Le 1er régiment de Spahis
-
Historique sous le IInd Empire et la IIIe République

 

Le 1er régiment de Spahis est créé le 21/7/1845. Il est engagé régulièrement dans les campagnes de la conquête de l'Algérie (notamment à Zaatcha en 1849, à Laghouat en 1852, en Kabylie en 1856).

Il contribue à la création d'un escadron de spahis sénégalais qui sert au Sénégal de 1843 à 1869. Il envoie un détachement en Crimée (batailles de l'Alma, de Balaklava et d'Inkerman).

En 1870, il est engagé à l'armée de la Loire.

Sous la République, le régiment envoie un escadron pour composer le régiment de marche de cavalerie du Tonkin (1885-1886), ainsi qu'un détachement pour la campagne du Dahomey (1892). Après 1907, il contribue de plusieurs escadrons aux troupes qui combattent au Maroc.

    


Henry de Carayon Latour

Né le 18/11/1818 à Paris, petit fils du Maréchal Pérignon par sa mère, Henry de Carayon Latour s'engage comme simple cavalier en 1840 au 1er régiment de Chasseurs d'Afrique, dont il devient sous officier dès le mois de juin suivant.

Son caractère et son courage ("Charmant homme, gai, toujours prêt à rire, prêt à se battre, sans soucis comme sans reproches, un de ces caractères remplis de droiture, de loyauté, si rares et si précieux." - "Souvenirs de la vie militaire en Afrique" - Castelanne) lui acquièrent très vite l'épaulette de Sous Lieutenant le 31/7/1842.

Il se distingue en octobre 1844, où avec 60 cavaliers du 1er chasseurs d'Afrique, il s'empare du village de Byanet défendu par 660 Kabyles, puis quelques jours plus tard au combat de Delhy où Bugeaud lui octroie la croix de la Légion d'Honneur (27/11/1844).
En septembre 1845, Carayon Latour rejoint le 1er régiment de Spahis, tenus dans laquelle il est photographié sur ce rare daguerréotype.

En aout 1845, il est nommé officier d'ordonnance du général Changarnier, puis du général Yousouf avec lequel il fait les campagnes de 1845 et 1846. Promu Lieutenant le 26/9/1845 au 1er regiment de chasseurs d'Afrique, il retourne un an plus tard au 1er régiment de Spahis. Il est cité lors de l'expédition contre les Flissas (17 et 28 octobre 1845), puis lors du combat de Temda le 23/12/1845.

Ce jeune officier de bonne famille semble s'être très rapidment adapté aux manières terribles de l'armée d'Afrique, comme se souvient le général du Barail dans ses mémoires : "Yusuf, très conciencieux quand il ordonnait une exécution, la vérifiait par lui même en se faisant apporter les oreilles du supplicié. Il donnait même dix francs par paire d'oreilles. [...] Si ces oreilles ne se sont pas égarées, elles doivent se trouver avec beaucoup d'autres à Bordeaux, dans la famille de Carayon-Latour, où les envoya, conservées dans le sel, comme souvenir de cette campagne, M Henri de Carayon-Latour, lieutenant du régiment et officier d'ordonnance du général Yusuf. Les destinataires auraient pu les prendre à première vue pour des huitres marinées."

Tombé malade, il rentre en France où il meurt le 4/4/1847 à Bordeaux. Ses funerailles sont un événement pour la ville et l'allocution prononcée sur sa tombe par un notable se conclua par les mots suivants :  "C'était un coeur d'or dans lequel ses amis les plus intimes n'avaient jamais pu découvrir le moindre alliage "

 


 


 

Charles Robert de Vogüé

 

Né le 16/12/1835 à Paris, il est Saint Cyrien de la promotion Crimée-Sébastopol (1854-1856).

Sous Lieutenant le 1/10/1856, il est nommé au 8e régiment de hussards avec qui il fait la campagne d'Italie.

