Le 2nd régiment de ZOUAVES

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 Historique (1850-1914)

 

 Le 2e Zouaves est créé en 1852. Régiment de la Provine d'Oran, il fait toutes les campagnes de la pacification en Algérie : prise de Laghouat (1852), expédition des babors (1853), Kabylie (1857), expédition du Maroc (1859). De 1854 à 1855, il participe à la campagne de Crimée (bataille de l'Alma, Inkermann, Tratkir et prise de Malakov). En 1859, le régiment s'illustre lors de la campagne d'Italie à Turbigo, puis Magenta ou son drapeau est décoré et à Solférino.

De 1861 à 1865, une partie du régiment fait la campagne du Mexique (assauts de Puebla).

En 1870, le régiment est engagé à l'armée d'Alsace à Froeschwiller à la défense de Woerth et y perd plus de 50 % de son effectif. A plusieurs reprise, il contre attaque devant les assauts prussiens et repousse l'adversaire à plusieurs reprises dans Woerth. Après la retraite vers Chalons, pour le régiment, la guerre s'achève à Sedan.

Après 1870, le 2e Zouaves fait la campagne de Kabylie en 1871, puis l'expédition de Tunisie en 1881 pour laquelle il envoie un bataillon. De 1881 à 1885, il est engagé dans le sud oranais. Un bataillon est envoyé au Tonkin en 1885 à 1888, en Annam et au Cambodge en 1886. Le régiment ne sortira plus d'Algérie avant la campagne du Maroc et la guerre de 14.


Léonard Léonce Brissaud

 

Né le 14/4/1836 à Nieul (Haute Vienne), c'est le fils d'un notaire. Léonard Brissaud est Saint Cyrien entre 1854 et 1856. Nommé Sous Lieutenant, le 1/10/1856, il est affecté au 2e régiment de Zouaves où il rejoint son frère Etienne qui rentre de Crimée.

Brissaut fait campagne en Algérie, puis embarque le 1/2/1862 pour le Mexique. Il est nommé Lieutenant le 7/5/1862, après la première bataille de Puébla.

Le 21/9/1864, il se distingue au Cerro Majoma comme "étant monté des premiers sur la crête et ayant abordé des premeisr les canons ennemis". Il y est blessé d'un coup de feu à la partie supérieure du côté gauche de la poitrine ("ouverture d'entrée au dessus de la clavicule gauche, fracture de la première côte traversant la partie supérieure du poumon gauche, ouverture de sortie entre l'épine dorsale et le bord interne de l'omoplate au niveau de la 4e côte"). Il y gagne la croix de la légion d'Hoenneur le 1/11/1864. Servant au Mexique jusqu'en avril 1865, il y est promu Capitaine en mars 1865.
le 17/2/1869, il passe au 93e régiment d'infanterie comme adjudant major et y fait la campagne de 1870. Il est de nouveau blessé, cette fois à la bataille de Gravelotte, le 16/8/1870, par un eclat d'obus, lui causant une plaie déchirée au bord cubital de la main droite.

Après la fin de l'Empire, Brissaud poursuit une belle carrière sous la République, servant comme chef de corps du 2e bataillon de chasseurs à pied (de 1874 à 1878) et comme Colonel, directeur des études de l'école supérieure de guerre (1883) et chef de corps du 47e régiment d'infanterie. Il finit sa carrière officier de la légion d'Honneur (27/12/1884).

Brissaud part servir au Tonkin où il se distingue à la prise de Ba-Dinh, forteresse établie par les insurgés dans les deltas du fleuve rouge : "Une forte colonne fut alors organisée sous les ordres du colonel Brissaud, le capitaine Joffre ayant le commandement du génie de cette expédition. Le 20/1/1887, l'investissement de la position était achevée grace à une ligne presque continue de postes. Dans la nuit, les assiégés se sentant pris au piège, exécutèrent une vigoureuse sortie ; ils laissèrent sur le terrain 500 tués, blessé ou prisonniers ; le reste parvint à s'enfuir. Après ce succès, le colonel brissaud se mit à la poursuite de l'ennemi et il s'empara le 2 février, après une lutte des plus vives, du fort de Ma-Kao où les débris des bandes de Ba-Dinh s'étaient réfugiés" (Joffre, la victoire du caractère - Gl Desmazes). Suite à cette campagne, il est nommé Général de Brigade. rappatrié en France en octobre 1887, il est mort le 9/2/1889.

