Le 5e bataillon de chasseurs à pied

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 Historique sous le IInd Empire et la République

 

Le 5e bataillon de chasseurs est créé en 1840. Il est en Algérie de 1841 à 1850, se distinguant notamment à la prise de Zaatcha en 1849 où il perd 35 tués et 77 blessés.
En 1851, il participe à la repression de l'insurection de Paris contre le coup d'Etat et prend trois barricades au prix de 4 tués et 18 blessés.
Le bataillon envoie environ 900 hommes à la division de réserve de l'armée d'Orient (général Forey). Embarqué le 29 avril 1854, il débarque à Gallipoli, puis rejoint Varna le 30 juin. Resté deux mois dans la Dobrutcha, il laisse une centaine de malades du choléra, avant d'embarquer par la Crimée. Resté en réserve durant la bataille de l'Alma, il rejoint Sebastopol et participe au siège de la place. Durant l'année 1855, il participe à l'expédition de Kertch, ainsi qu'à l'assaut raté du 18 juin 1856 contre la batterie Gervais, où après avoir forcé l'enceinte, il doit retraiter et perd 18 officiers sur 19 ainsi que 367 hommes. Le bataillon rentre en France en juin 1856.
Durant la campagne d'Italie, il se distingue lors de la bataille de Solférino à la prise du village de Médole en prenant une pièce d'artillerie. Il y perd 6 officiers et 124 hommes.
En 1870, il est à l'armée du Rhin (au 4e corps d'armée). Après les premiers mouvements de la campagne, il se retrouve devant Metz et est engagé une première fois à Borny où il perd 8 officiers et 113 chasseurs lors de la défense du bois de Mey. A Rezonville, le bataillon s'illustre en participant à la destruction de la brigade Wedell et en repoussant la charge des dragons de la Garde prussienne. Le 18 aout, à Saint Privat, il perd 111 chasseurs dans la défense des positions devant les bois de la Cusse. Il combat enfin à Servigny où il perd son chef de corps, le commandant Carré.

   

 

Il est tué lors de la bataille de Borny le 14/8/1870 alors que sa compagnie protège la retraite de l'artillerie dans le bois de Mey.

Il est enterré sur place.

Photos Sacarau et Provost (Toulouse)
   


Eugène René Antonini

Né le 11/6/1827 à St Renier de Balagne (Corse).

Officier sorti du rang, il a une carrière de sous officier au 10e régiment d'infanterie. Promu Sous Lieutenant en decembre 1852, il rejoint le 7e bataillon de chasseurs en decembre 1853 et sert en Algérie de fevrier 1854 à avril 1855.

Il est nommé Lieutenant, le 28/4/1855 au 5e bataillon de chasseurs. Il combat en Crimée, puis fait la campagne d'Italie comme officier d'ordonnance auprès du général de Luzy et participe activement à la bataille de Solférino. Il est nommé chevalier de l'ordre de St Maurice et Lazare. C'est à son retour d'Italie qu'il est photographié.

Capitaine le 21/7/1862, il quitte le bataillon en aout et est nommé instructeur de tir au 6e bataillon de chasseurs. En 1865, il est fait chevalier de la légion d'honneur, puis sert au 4e BCP entre 1866 et 1870.

Nommé Chef de bataillon le 4/10/1870, durant les opérations de la seconde partie de la guerre de 70, il prend le commandement du 8e bataillon des chasseurs de marche qu'il conduit à l'armée de la Loire. Le 11/10/1870 il est blessé et fait prisonnier lors des combats autour d'Orléans.

Après la guerre, il est nommé chef de bataillon du 8e BCP et officier de la Légion d'Honneur (le 10/4/1871). Lieutenant Colonel le 11/2/1876 au 108e RI, il devient Colonel du 114e RI le 18/2/1881, il décède dans ce poste le 21/1/1882.

   


    

Charles Pottier

Né le 30/6/1837 à Strasbourg, Charles Pottier entre à l’école de Saint Cyr en 1856 et est nommé Sous Lieutenant le 1/10/1858 au 5e bataillon de chasseurs à pied avec lequel il fait la campagne d’Italie comme officier de la 3e compagnie. Lors de la bataille de Solférino, sa compagnie reste en réserve en défense de l'artillerie française et est peu engagée.