Lieutenant 17/1/1863, il passe au 11e régiment de chasseurs à cheval en octobre 1864 et est envoyé en Algérie en 1864, en garnison à Mostaganem. Remarqué par le haut commandement, et bénéficiant d'importants appuis familiaux, il est nommé officier d'ordonnance du maréchal de Mac Mahon, gouverneur de l'Algérie. Sa carrière est évidemment accélérée par cette nomination, tout comme ses récompenses : Il  est nommé chevalier de la Légion d'Honneur (le 7/6/1865) et reçoit le Nicham Iftikar (1866).

Promu Capitaine le 14/8/1867, lorsque le régiment rentre en France, de Vogüé obtient sa permutation au 1er régiment de Spahis en  avril 1868 pour rester en place en Algérie. Cette fonction explique le port des aiguillette sur ce beau portrait, oeuvre du photographe Geiser. Il reçoit aussi l'ordre du Dannebrog en 1869.

De Vogüé suit Mac Mahon lorsque celui-ci est nommé commandant l'armée d'Alsace en 1870.

Il est tué le 6/8/1870 à la bataille de Froeschwiller, d'une balle en plein front. Enterré dans une fosse commune, son père devra faire des recherches pour retrouver son corps et lui donner une sépulture individuelle.

 

Photo Geiser (Alger)

  


   

Antoine Albert de Sarret de Grozon

 

Né le 4/8/1842 à Arbois (Jura), il suit les cours de Saint Cyr de 1861 à 1863 (promotion du Mexique).

Nommé Sous Lieutenant en octobre 1863, il est affecté au 1er régiment de Spahis à Médeah. Il est promu Lieutenant en mars 1869 à sa sortie de Saumur où il se fait immortaliser à droite par le Roch.

Promu Capitaine le 21/10/1870, il sert à l'armée de Garibaldi entre janvier et mars 1871. Il reçoit la croix de la Légion d'Honneur en 1873.

Ayant permuté et rejoint la métropole en 1874, c'est probablement à cette date qu'il se fait prendre en photo à Paris (à gauche), sa barbe ayant significativement poussé en Afrique. Il est nommé Chef d'escadron en fevrier 1881, au 8e régiment de cuirassiers.

Il décède comme Lieutenant Colonel de l'armée territoriale en 1902, peu de temps après avoir été nommé officier de la Légion d'Honneur.

 

Photo Reutlinger (Paris) et le Roch (Saumur)

   


   

Auguste Alexandre Quéquet

Né le 30/6/1833 à Albert (Somme), Quéquet s'engage comme cuirassier au 3e régiment, le 10/9/1852. Il y est fait brigadier (1853), , maréchal des logis (1854), puis adjudant le 10/4/1858. Il a suivi les cours de l'école de Saumur entre 1854 et 1856 comme élève instructeur.

Quéquet est promu Sous Lieutenant le 5/6/1861. Le 16/3/1864, il permute pour rejoindre le 1er régiment de Spahis en Algérie. C'est à cette époque qu'éclate l'insurection des Ouled Sidi Cheick dans la province d'Oran, qui s'étend bientôt sur celle d'Alger de Laghouat à Boghar. Le 1er régiment, stationné dans la province d'Alger, participe à cette repression et est engagé dans plusieurs actions. Vers la fin de janvier 1869, de nombreux contingents des Ouled Sidi Cheick, à la tête desquels se trouve Si Lala, grand marabout, et son neveu, Si Kadour ben Hamza, chef de l'insurection, font irruption dans la province vers le Djbel Amour. Le 27 janvier, une colonne de 900 hommes, dont un escadron de spahis, sous les ordres du Lieutenant Colonel de Sonis, quitte Laghouat et arrive le 31 à  Aïn Madhi et se trouve en présence de l'ennemi au nombre de 3000 cavaliers et 800 fantassins. Le 1er fevrier, le combat s'engage. Après une lutte acharnée qui dure 2h1/2, les insurgés perdent leurs plus braves cavaliers et, malgré le courage de Sidi Lala, qui, un drapeau à la main, essaye de rallier ses combattants, l'ennemi se retire vers le sud ouest poursuivi par nos troupes. Au début de l'affaire, l'escadron de spahis armé de chassepots a combattu à pied à côté de l'infanterie. A différentes reprises, les spahis doivent monter à cheval pour ramener, pendant le combat, les chamaux de l'équipage qui, affolés de terreur, fuyent dans toutes les directions. Après la bataille, la sous lieutenant Quéquet est nommé chevalier de la Légion d'Honneur ("16 ans de service, 5 campagnes").