   


   

Clément Léon Dromzée

 

Né le 19/1/1837 à Charleville, c'est le fils d'un marchand faiencier. Saint Cyrien, il rejoint le 2e régiment de Zouaves à sa promotion comme Sous Lieutenant, le 1/10/1857.

Il embarque pour le Mexique le 1/2/1862 et est promu Lieutenant le 7/5/1862.
Lors du second siège de Puébla, il est fait chevalier de la légion d'Honneur (le 27/9/1863) : "Lieutenant, 8 ans de service, 6 campagnes. A soutenu avec sa section un brillant combat contre un part nombreux de cavalerie à la Garita del Pulque, devant Puebla"
"Comme jadis sous les murs de Sébastopol, des groupes d'éclaireurs volontaires ont été formés auxquels, naturellement, les zouaves fournissent leur quote part en hommes choisis parmis les plus vigoureux et les plus braves. Ces eclaireurs s'en vont la nuit, en sentinelles avancées ou en petits postes, pour garder la gauche de nos lognes un peu exposées. Le lieutenant Dromzée commande la section des eclaireurs du 2e zouaves. Or, un matin, le lieutenant Dromzée se dispose à rentre de la Garita-del-Pulque au camp, lorsqu'il est assailli par des cavaliers en arrière desquels s'avancent des escadrons ; ses 14 eclaireurs se rallient autour de lui et exécutent des feux de peloton ; les cavaliers les chargent et les entourent. "Ne tirez qu'à bout portant " s'ecrie M. Dromzée. Le chef de la cavalerie ennemie se précipite en avant en criant aux zouaves :" Bas les armes !". Il est tué d'un coup de baïonnette, vingt de ses cavaliers périssent de la même façon, dix autres tombrent sous le feu ; le reste qu'on peut évaluer à 200 cavaliers au moins, tourne bride et s'enfuit devant les 14 volontaires, que deux coups à mitraille tirés par l'ennemi empêchent de ramasser les armes de leurs adversaires" (historique du 2e Zouaves - Geydon de Dives).

Dromzée est tué le 28 janvier 1865, lors d'un combat dans le district montagneux de la Huasteca. 


Aimé Honoré Grincourt

Né le 17/1/1833 à Rethel (Ardennes). Engagé volontaire au 1er régiment de la Légion étrangère en Algérie le 8/8/1852, il y est fait caporal (1/3/1853). Parti pour l'Orient  le 11/6/1854, il fait campagne vers Varna, puis en Crimée lors de la bataille de l'Alma et le siège de Sébastopol. La légion s'y distingue notamment dans la nuit du 22 au 23 mai 1855 et Grincourt est affecté aux compagnies d'élite du régiment chargée d'attaquer les ouvrages russes devant le cimetierre. Il y est blessé par des eclats de pierre à l'épaule gauche et est cité à l'orde de l'armée.

Revenu en Algérie en juin 1856, il est fait sergent. Le 16/4/1856, comme sergent major il passe au 2e régiment étranger , avant un an plus tard de rejoindre le 2e régiment de zouaves. Il reçoit la médaille militaire le 14/8/1860.

Le 17/11/1861 il fait partie du bataillon qui embarque pour le Mexique où il va rester jusqu'en mai 1865. Grincourt fait d'abord la première partie de la campagne qui conduit à l'assaut raté de Puébla. Il est fait Sous Lieutenant le 30/6/1862. Entre aout 1863 et juin 1864, il commande le dépôt des isolés et adjudants de place à Vera Cruz et se distingue le 11/8/1863 en commandant une forte escorte composée de la contre guerilla, d'une companie de la Légion et d'une compagnie du bataillon soudanais, chargée d'escorter un convoi de 12 million de francs entre Vera cruz et Orizaba. Il est fait chevalier de la Légion d'Honneur le 14/8/1863 ("11 ans de service effectif, 11 campagnes, une blessure, serviteur très consciencieux").