En janvier 1864, il rejoint le 2e bataillon d’infanterie légère d’Afrique. Le 27 fevrier 1864, il embarque pour le Mexique sur l’Entreprenante et débarque le 16 avril à Vera Cruz pour être dirigé sur Orizaba. Il va y servir jusqu’en novembre, y étant nommé Lieutenant le 12/8/1864. Le 13/1/1865, il retourne au 5e bataillon de chasseurs. En septembre 1869, il est nommé officier d’ordonnance du ministre de la guerre, le général Leboeuf. Il porte ici la petite tenue de 1868 à deux rangées de boutons et schako, avec les aiguillettes signalant son statut d'officier d'ordonnance et ses deux décorations commémoratives des campagnes d'Italie et du Mexique.

A la déclaration de guerre, il quitte ses fonctions et est promu Capitaine au 6e bataillon de chasseurs avec lequel il fait la guerre de 70 à la tête de sa 5e compagnie.  Le bataillon combat à Sedan et y subit des pertes importantes. Potier est fait prisonnier après la capitulation. Après la guerre, le 5/1/1873, il est nommé adjudant major au 10e bataillon de chasseurs, puis chevalier de la Légion d’Honneur le 18/7/1876

Le 7/6/1879, il est promu Chef de bataillon pour occuper les fonctions de major au 11e régiment d’infanterie. Le 8/8/1881, il est nommé chef de bataillon au 25e RI. Il fait alors campagne en Tunisie de juillet 1882 à mai 1886. Il revient de la campagne commandeur du Nicham Iftikar

Le 22/7/1887, il est promu Lieutenant Colonel au 98e régiment d’infanterie et en décembre 1889, il rejoint la 152e régiment, peu après sa promotion comme officier de la Légion d’Honneur. Il y est nommé Colonel le 13/7/1891.

Le 8/4/1896, Pottier est nommé Général de brigade et prend la tête de la 5e brigade d’infanterie. Il est nommé chevalier de l’ordre de Saint Stanislas de Russie en janvier 1898, puis commandeur de la Légion d’Honneur le 29/12/1898, quelques jours avant son passage au cadre de reserve.

Photo Sée (Paris)


    

Joseph Léon Gustave Edmond Courbassier

Né le 8/2/1842 à Haguenau, c'est le fils d'un chirurgien major. Saint Cyrien en 1859, il en sort 34e et il est nommé Sous Lieutenant le 1/10/1861 au 51e régiment d'infanterie. Il sert au corps d'occupation de Rome les sept premiers mois de l'année 1862.

Le 22/8/1862, il embarque pour le Mexique. Il s'y distingue pour la réalisation de plusieurs travaux topographiques et reçoit une lettre d'éloges du Ministre. Il est nommé Lieutenant le 18/9/1865 et revient en France le 5/4/1867.

Promu Capitaine le 12/3/1870. Il fait la guerre contre l'Allemagne et est fait prisonnier à la capitulation de Metz. En 1872, il deviend adjudant major et participe à la commission de décision de renouvellement des armes portatives. Il est nommé Chevalier de la Légion d'Honneur le 20/8/1874.

Il est promu Chef de bataillon le 18/5/1876, au 19e régiment d'infanterie, puis le 11/12/1879, il prend le commandement du 5e bataillon de chasseurs ; il en porte ici la tenue. En 1883, il est cité pour ses travaux sur un système de télégraphie par signaux.

Le 28/10/1885, il est promu Lieutenant Colonel au 45e régiment d'infanterie.

Colonel le 11/7/1889, il commande le 33e régiment d'infanterie entre 1889 et 1893. Il est officier de la Légion d'Honneur le 25/4/1892.

Nommé Général de brigade le 8/11/1893, il commande la 58e brigade d'infanterie (1893-1894), puis la 4e brigade d'infanterie. Courbassier est nommé Général de division le 11/7/1898 et prend le commandement de la 1er division d'infanterie à Lille. Il est nommé commandeur de la Légion d'Honneur le 30/12/1902. Il est mort le 6/4/1906.