Le 12/9/1870, il est promu Lieutenant au 7e régiment de Dragons, puis rejoint le 12e Dragons.

Retraité en 1882 comme Capitaine, il est mort en 1912.

Photo Carette (Lille)


Alfred Ferdinand Brunetière

Né le 9/11/1824 à Verdilly (Aisne), il est engagé volontaire en janvier 1844 au corps des zouaves, mais passe rapidement, en novembre 1844 à l’escadron des Spahis d’Alger, devenu 1e régiment de Spahis en octobre 1845. Il obtient une mutation au 8e régiment de Hussards et revient en France entre 1848 et 1852, mais y accumule des dettes et est cassé de son grade. Décidé à revenir en Afrique, il s’engage de nouveau en 1852 comme simple soldat au bataillon des tirailleurs indigènes d’Alger et exerce des fonctions comme ordonnance de généraux.

Ses appuis lui sont utiles car il est promu Sous Lieutenant le 11/7/1855 au 1er Spahis. En 1859, il obtient de participer à la campagne d'Italie comme officier d’ordonnance du général Picard. Il y gagne la croix de la Légion d'honneur.

Sa carrière, assez heutée jusqu'alors, va prendre un tournant décisif en 1862, quand il est nommé Lieutenant à l’escadron des Spahis sénégalais. Ce 5e escadron du 1er régiment de Spahis a été créée en 1843 et il est mis au service de la Marine pour la colonie du Sénégal. Il est composé de 170 hommes (2/3 de spahis français et 1/3 de volontaires locaux) et les officiers peuvent y être mutés depuis les escadrons d'Algérie. Il est engagé dans toutes les opérations de la conquête du Sénégal sous le Second Empire.

Brunetière se fait photographier ici à Rochefort, peu de temps avant d'embarquer pour l'Afrique. Il va y servir de 1862 à 1870 et s'y distinguer avec éclat, notamment en 1863 lors de la bataille de Loro, puis en 1865 à la bataille de Paonos. Il va aussi y servir comme officier d'ordonnance du général Faidherbe, Gouverneur de la colonie. Sa carrière va alors s'accélerer : il est promu Capitaine le 12/3/1864, reçoit la croix d'officier de la Légion d'Honneur le 5/2/1866, puis une nouvelle promotion comme Chef d’escadron le 2/8/1870. Il est alors muté au 2e régiment de spahis.

La suite de sa carrière, qui le conduit jusqu'au grade de Colonel est décrite sur une page spéciale qui lui est consacrée.

Photo Burgau (Rochefort)

 


  

Jean Alexandre Digard

Né le 14/3/1812 à Bordeaux, il est engagé volontaire au 1er régiment de carabiniers le 4/4/1833. Nommé sous officier en 1836 il devient Sous Lieutenant le 26/2/1840.

Promu Lieutenant le 12/11/1843, il rejoint le 3e régiment de chasseurs d'Afrique le 14/1/1845 et va demarrer une présence continue de 10 ans en Afrique.

Promu Capitaine le 11/4/1848, il est blessé d'un coup de feu à la main droite le 28/5/1849 à l'attaque du pic de Ténérich sur l'Oued Djemma. Il est nommé chevalier de la Légion d'Honneur le 20/5/1850. Dans ses "Souvenirs d'un officier d'état major" le colonel Fix en a laissé un portrait imagé : "Il était à la mode parmi les officiers des chasseurs d'Afrique d'affecter la grossièreté du language et la capitaine Digard pouvait rendre des points à tous. Lorsqu'il buvait un verre d'eau de vie, il en réservait le fond à ses poignets qu'il frictionnait, et il ne manquait pas de dire :"C'est pour f... des piles à tous les sales c... qui s'aviseront de m'em..."