Grincourt rejoint le 7e bataillon de chasseurs à pied le 25/12/1867 et y est nommé Lieutenant trésorier  huit mois plus tard.

Durant la guerre de 70, il est promu Capitaine au 18e bataillon de chasseurs (6/10/1870) et sert successivement aux 21e et 23e bataillon. Après la guerre, Grincourt se stabilise. Il passe comme capitaine trésorier au 32e régiment d'infanterie en 1872 et se marie la même année. Entre 1874 et 1876 il commande le pénitencier militaire de Douéra en Algérie. Son fils né à Douéra, fera Saint Cyr et sera blessé le 6/9/1914 comme capitaine de tirailleurs algériens.

Le 6/7/1883, il est promu Chef de bataillon puis est retraité en 1884. Il reprend néanmoins du service entre 1890 et 1893 dans le service des places. Fait officier de la Légion d'Honneur en 1907, il est mort un an plus tard.

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Photo Mulot (Paris)

    


   

Ernest de Franchessin

Né le 27/12/1824 à Talange (Moselle), il fait Saint Cyr et est nommé Sous Lieutenant le 1/10/1844 au 11e régiment de ligne. Alors qu'il est Capitaine (nommé le 23/2/1854), il fait les dernières semaines de la campagne de Crimée. Peu de temps après, en novembre 1856, il rejoint le 3e régiment de Zouaves. Promu chevalier de la Légion d'Honneur en mars 1859, il fait la campagne d'Italie et participe à la bataille de Palestro durant laquelle son régiment s'illustre.

Il est promu Chef de bataillon le 4/6/1859. Revenu en Algérie, il est cité à l'ordre de l'armée d'Afrique le 2/7/1860 pour la manière dont s'est conduit son bataillon.

Il débarque outre Atlantique pour la campagne du Mexique, le 2/9/1862 et fait le siège de Puébla. Le 31/5/1864, il prend brièvement le commandement du 20e bataillon de chasseurs à pied, peu avant sa promotion comme Lieutenant Colonel le 12/8/1864, au 2e régiment de Zouaves. Il est ici photographié à Paris, arborant ses décorations reçues sur les principaux théatres d'opérations du IInd Empire.

De Franchessin est promu Colonel le 22/12/1869 au 96e régiment d'infanterie qu'il conduit au feu durant la guerre de 1870. Attaché au 1er corps d'armée, il se concentre à Strasbourg. Le 6/8/1870 a lieu la rencontre attendue avec l'ennemi à Froeschwiller. Tout d'abord gardé en réserve lors de la première attaque prussienne, le régiment est engagé par bataillons séparés et de Franchessin y conduit le 1er bataillon, au devant de l'attaque du XIe corps prussien. C'est là qu'il est héroïquement tué à la tête de ses troupes.

Photo Ken (Paris)  


Paul Alexandre Détrie

Né le 16/8/1828 à Faverney (Haute Saône), cet engagé volontaire en 1847 est un officier sorti du rang. Après un début de carrière assez lent, son héroisme lors de la campagne du Mexique (décrit sur la page spéciale qui lui est consacrée), accélère sa carrière.

Il rejoint le 2e régiment de Zouaves à sa nomination comme Lieutenant colonel le 22/12/1868. Entre mars et mai 1870, il commande deux bataillons du régiment qui prennent part à l'expédition de l'Oued Guir dans le sud de la province d'Oran. Le 14 avril, les troupes sont engagées contre les arabes à El Bahariat. Chargé d'attaquer le centre de l'adversaire Détrie se retrouve un moment dans une position difficile : "Il est une heure. Dans le vide qui s'est ainsi produit au centre de notre ligne, le lieutenant colonel Détrie se trouve isolé avec le commandant Soye, le capitaine Colasse et le lieutenant Rousseau avec 9 zouaves. Contre cette poignée d'hommes s'avancent les Doui-Menia et les contingents alliés, ayant à leur tête le fils de Si El Hadj Bel Arbi. Heureusement, la 2e section de la 8e compagnie, ralliée par le lieutenant Genty, arrive à temps. Cependant les Arabes commencent à entourer le petit noyau de braves qui se serrent les uns contre les autres et tirent presque à bout portant. Mais les munitions s'épuisent. Ordre est donné aux hommes de ne plus tirer qu'à coup sûr. Les Arabes voyant le feu se ralentir croient qu'il n'y a plus de munitions et s'élancent, mais une salve terrible les accueille. Cependant la situation devient de plus en plus critique : un rempart de morts et de blessés sépare les adversaires ; le petit groupe de zouaves est de plus en plus pressé ; les officiers, le revolver au poing, n'osent plus tirer leur dernier coup, préférant le garder pour eux même plutôt que de tomber aux mains des Arabes. Tout à coup arrive en arrière et vers la gauche le capitaine Letondot à la tête d'une section de la 2e compagnie qui met en fute les Arabes. Il était temps : 28 zouaves étaient tombés, dont 10 tués autour du Lieutenant Colonel Détrie. (Historique du régiment)".

