretiennent un climat pesant qu'alourdissent encore les privations des hommes et des bêtes.
Sans espoir, l'armée doit capituler le 27 octobre, livrant à l'ennemi 180.000 prisonniers et une matériel considérable.
Durant le siège, les photographes installés à Metz (Malardot, Bourent, Collet...) immortalisent une armée qui pose encore fièrement. Mais l'attitude de ces hommes, le plus souvent en tenue de campagne, ne peut pas toujours camoufler un moral déclinant et une issue que chacun pressent inévitable.
Clichés Malardot (cliquez sur les photos pour agrandir)
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Portraits
Deux capitaines de Dragons (tenue de campagne) en 1870 à Metz durant le siège
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Ce capitaine est équipé pour une sortie... qui
n'aura pas lieu
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Les corps spéciaux, comme le génie, contribuent au siège
Chef de bataillon du génie |
Les troupes d'élite subissent le même
sort
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Les tenues et attitudes se font progressivement plus négligées...
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Les cavaliers démontés ont perdu leurs chevaux...
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La guerre de 1870 c'est aussi d'autres sièges, comme celui de Thionville...
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... ou celui de Verdun
Joseph Marie Jules Delort
Sous lieutenant à l'école d'application du génie à Metz au déclanchement de la guerre de 1870, il prend le commandement d'un détachement de 27 mineurs qui est envoyé à Verdun, seule troupe du génie ayant participé au siège de la Place. Il est blessé d'un eclat d'obus à l'épaule le 26/9/1870. Nommé chevalier de la Légion d'Honneur, il est ici photographié à Danzig lors de sa captivité. Il finira sa carrière comme Colonel du génie, commandeur de la Légion d'Honneur, après avoie été commandant en second de l'école Polytechnique.
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Pour ces hommes, les prochains portraits seront pris en Allemagne...