Promu Chef d'Escadrons le 11/6/1855, il rejoint son nouveau régiment, le 2e régiment de chasseurs d'Afrique, en Orient, puis y est muté au  7e régiment de Dragons le 24/8/1855. Il y gagne la valeur militaire de Sardaigne. Digard, fait ensuite partie des officiers affectés au 2e régiment des Cuirassiers de la Garde qu'il rejoint en France le 16/6/1856. Il est officier de la Légion d'Honneur le 8/10/1857.

Lieutenant Colonel le 12/8/1861, il est nommé au 8e Dragons, puis il passe au 1er régiment de Spahis le 28/9/1861. Il est ici photographié à droite dans la petite tenue de son grade, dans une pose familiale, hélas un peu floue et à gauche avec le beau spencer garance.

Nommé Colonel le 17/6/1865 au 3e Spahis, il est promu commandeur de la légion d'Honneur le 10/6/1868. Durant la guerre de 1870, il reste en Algérie et envoie un escadron combattre en France.

Promu Général de brigade, le 18/10/1870. Après la guerre, il est mis à la tête de la brigade de cavalerie du 11e corps d'armée en Bretagne.

Il passe au cadre de réserve en 1875 et il est mort le 28/1/1889

  


   

François Louis Amédée Mouchard de Chaban

 

Né le 23/5/1844 à Vendôme. Elève de Saint Cyr en 1862, il en sort Sous-Lieutenant le 1/10/1864 (classé 115e sur 231), au 1e régiment de Spahis.

Il sert en Afrique entre 1864 et février 1871, hormis un passage à l’école de Saumur d’octobre 1866 à octobre 1867, qui nous vaut ces deux clichés, pris chez les deux photographes de la ville spécialisés dans les portraits de l'école de cavalerie.

 Le 22/10/1870, il est promu Lieutenant à l’escadron du Sénégal et embarque pour la colonie en février 1871.

Il décède au Sénégal le 9/2/1873

 

Photos Le Roch et Coué (Saumur)

 

   


Jules Victor Lompré

Né le 21/12/1849 à Saint Just en Chausée (Oise), fils de meunier, il est engagé volontaire à l'école de cavalerie de Saumur comme cavalier élève le 10/10/1867. Un an plus tard, il rejoint le 9e régiment de chasseurs à cheval et y sert comme maréchal des logis en Algérie lorsque la guerre de 1870 éclate. Rappatrié fin aout en France, le régiment participe à la défense de Paris, puis aux opérations contre la Commune.
Après la guerre, Lompré rejoint l'école d'état major comme sous maître de manège et y est promu adjudant en mai 1875.

Ce jeune instructeur de cavalerie va connaître sa première affectation outre mer en étant nommé membre de la mission militaire française au Japon en juin 1875, poste dans lequel il sert jusqu'en 1875, étant promu Sous Lieutenant le 24/3/1876. Cette expérience lui vaudra de recevoir l'ordre du Soleil Levant du japon plusieurs années plus tard en 1885.
Revenu en France et affecté au 17e régiment de dragons, la vie de province semble ne pas lui convenir, car il obtient une mutation au 1er régiment de Spahis, et plus particulièrement à l'escadron du Sénégal, qu'il rejoint le 15/1/1880.
L'escadron est engagé en mars 1881 dans le Fouta, région insoumise au nord du fleuve Sénégal. L'escadron commande par la capitaine Badenuhyer va chercher des vivres avec 50 spahis lorsqu'il est attaqué par un fort parti ennemi le 8/3/1881 : "L'infanterie prit aussitôt sa position de combat, mais son feu ne réussit pas à arrêter les noirs. Le capitaine Badenuhyer, privé d'artillerie, comprit que sa cavalerie pouvait seule briser l'élan des assaillants. Aussi calme que s'il allait passer une revue, il boutonna son gant, tira son sabre et s'approcha de ses officiers : " Messieurs, nous seuls pouvons sauver la situation, nous allons charger. " Et à la tête de son escadron, il s'élança sur l'ennemi qui n'était plus qu'à 200 mètres. Les braves spahis reçurent sans broncher deux décharges qui firent de nombreux vides dans leurs rangs, mais ils arrivèrent sur l'armée des noirs que le choc débanda. De ce vaillant escadron, il ne restait plus qu'une poignée. Le lieutenant Lompré, le seul officier qui survécut, rallia ses cavaliers et poursuivit l'ennemi en déroute. " (Bulletin de la société géographique de Marseille - 1883) .