Détrie est promu Colonel le 2/6/1870 et reste à la tête du régiment qu'il conduit au feu durant la guerre de 1870. Attaché à l'armée du Rhin, il se concentre à Strasbourg. Le 6/8/1870 a lieu la rencontre attendue avec l'ennemi à Froeschwiller. Engagé au centre de la ligne, devant le village de Woerth, le 2e Zouaves subit tout d'abord une canonnade intense, avant de charger l'ennemi qui tente de déboucher du village. Après un succès initial, il se retrouve isolé dans le village et après un combat desepéré, doit l'évacuer. Ecrasé par le nombre, il doit reculer pied à pied. Le soir le régiment a perdu 47 officiers et 1088 hommes. Blessé lors de l'attaque, Détrie est resté sur le terrain et est fait prisonnier.

Promu officier de la Légion d'Honneur à son retour de captivité, il reprend la tête du régiment jusqu'à sa promotion comme Général de brigade en 1876.

Photo Klary (Oran)  

   


 

       

Adrien Prévault

Adrien Prévault est né le 12/3/1836 dans l'Indre et Loire, d'une famille de cultivateurs. Il fait l'école de Saint Cyr (promotion du Prince Impérial 1855-1857) et rejoint le 2e régiment de Zouaves comme Sous Lieutenant.

Durant la campagne d'Italie, il est blessé à la bataille de Magenta. En novembre 1861, il s'embarque avec son bataillon pour le Mexique et participe à la première attaque de Puébla qui se solde par un échec. Néanmoins, à la suite de cette affaire, Prévault est nommé Lieutenant (le 7/5/62). Prévault est alors nommé officier d'ordonnance du général Félix Douay. Il est décoré de la Légion d'Honneur le 25/5/1863 ("huit ans de services effectifs, sept campagnes, une blessure, officier très distingué").

Capitaine le 13/8/65, il participe à l'expédition de l'Oued Guir en 1870 et est blessé le 25/4/1870 à l'assaut du village d'Aïn Chair.

Envoyé en France pour la campagne de 1870, comme la plupart des officiers du régiment, il est blessé  à l'épaule lors de la bataille de Froeschwiller le 6/8/1870. Sa belle conduite durant la bataille lui vaut cependant la croix d'officier de la légion d'honneur : "Le 3e bataillon était formé en ligne le long d'un fossé pourvu d'un bourrelet de terre. Le feu était des plus vifs. Les Prussiens étaient arrivés à 150 ou 200 metres de nous mais n'osaient plus avancer. Alors passe le général Lherillier, le capitaine Prévault lui crie "C'est le moment de charger !", "pas encore" répond le général. Le feu redouble d'intensité, nos pertes sont grandes. Tout à coup, le cri répété par tous "à la baïonnette !" retentit. Les officiers sautent de l'autre côté du fossé, les hommes ajustent leur baïonnettes au bout du fusil ; un formidable cri de "en avant !"  part de toute la ligne et nous nous précipitons comme une avalanche sur l'ennemi qui fuit à toutes jambes. Nous courrions très vite, le terrain s'y prétait, étant incliné vers Woerth ;  aussi dès la première centaine de pas, nous étions sur 7 ou 8 rangs et le dernier tirait par dessus les autres ; les balles sifflaient aussi bien par derrière que par devant. Je passe à côté de deux officiers prussiens blessés qui sont adossés à un arbre ; je crie aux hommes de les respecter. Nous joignons l'ennemi près de Woerth. J'ajuste un Prussien  avec mon revolver, mais la baguette se trouvant engagée dans le barillet, le coup ne part pas. Le dit Prussien est tué par un de mes voisins. Enfin, toujours courant, nous arrivons à Woerth et nous nous y engouffrons. Là nous sommes assaillis par un feu extrèmement violent, nous tourbillonnons dans la rue. Je m'abrite un instant dans l'encadrement d'une maison pourvue d'une boîte aux lettres, puis je suis emporté par un flot d'hommes qui se retirent ; je passe près d'un petit calvaire et je me retrouve sur la route de Woerth à Froeschwiller. la montée ne s'effectue pas aussi facilement que la descente quand nous chargions. Nous sommes ereintés et nous souhaitons presque reçevoir une balle pour ne pas aller plus loin (souvenirs d'une officier du 2e Zouave)"

