Le 6e régiment de Lanciers
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Historique sous le IInd Empire
Le 6e Lanciers reçoit ses aigles le 10/5/1852 au Champ de Mars.
En 1870, le régiment est attaché à la division de cavalerie du 1er corps
d'armée et rassemble 4 escadrons à Strabourg. Début aout, le régiment est
attaché à la 4e division d'infanterie, comme cavalerie divisionnaire. Lors de la
bataille de Froeschwiller (6/8/1870), deux escadrons du régiment (1er et
3e) chargent avec les 8e et 9e cuirassiers , les troupes prussennes menaçant de
tourner la droite française vers Morsbronn : "Cette ligne, dont le 6e
lancier forme la droite, assaillie dans sa charge à gauche par la 22e
division prussienne, à droite par la 21e, couverte d'obus sur son front, est
rompue en quelques instants et se partage en deux longues colonnes. Le 6e
lancier, entré presque tout entier dans la rue principale du village de
Morsbronn avec le 9e cuirassiers, y est ecrasé par le feu de l'infanterie
prussienne établie dans les maisons, dans l'église et dans les jardins ; la
fusillade est particulièrement meurtrière à la sortie du village où la rue suit
une pente raide et se trouve ressérée entre les maisons. Après une charge
d'un quart d'heure au milieu d'un terrain accidenté, couvert d'arbres isolés, de
houblonnières et de vignes, coupé de haies et de fossés, les trois régiments
sont presque anéantis. 11 officiers sur 13 du 6e lancier sont laissés sur le
terrain, tués ou blessés et neuf dixième de l'effectif est perdu. (historique du
régiment)".
Après la retraite d'Alsace, le reste du régiment se
regroupe à Chalons. Lors de la bataille de Sedan, un escadron, avec l'état major
parvient à échapper à l'encerclement. Regroupé à Saumur, le régiment est
réformé en octobre et participe à l'armée de la Loire.
Joseph Elie Tripard Joseph Elie Tripard est né à Lods (Doubs) le 19/6/1816. C'est un officier sorti du rang, engagé volontaire au 2e Hussards en 1834, puis sous officier en 1837. Il est promu officier, Sous Lieutenant, le 17/4/1841, puis Lieutanant le 2/3/1845 et sert en Algérie de 1844 à 1847. Capitaine le 7/8/1847, toujours au 2e Hussards, il y est adjudant major en 1850. Tripard est promu Chef d'escadrons le 4/6/1852 au 1er régiment de cuirassiers et reçoit la Légion d'Honneur le 25/9/1854. En 1857, il est détaché comme officier d'ordonnance du maréchal Vaillant, Ministre de la guerre. Nommé Lieutenant colonel le 10/2/1858 au 4e régiment de hussards, il reste en fonction auprès du maréchal Vaillant et fait avec lui la la campagne d'Italie où il reçoit la croix d'officier de la Légion d'Honneur. Il sert ensuite à Rome en 1860 au corps d'occupation de l'armée française, avant d'y retourner entre 1862 et 1863. Il est nommé tirulaire du 2e classe du Nicham Iftikar, officier de l'ordre militaire de Savoie, officier de Saint Maurice et Lazare (1860) et commandeur de l'ordre de St Grégoire de Grand (1868). Nommé Colonel le 16/3/1863, il est mis à la
tête du 6e régiment de lanciers. C'est avec ce régiment qu'il est
engagé en aout 1870. Il est déjà commandeur de la Légion d'Honneur (le
6/3/1867). Après la fin de la guerre, il ecrit un ouvrage sur la réorganisation de l'armée française et commande la brigade de cavalerie du 8e corps d'armée. Il meurt à Dijon en 1878. Photo Fatalot (Lyon) |
Jules Lourdel du Hainaut
Né le 26/6/1820 à Gotha (Saxe), c'est le fils du maître de langue française à l'institut des pages de Gotha. Engagé volontaire au 1er régiment de Lanciers le 26/2/1842, il y gagne les galons de sous officier. Promu Sous Lieutenant le 5/6/1850, il passe au 6e régiment de Lanciers et en devient le porte drapeau en novembre 1851. Lieutenant le 30/12/1853, puis Capitaine le 10/10/1858, il est nommé adjudant major