Lompré est décoré de la croix de la Légion d'honneur à la suite de cette journée et promu Lieutenant. Il rejoint alors le 5e escadron du régiment en Algérie jusqu'en 1885 et fait diverses reconnaissances entre Djelfa et Medea.
En janvier 1885, l'escadron où sert Lompré est désigné pour renforcer le corps expéditionnaire du Tonkin. Lompré embarque sur le "Cachemire" le 29 janvier et débarque à Haiphong à la mi mars. L'escadron rejoint la colonne du général de Negrier en retraite de Lang Son et effectue le service de reconnaissance, d'escorte et de courrier en étant en garnison à Phu Long jusqu'en avril 1886, date de son rappatriement en Algérie.

Lompré retourne donc en Algérie décoré de l'ordre du Dragon d'Annam et de la médaille du Tonkin et d'un nouveau galon, puisqu'il a été promu Capitaine le 12/2/1886. Il prend alors le commandement du 4e escadron, mais n'a pas l'occasion de participer à des opérations de guerre.

Le 26/12/1898, il est promu Chef d'escadrons au 4e régiment de Spahis en Tunisie et reçoit la croix d'officier de la Légion d'Honneur en 1900, terme de sa carrière active.

Il est mort en 1917.

Photo Von Bosh (Paris)

  


   

Jean Marie François de Mollerat du Jeu

Né le 27/6/1866 à la Cornelle (Saone et Loire). Engagé en 1885 au 1er régiment de cuirassiers, il gravit les grades de sous officiers et est promu Sous Lieutenant le 29/12/1890 au 3e régiment de cuirassiers.

Promu Lieutenant le 29/12/1892, il est muté en janvier 1896 au 1er régiment de Spahis dont il porte la tenue sur la photo ci contre, prise probablement avant son départ pour l'Algérie. Il porte le dolman bleu ciel (la couleur bleue ayant remplacé le garance entre 1873 et 1900), avec collet et parments garances, pantalon flottant garance, avec une bande bleu ciel. Le képi a un turban et un calot garances et un bandeau bleu ciel orné sur le devant d'un croissant brodé en or surmonté du numéro du régiment.
Il esrt en Algérie de janvier 1896 à juillet 1900 (il passe en 1898 au 1er régiment de chasseurs d'Afrique), faisant deux campagnes dans les régions sahariennes (4e trimeste 1897 et 2e trimestre 1900).

En aout 1900, il rejoint la métropole au 14e régiment de chasseurs, puis quitte l'armée en 1909.