Photo Scanagatti (Dijon)


Robert Albert Duplessis

Né le 10/12/1857 à Epinal, fils d'un vétérinaire militaire, il est élève de Saint cyr et en sort Sous lieutenant le 1/10/1880 au 130e régiment d'infanterie.

Promu Lieutenant le 30/12/1884, il rejoint le 8e RI. En 1888, il est breveté de l'école supérieure de guerre et commence une carrière d'officier d'état major, d'abord à la division de Constantine, puis au 19e corps d'armée à Alger en 1889. Il reçoit l'ordre de l'étoile de Roumanie le 4/7/1889.

En juin 1890, il passe à l'état major du 1er corps d'armée (Lille) et il est promu Capitaine le 25/9/1890. Trois mois plus tard il rejoint l'état major de l'armée et y sert cinq ans au service de géologie de l'armée (géodésie et astronomie). Il est décoré du Nicham Iftikar le 1/8/1893.

Après être revenu servir en régiment (au 46e RI où il est nommé chevalier de la Légion d'Honneur le 12/7/1897), il est promu Chef de bataillon le 7/10/1899. Il est alors nommé à la tête du 5e bataillon de chasseurs le 12/10/1901 et y exerce jusqu'à sa promotion comme Lieutenant Colonel le 24/6/1905. Il est promu commandeur du Nicham Iftikar le 23/12/1908.

Le 24/6/1909, il est nommé Colonel du 69e régiment d'infanterie à Nancy et en septembre 1911, il est nommé chef de l'état major du 2e corps d'armée.

Le 22/6/1912, il est nommé commandant de la 4e brigade d'infanterie et y est promu Général de brigade le 18/3/1913. Il rejoint ensuite la 3e brigade le 21/3/1914 et reçoit la croix d'officier de la Légion d'Honneur le 11/7/1914. C'est dans ce poste qu'il est engagé dans les premiers mois de la guerre de 14 au sein du 1er corps d'armée et il est mis à l'ordre du jour le 28/9/1914. Il perd cependant son commandement après la bataille de la Marne et est nommé commandant des subdivisions de Parthenay et de Poitiers. Il finit la guerre comme gouverneur de Dijon et est promu Commandeur de la Légion d'Honneur le 12/7/1916.

Il est mort le 12/5/1929.

Photo Stoh (Epinal)


Maurice Marie Alexandre Andriot

Elève de Saint Cyr (promotion du Siam 1892-1894). Nommé Sous lieutenant le 1/10/1894, il est affecté au 5e bataillon de chasseurs à pied.

Il y est nommé Lieutenant le 1/10/1896. C'est dans ce grade qu'il est photographié, sans doute vers 1899, dédicacant sa photo à "Maxime, après trois ans vécus de la même vie des Vosges" dans le tenue d'officiers de chasseurs en service depuis 1894.

En 1904 il est muté au 7e BCP, puis, il passe l'école de guerre en 1907

Capitaine le 24/9/1907, il est nommé capitaine adjudant major au 17e RI.

Durant la guerre de 14, il est promu Chef de bataillon le 25/12/1914, puis Lieutenant colonel le 28/6/1918 et reçoit la croix de chevalier de la légion d'honneur

Photo Boname (Besançon)

Ils ont servi au 5e BCP : Capitaine Clinchant, Lieutenant Potier,

Les commandants du 5e bataillon

  • Mellinet (1840-1842)
  • Canrobert (1842-1845)
  • Gaillard de Saint Germain (1845) +
  • Soumain (1845-1848)
  • Auzouy (1848-1849)
  • Levassor Sorval (1849-1851)
  • Landry de Saint Aubin (1851-1855)
  • Garnier (1855-1859)
  • Thouvenin (1855-1860)
  • Fraboulet de Kerleadec (1860-1864)
  • Thibaudin (1864-1868)
  • Carré (1868-1870) +
  • Renaud (1870-1872)
  • de Ligniville (1873)
  • Cugnier (1873-1878)
  • Courbassier (1878-1884)
  • Vilar (1884-1889)
  • Lorenzo (1889-1893)
  • Pretet (1893-1895)
  • Verlynde (1895-1901)
  • Duplessis (1901-1905)
  • Lavisse (1905-1906)
  • Pichaud (1906-
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