Le 4e Régiment de Chasseurs à cheval
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Historique sous le IInd Empire et le début de la 3e république
Le 4e régiment de Chasseurs reçoit son étendard le 11/5/1850 des mains du Prince Président.
Il sert en Algérie de 1854 à
1859, puis fait la campagne d'Italie et assiste aux batailles de Magenta de Mélégnano et
Solférino où deux de ses escadrons repoussent trois charges de l'ennemi).
Il retourne en Algérie de 1864 à 1868 et est engagé lors de la rebellion des Ouled Sidi Cheick dans le sud du pays "Ces colonnes du Sud furent particulièrement pénibles. Partir avant le jour pour ne s'arrêter souvent qu'après la nuit; marcher à travers un pays aride, sous un soleil de feu, auquel succède tout à coup, dès que la nuit tombe, une température glaciale ; résister à des tempêtes de vent brûlant, chargé d'une poussière qui aeugle, ou à des tourmentes de neige mortelles ; n'avoir pour se soutenir que du biscuit trempé dans le café, et de l'eau bourbeuse et infecte des puits souillés ; marcher, marcher toujours, des semaines, des mois à la poursuite d'ennemis invisible, qu'on sait être tout près cependant, à l'affut de la moindre faute et de la moindre défaillance ; marcher, luttant d'énergie, de discipline, de bonne humeur, d'entrain avec les corps voisins. telle était la vie des troupes en colonnes dans ces régions des hauts plateaux et du désert. telle fut la vie des escadrons, durant quatre années. (Historique du 4e régiment de chasseurs - Colonel Donop).
En 1870, il est à l'armée du
Rhin, affecté à la division de cavalerie du 2e corps d'armée. Il est engagé à Spicheren, puis dans les combats autour de Metz. A Rezonville, un escadron commandé par le capitaine de Boysson charge des hussards ennemis qui menacent d'enlever l'état major du maréchal Bazaine. Le régiment est alors compris dans la reddition de Metz.
Durant les opérations de la République, un 4e régiment mixte léger est mis sur pied à Tarbes provenant des 1er et 2e Hussards et des 3e et 8e Chasseurs. Il participe aux opérations de l'armée de la Loire. Il est versé au 4e chasseurs après la guerre.
Eugène Sangleboeuf. Né le 26/11/1836 à Nogent le Rotrou. Ce fils de charron s’engage en juillet 1853 dans la marine. Il embarque sur la Frégate « Canada », puis sur le « Christophe Colomb », tous deux dans la division de Toulon, puis sur l’aviso « le Cerbère » en juin 1855.
Il retourne en Algérie entre 1864 et 1868, passant adjudant en juillet 1867. Durant la guerre de 1870, il participe aux opérations autour de Metz et est compris dans la capitulation du 29/10/1870, ne rentrant de captivité qu’en avril de l‘année suivante. Le 16/5/1872, il est promu Sous-Lieutenant au 9e régiment de chasseurs, puis en octobre 1873, passe au 15e régiment de l’arme. Il est nommé chevalier de la Légion d’Honneur le 21/4/1874, peu de temps avant son décès, intervenu le 5/8/1875. Photo Le Roch (Saumur) |
Arthur Gabriel Marie Placide du Ferron
Du Ferron est un ancien de l'école de Saint Cyr de 1840 à 1842. Nommé Sous Lieutenant le 1/10/1842 au 11e régiment de Dragons, puis deux ans plus tard au 7e régiment de Cuirassiers où il est promu Capitaine le 12/4/1850. Après cette première partie de carrière sans faire campagne, il est promu Chef d'escadrons le 12/8/1861 au 12e régiment de Chasseurs avec lequel il part au Mexique entre 1864 et 1867.
Le 24/12/1869, du Ferron est nommé Colonel du 4e régiment de chasseurs à cheval qu'il commande durant la guerre de 1870. C'est lors du siège de Metz qu'il est photographié par Bourens, cette splendide photo offrant un témoignage irremplacable de la tenue portée en campagne. Il est fait Commandeur de la Légion d'Honneur durant le siège.
Photo Bourens (Metz) |
Jacques Eugène Donnat est né le 11/2/1827 à Chatellerault.
Jacques Donnat fait l'école de Saint Cyr de 1845 à 1847 (promotion d'Ibrahim). Nommé Sous Lieutenant le 1/10/1847, il effectue la première partie de sa carrière militaire au 1er régiment de Hussard. Il y est Capitaine depuis mai 1854 quand il part en Crimée. Il y reçoit la médaille britannique commémorative. En garnison en Algérie en 1859, il ne participe pas à la campagne d'Italie. Nommé Major le 12/3/1864, il rejoint le 10e régiment de chasseurs et reçoit la croix de la Légion d'honneur. Il passe chef d'escadron avant la guerre. Durant la guerre de 70, il prend part aux opérations autour de Metz avec son régiment et est capturé à la capitulation de la place. A son retour d'Allemagne, il est nommé Lieutenant Colonel le 3/2/1872 au 4e régiment de chasseurs à cheval. C'est dans ce grade qu'il est pris en photo à Marseille par le studio camille Brion. Il est nommé Colonel en 1876 et prend le commandement du 1er régiment de chasseurs d'Afrique, puis du 1er chasseurs à cheval. Il prend se retraite comme officier de la légion d'honneur. Photo Brion (Marseille) |
Les officiers du 4e régiment de chasseurs, Epinal 1904 Régiment de cavalerie attaché à la 4e division de cavalerie, puis au 7e corps d'armée de couverture, le 4e régiment de chasseurs figure parmi l'élite de la cavalerie de la troisième République. Les officiers posent autour du Colonel de la Boulinière et du Lieutenant Colonel des Vosseaux. La plupart portent la nouvelle tunique de cavalerie légère reçue en 1900, mais certains, dont le chef de corps portent toujours l'ancien modèle à brandebourgs. Photographié en pleine affaire des fiches, le régiment vaut la mention spéciale suivante d'un rédacteur anonyme : "Je crois qu'il est inutile de faire un travail pour le 4e régiment de chasseurs à cheval. Tous les officiers, sauf les vétérinaires, sont nationalistes et cléricaux, depuis le colonel, jusqu'au dernier lieutenant" Photo de Jongh (Neuilly) |
Ils ont servi au 4e Chasseurs : Capitaine de Boysson, Commandants d'Aure et Bousson
Les colonels du 4e chasseur à cheval