Evacué, il se remet de sa blessure et est nommé Chef de bataillon lors de la réorganisation du 4e zouaves le 1/10/1870 à Paris.

Il est nommé Lieutenant Colonel du 42e de Ligne durant le siège de Paris le 27/11/1870. A peine quelques jours après sa nomination, il est tué à la tête de son régiment en chargeant le plateau de Coeuilly lors de la bataille de Villiers le 30/11/70.

Sa nécrologie parait dans la gaulois du 4/12/1870 et se conclut de la manière suivante "C'était une nature d'élite. Il avait toutes les qualités qui rendent le commandement aimable. Après avoir traversé bien des épreuves, bien qu'il n'eut encore que 34 ans, il avait conservé une aménité charmante. Les zouaves n'oublieront jamais sa touchante sollicitude pour ses soldats et surtout pour les jeunes volontaires dont il aimait à s'entourer. Ceux qui ont eu le bonheur de le connaître sont devenus bientôt ses amis et le vide que cette perte laisse dans leurs coeurs et la plus cruelle douleur qu'ils aient éprouvée dans cette terrible guerre."

Photo Carjat (Paris)

       


       

 

François Louis Cheylard

Fils d’instituteur, il est né le 7/12/1838 à Treignac (Correze). Engagé comme soldat au 35e RI le 17/7/1857, il est fait caporal le 30/4/1858. Lors de la campagne d’Italie, il est nommé sergent le 10/5/1859. Le 17/7/1861, il passe comme tirailleur au 2e régiment de tirailleurs algeriens et reprend ses galons de sergent en janvier de l’année suivante.

Le 8/1/1868, il est nommé Sous Lieutenant au 2e régiment de Zouaves ce qui nous vaut ce beau portrait ici à gauche. Le 6/8/1870, il est engagé à Froeschwiller oú le régiment est très sévèrement engagé, notamment lors de l’attaque de Worth par le 58e régiment prussien : « Déjà ils arrivent à moins de 200 mètres de la position quand subitement les zouaves se relèvent comme un seul homme à la voix de leurs officiers restés debouts à leur place de bataille. Ils mettent d’eux même la baïonnette au canon et poussant des cris de victoire, bondissent dans les vignes à la suite du général L’Herillier qui dirige la contre-attaque, le képi au bout de la canne. La soudaineté et l’impétuosité de l’attaque sont telles que tirailleurs et officiers ennemis se débarrassent de leurs armes et de leurs manteaux en sautoir pour pouvoir fuir plus vite. Les soutiens massés dans les vignes à peu de distance de Woerth ne font aucune résistance et les zouaves pénètrent pèle mêle dans le village. Ils y sont accueillis par une fusillade meurtrière partant des soupiraux des fenêtres et surtout des toitures où les défenseurs ont pratiqué des ouvertures. Le Sous-Lieutenant Cheylard tombe percé de sept blessures dans la grand rue. Sans soutien ni à droite ni à gauche, ni en arrière, les zouaves reculent lentement pour regagner les hauteurs. L’ascension des vignobles plantes sur un terrain en pente très raide et soutenus par des échalas s’opère difficilement ; épuisés par les efforts qu’ils viennent de faire les zouaves subissent les plus grandes pertes." (Historique du 2e zouave).