au régiment en fevrier 1864, puis chevalier de la Légion d'Honneur le
14/8/1865. Mis hors cadre en janvier 1867, Lourdel de Hainaut interrompt sa mission en obtenant un congé du gouvernemant Ottoman, afin de revenir en France participer à la guerre de 70. Promu Chef d'Escadrons le 25/9/1870, il rejoint le 3e régiment de marche des cuirassiers.. En avril 1871, il retourne à Constantinople poursuivre sa mission qui se termine finalement en aout 1871. Revenu alors en France, il est nommé au 8e régiment de cuirassiers. Il reçoit la croix d'officier de la Légion d'Honneur le 11/1/1876, peu avant sa retraite. Il est mort le 29/6/1892. Photo Abdullah frères (Constantinople) |
Hyacinthe Henry Bontavy Né le 21/12/1837 à Vabres (Aveyron), il s'engage comme lancier le 20/3/1857 au 6e régiment. Nommé brigadier en mars 1859, il rejoint Saumur en 1860 pour y suivre les cours d'élève instructeur. Nommé maréchal des logis en décembre 1860, il retourne à Saumur entre octobre 1864 et octobre 1865, pour y suivre les cours de sous officier élève instructeur. C'est lors de son passage à l'école, qu'il est photographié par Le Roch, photographe bien connu de ce site. Bontavy est promu Sous Lieutenant le 4/3/1868 et rejoint alors le 1er régiment de Spahis en Algérie. Le 22/11/1870, il rejoint la France pour participer aux opérations de guerre contre l'Allemagne, un escadron de son régiment y étant envoyé pour constituer le régiment des eclaireurs algériens au sein de la deuxième armée de la Loire. Il est nommé Lieutenant le 1/1/1871. Après la guerre, il revient en Algérie en mars 1871 et reçoit la croix de chavlier de la Légion d'Honneur en aout 1875. Le 2/6/1876, Bontavy est nommé Capitaine, au 3e régiment de Spahis et il y prend le commandement d'un escadron en juillet 1881 avec lequel il fait la campagne de Tunisie. Il est nommé Chef d'escadrons le 1/9/1889, puis officier de la Légion d'Honneur en octobre 1891. Retraité le 16/1/1894, il se retire à Batna. Il est mort le 12/4/1913 Photos le Roch (Saumur) |
En 1871, il est transformé en 18e régiment de dragons. Il ne quitte pas les garnisons metropolitaines avant la guerre de 14.
Henri Dominique Pierre de Gail Né le 25/11/1868 à Nancy. C'est le fils du colonel de Gail. C'est un saint cyrien de la promotion de l'Annam (1885-1887). Après sa nomination comme Sous lieutenant, il suit les cours de l'école d'application de la cavalerie à Saumur. Nommé Lieutenant le 1/7/1891, il est nommé au 7e régiment de dragons. Promu Capitaine le 25/4/1900, il suit les cours de l'école de guerre avant le tournant du siècle et en sort breveté d'état major. Il suit alors une carrière d'officier d'état major, alternant les postes dans les états majors (ceux de la 2e division de cavalerie et de la 7e division de cavalerie) et dans la troupe, notamment au 5e régiment de chasseurs à cheval. Il est nommé chevalier de la légion d'honneur en 1912. Nommé Chef d'escadrons en 1913, il rejoint le 18e régiment de dragons et se fait photographier dans ces fonctions, à la veille de la guerre de 14. Au cours de la guerre de 14, il passe dans l'infanterie comme chef de bataillon du 72e RI. Il est tué le 18/4/1915 aux éparges. "Venu sur sa demande dans l'Infanterie, a pris dès les premiers jours après son arrivée le commandement d'un détachement dans 3 attaques successives de jour et de nuit, et a été cité à cette occasion à l'ordre de la Division. Avait été légèrement blessé. A été tué le 18 avril 1915 en se portant bravement à son poste pour répondre à une attaque ennemie contre le bataillon dont il venait de prendre le commandement. (Citation) Photo Moderne (Lure) |
Les colonels du 6e Lanciers
Les colonels du 18e Dragons