Les Unites d'Afrique
A l'origine, l'armée d'Afrique était le corps expéditionnaire qui, commandé par le général de Bourmont, débarqua le 14 juin 1830 à Sidi Ferruch et qui prît Alger. On continua à désigner ainsi les unités qui, venues de metropole ou formées en Algérie, participèrent à la conquête ou à la pacification du pays.
Très rapidement en effet furent créées et se développèrent sur le sol d'Afrique des unités composées d'indigènes, d'étrangers, d'engagés français, encadrée par des sous officiers et officiers metropolitains en majorité, mais qui, très souvent séduits par les mission, le pays , les habitants ou l'ambiance, firent en Algérie des sejours prolongés.
Une nouvelle armée d'Afrique était née, à base d'unités formées en Algérie. Très vite celles-ci prirent des habitudes et portèrent des uniformes qui les différencièrent du reste de l'armée française dont elles faisaient cependant partie intégrante.
Destinées à l'origine à opérer en Algérie, ces troupes furent appelées à combattre à l'extérieur dès que la France dût engager ses forces sur d'autres théatres d'opérations : Crimée, campagne d'Italie, de Chine, du Mexique et de France métropolitaine en 1870-1871. La Troisième République ne faillit pas à cette habitude en engagea ces forces sur tous les théatres coloniaux (Tonkin, Madagascar, Maroc...), puis bien sur, en France dès 1914.
A partir de 1873, lors de la réorganisation de l'armée, l'Algérie forme un corps d'armée constitué (le 19e CA) composé des troupes de l'ex armée d'Afrique.
Le capitaine Bissuel et ses prisonniers Touaregs (1887) |
Dès le mois d'Août 1830 un grand nombre d'Algériens,
parmi lesquels dominaient les Kabyles de la confédération de Zouaoua
vinrent offrir leurs services à la France. | ||
L'origine des tirailleurs ("Turcos") remonte à divers corps irréguliers turcs et arabes formés par les Français dès 1833. Ce n'est qu'en 1841 que furent constitués les trois premiers bataillons de tirailleurs indigènes. Lors de la guerre de Crimée, un régiment de marche des tirrailleurs fut crée (3 bataillons) et le 10/10/1855, un décret impérial ordonna la création définitive de trois régiments de tirailleurs, un par province. | ||
Spahis |
Les Spahis étaient des troupes montées turques en
majorité qui servaient de Dey d'Alger. A la prise de cette ville en 1830
ces troupes se trouvant licenciées, certains éléments se rangèrent sous
les ordres du capitaine Yusuf dans les chasseurs algériens. En 1841, les
éléments indigènes furent retirés des chasseurs d'Afrique pour former le
corps des spahis réguliers. On y incorpora également les spahis d'Oran et
de Bône, unités auxiliaires formées dès 1838. | |
En octobre 1830 fut formée une cavalerie indigène, les
chasseurs algériens, commandée par le chef d'escadron Marey-Monge et le
capitaine Yusuf, brillant cavalier arrivé de Tunisie. Le 17/11/1831 elle
fut incorporée dans les deux régiments de chasseurs d'Afrique crées le
même jour à l'aide de chasseurs à cheval provenant des trois escadrons
débarqués en 1830 et de volontaires provenant de la cavalerie
metropolitaine. | ||
Le 9 mars 1831, un Loi créait une Légion Etrangère
destinées à être employée hors du territoire continental du Royaume. Cette
première Légion, composée initialement des hommesde la légion de Hohenloe
et des régimenst suisses de la réstauration, fut cédée à l'Espagne en
1835. | ||
Deux bataillons d'infanterie légère d'Afrique sont mis sur pied par ordonnance royale du 3/6/1832. Ils sont composés des militaires condamnés par les tribunaux correctionnels à l'expiration de leur peine, ou de ceux sortis des compagnies de discipline qui terminent alors leur service dans les bataillons d'Afrque. Les bataillons sont aussi ouverts aux engagements volontaires. Le cadre des officiers et sous officiers provient des régiments de France.
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Historique des régiments de la
légion etrangère
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