Au déclanchement de la guerre de 14, il est nommé Lieutenant au 11e régiment de chasseurs et il est promu Capitaine le 6/4/1915.
Le régiment est engagé à cheval devant les tranchées en septembre 1915 devant saint Hillaire le Grand avec pour mission de détruite les batteries allemandes installées à l'épine de Védégrange, au bois volant et au bois raquette, en soutien de l'attaque de la 37e DI. Son historique relate : "Les 3 colonnes partent au galop et franchissent les premiers ponceaux, elles sont arrosées immédiatement par un barrage d'artillerie et les canons allemands racourcissent leur tir au fur et à mesure que les colonnes avancent. Dès que les colonnes sont en vue des tranchées ennemies, elles tombent sous un feu violent d'infanterie et de mitrailleuses. Nombre de chevaux sont tués ou blessés, ces derniers galopent dans toutes les directions, franchissent les tranchées ou sautent à l'intérieur et les obstruent. Les chasseurs blessés, capables de marcher ou de ramper gagnent les tranchées occupées par les zouaves et les tirailleurs de la 37e DI. Malgré le feu violent qui décime les escadrons de tête, les trois pelotons d'avant garde arrivent jusqu'aux fils de fer allemands.
Mollerat du Jeu est cité le 25/9/1915 pour "avoir conduit son escadron à une attaque au galop des tranchées ennemies et être arrivé jusqu'aus fils de fer, ayant perdu les 3/4 de son effectif" et reçoit la croix de guerre. Il est fait chevalier de la légion d'Honneur le 12/1/1916 "officier ancien de service qui commande son escadron depuis 9 mois avec une grande autorité, l'a mené à l'attaque du 25 septembre avec un bel entrain, lui inspirant un mépris complet du danger".
Détaché à l'état major de la 41e division d'infanterie en avril 1917, puis affecté au service des remontes en septembre de la même année.

Il est mort le 27/6/1962.

Photo Larippe (Angers)


Antoine Paul Camille Bollon de Clavière

Né le 8/10/1870 à Annonay (Ardèche). Saint Cyrien (promotion du Soudan), il est nommé Sous Lieutenant le 1/10/1893 au 14e régiment de chasseurs, puis Lieutenant en octobre 1895.

Le 14/10/1898, il rejoint le 1er régiment de Spahis et sert dans les régions sahariennes les neuf premiers mois de l'année 1900 et participe aux opérations dans les oasis, ce qui lui vaut la médaille coloniale (agraphe "Sahara"). Il est ici photographié alors à Saumur entre octobre 1900 et aout 1901, alors qu'il y suit les cours d'officier d'instruction.

Il est promu Capitaine le 26/9/1905 au 2e régiment de dragons, puis prend le commandement d'un escadron du 4e régiment de dragons en décembre 1908. Il reçoit la croix de chevalier de la Légion d'Honneur en 1912.

Durant la guerre, il est détaché en aout à l'état major de la 24e division d'infanterie. Promu Chef d'escadrons le 5/5/1915, il rejoint l'infanterie et reçoit la croix d'officier de la Légion d'Honneur en avril 1917 et la croix de guerre comme chef de bataillon au 126e régiment d'infanterie, avec cette belle citation : "Officier supérieur d'une haute valeur morale et d'une remarquable énergie. A brillament exercé le commandement d'un bataillon devant Verdun. A l'attaque du 17/4/1917 s'est distingué par la vigueur et l'entrain avec lesquels il a dirigé son unité, enlevant dans un rapide élan quatre lignes de tranchées et capturant près de 200 prisonniers. Deux fois blessé et deux fois cité à l'ordre."

Il est promu Lieutenant Colonel le 19/4/1918 au 11e régiment de cuirassiers, puis au 4e régiment de chasseurs d'Afrique en janvier 1919 date à laquelle il rejoint l'armée d'Orient où il devient Colonel. Il est fait commandeur de la Légion d'Honneur le 21/12/1926, alors qu'il commande la 2e brigade des Spahis à Vienne.

Il est mort en 1939.

Photo Volcker (Saumur)

  

Ils ont servi au 1er régiment : de Négroni,

Les colonels du 1er Spahis

  • Yusuf (1842-1845)
  • Daumas (1845-1850)
  • Laüer (1850-1855)
  • Law de Lauriston (1855-1859)
  • Abdelal (1859-1870)
  • Létuvé (1870-1871)
  • Goursaud (1871-1873)
  • Reboul (1873)
  • Collignon (1873-1880)
  • Canard (1880-1884)
  • Béchade (1884-

    Retour