Grièvement blessé, Cheylard doit être amputé du bras. Promu Lieutenant le 15/12/1870, il est aussi fait chevalier de la Légion d’Honneur le 8/8/1871 ("14 ans de service effectif, 12 campagnes, 6 blessures"), puis Capitaine le 2/5/1874, Cheylard poursuit sa carrière aux zouaves. Il participe notamment à la campagne de Tunise et à l’expédition contre Bou Amana. Au combat de Dejebel Amour le le 5/11/1881 il reçoit deux nouvelles blessures, mais cette fois moins graves qu'en 1870 (plaie contuse à la main droite par eclat de pierre et contusion à l’épaule gauche par éclat de pierre.)

Promu officier de la Légion d’Honneur le 7/2/1882 (ici sur le cliché de droite), Cheylard finit sa carrière comme commandant du pénitentier militaire de Douéra de 1882 jusqu’à sa retraite en 1895. Il est mort en 1920.

Photos Prevot (Paris) et Devos (Marseille)

       


   

Amédée Lucien  Felix Fernand Gueydon de Dives

Né le 4/4/1860, ce Saint Cyrien de la promotion d'Egypte (1881-1883) est nommé Sous Lieutenant le 1/101883 au 2e régiment de zouaves. Frais émoulu de l'école, offrant un visage encore juvénile au photographe, il etrenne devant l'appareil son uniforme de 1884. Promu Lieutenant le 17/5/1887, il passe au 3e régiment de zouaves.

Après avoir suivi les cours de l'école de guerre, il est nommé au 85e régiment d'infanterie, officier d'ordonnance du général Prud'homme et il est promu Capitaine le 10/7/1894. Il reçoit la croix de la légion d'honneur et est muté au 59e régiment d'infanterie.

Chef de bataillon le 24/5/1905 au 121e RI, puis Lieutenant Colonel le 24/6/1919, il est nommé chef d'état major de la division d'Oran.

Il participe alors à la campagne du Maroc et après sa nomination comme Colonel le 24/6/1912, il prend El Kssiba le 8/4/1914. Promu Général de brigade, il meurt le 14/1/1919 à Oudja, de maladie contractée en service et reçoit la mention "mort pour la France"


Jules Branlère
 
Né le 3/8/1858 à Alger, Jules Branlère est le fils d'un officier subalterne. Elève à Saint Cyr entre 1876, il est nommé Sous lieutenant le 1/10/1878 au 4e régiment de Zouaves.
 
Bréveté de l'école de guerre en 1889, il a servi en état major (division de Constantine en 1889), a fait campagne au Siam et en Indochine et a eu des fonction d'officier en régiment en métropole et à la légion étrangère.
 
Il est promu Lieutenant colonel le 1/10/1902, au 2e régiment de Zouaves et reçoit la croix d'officier de la Légion d'Honneur. Il pose ici en petite tenue.
Dans ces fonctions, il va participer à la campagne du Maroc de 1907 et servir dans les colonnes formées pour opérer dans l'amalat d'Oudjda et combattre lors de l'affaire d'Agliball le 5/12/1907.
 
Promu Colonel en 1907, il poursuit une belle carrière active en Afrique du Nord, qui est décrite dans la page spéciale consacrée à sa carrière.
 
Il meurt Général de brigade, peu avant la guerre de 14.
 
Photo Schell (Oran)
   

Ils ont servi au 2eme Zouaves: Chef de bataillon Japy, Capitaines Vincendon, Prud'homme, Luzeux, Lieutenant HersonThienot

 

Les colonels du 2e zouaves

  • Vinoy (1852-1853)
  • Cler (1853-1855)
  • Saurin (1855-1858)
  • Tixier (1858-1861)
  • Gambier (1861-1864)
  • Lefebvre (1864-1870)
  • Détrie (1870-1876)
  • Gaday (1876-1879)
  • Swiney (1879-1885)
  • Thiery (1885-1889)
  • Baudoin (1889-1893)
  • de Masin (1893-1896)
  • Bigeau (1896-1898)
  • Prieur de Lacomble (1898-
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