Le 1er régiment de ZOUAVES

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 Historique (1850-1914)

 

Le 1er Zouaves est créé par decret du 13/2/1852 à partir du 1er bataillon de l'ancien régiment unique. Régiment de la province d'Alger, il participe à toutes les campagnes de la pacification en Algérie : prise de Laghouat (1852), expédition de Kabylie (1857), expédition du Maroc (1859), Insurection du Sud (1864), campagne des Babors (1865).

De 1854 à 1855, il est engagé lors de la campagne de Crimée (bataille de l'Alma et prise de Malakoff où le régiment perd 400 hommes), puis est envoyé en Italie (1859) où il se distingue à la bataille de Melegnano, où il y perd son colonel, puis à Solférino. De 1862 à 1866, une partie du régiment fait la campagne du Mexique (prise de Puebla, bataille de Jiquilipan).

En 1870, le régiment est engagé à l'armée d'Alsace à Froeschwiller, où il se distingue en repoussant l'attaque de la division bavaroise à l'aile droite de la bataille. Après le retraite de Chalons, à Sedan, son drapeau est enterré pour échapper à sa prise par l'ennemi.

Après 1870, le régiment est engagé dans les campagnes en Algérie du début de la République (Kabylie 1871, El Amri 1876, Aurès 1879), puis lors de la campagne de Tunisie (1881-1882). De 1885 à 1888, il envoie un bataillon au Tonkin et dans l'Annam. Le régiment ne sortira plus d'Algérie avant la campagne de Chine (un régiment de marche des zouaves à 4 bataillons y est envoyé), celle du Maroc et la guerre de 14.


Auguste Minary

Officier sorti du rang, Auguste Minary est sergent major du 1er régiment de zouaves lorsqu'il est blessé au bras droit en juillet 1855 en Crimée devant le fort de Malakov. Décoré de la médaille militaire, il est promu Sous Lieutenant en aout.

Revenu en Afrique, il est promu Lieutenant le 2/8/1858. En 1859, il est lieutenant de la compagnie du capitaine Colette (père de l'ecrivain), lorsqu'il part pour la campagne d'Italie. Après avoir été férocement engagé lors de la bataille de Melegnano, Minary se bat à Solférino et y est blessé une nouvelle fois devant le cimetiere où le régiment est repoussé à six reprises avant de prendre la position. Pour sa participation, Minary est décoré de la médaille de la valeur Militaire Sarde.

Affecté au bataillon désigné pour aller combattre au Mexique, Minary embarque à Alger le 5/7/1862 et débarque le 28 aout à Vera Cruz, avec l'avant garde de l'armée française. Il va s'y distinguer lors des opérations de contre guerilla. Décoré de la Légion d'Honneur en 1864, ainsi que de la médaille de la Guadalupe, il est promu Capitaine le 7/1/1865.

Au déclanchement de la guerre de 1870, Minary est nommé adjudant major du 3e bataillon du régiment qui est envoyé combattre à l'armée d'Alsace. Lors de la bataille de Woerth, le corps des officiers du régiment est décimé. C'est la chance de Minary qui est alors promu Chef de bataillon le 20/8/1870, afin de combler les pertes du corps des officiers. Il prend le commandement du 3e bataillon lors de la réorganisation du régiment au camp de Chalons et il conduit cette formation lors de la campagne de l'armée réorganisée qui se finit tragiquement à Sedan.

Ce destin tragique sera aussi celui de Minary. Il est en effet grièvement blessé dans les premieres heures de la bataille et meurt 17 jours plus tard. L'historique du régiment indique "Il était un des dernier survivant du régiment de 1852, qu'il avait suivi en Crimée, en Italie et au Mexique et à la gloire duquel il avait largement contribué. Soldat vaillant, energique, officier intelligent et dévoué, chef plein de sollicitude  pour ses subordonnés, il a fini en martyr du devoir, après 17 jours d'atroces souffrances".   

Photo Thevenot (Paris)

   


 

             

Jean Nicolas Théodore Galland

Né le 18/3/1832 à Baissey (Haute Marne), c'est un Saint Cyrien, sorti 24e sur 376 de sa promotion de 1857. Galland figure parmis les héros du 1er régiment de Zouaves, qu'il rejoint dès sa sortie de Saint Cyr comme  Sous lieutenant en octobre 1857. Il sert en Afrique avant d'aller en Italie. A Solférino il est blessé d'un coup de feu à la jambe droite. Il se fait photographier ici peu après son retour d'Italie.

Promu Lieutenant en mars 1860, il suit les cours de l'école de tir de Vincennes, puis participe à l'expédition de Syrie (sept 1860-juin 1861) avant de partir au Mexique en juillet 1862. Il participe au siège de Puebla où s'illustre le 6 avril 1863, lors de la terrible guerre des cadres (combats dans la ville). Encerclé avec une poignée d'hommes par des forces mexicaines très supérieures, il resiste à outrance avant de se rendre avec les honneurs. Il a raconté plus tard ses exploits. Echangé peu après, il est cité à l'orde du corps expéditionnaire.

Promu Capitaine en mai 1863, il organise une compagnie de partisans chargée de protéger les convois et de faire la guerre aux guerilléros. Il est cité une nouvelle fois le 10/5/1865 pour sa conduite au combat de San Geronimo (28/1/1865). Il revient du Mexique chevalier de la légion d'Honneur, titulaire de la médaille du Mexique et chevalier de l'ordre de la Guadalupe.

Il quitte le régiment peu avant la guerre de 70 lorsqu'il est nommé Chef de bataillon.

Il finira sa carrière comme Général de brigade et aurait pu aller plus loin si une santé déclinante n'avait causé sa mort en 1885 à 53 ans.

Une page spécifique décrit la suite de sa carrière.


  Arthur Avril


Photo Bertall (Paris)

 

Saint Cyrien de la promotion de Turquie, il est nommé Sous Lieutenant au 96e régiment d'infanterie le 31/1/1855 et est envoyé en Crimée. Le 8/9/1855, lors de la prise de Sébastopol, il est blessé "d'une plaie contuse à la jambe gauche et a la cuisse droite traversée par une balle". Il est promu Lieutenant le 23/9/1855, quelques jours après la prise de Sébastopol.

Le 21/4/1857, il rejoint le 1er régiment de Zouaves
Durant la campagne d'Italie, le lieutenant Avril est affecté à la 4e compagnie du premier bataillon. Débarqué à Gênes le 30 avril 1859, le 1er Zouaves est attaché au 1er corps d'armée, dans la division du général Bazaine. Le régiment est engagé le 8 juin à Melegnano

La compagnie d'Avril, formant avant garde du régiment, se déploie alors en tirailleurs des deux côtés de la route et reçoit l'ordre de "brusquer l'attaque à la baïonnette", sans préparation d'artillerie sur cette position fortifiée. L'assaut du régiment est héroïque et le combat au corps à corps dans les rues du village lui coûte cher : 623 hommes perdus, dont son colonel tué lors du combat. Quelques jours plus tard, le 23 juin, la compagnie d'Avril est de nouveau engagée à Solférino lors de la première attaque sur le cimetière qui est repoussée. A six reprises les zouaves se lancent à l'assaut de ce réduit entouré de murs crénelés par les défenseurs. Il faut attendre le soutien de l'artillerie française qui permet la brêche pour que le septième assaut en permette la prise. Lors de ces assauts, le lieutenant Avril est blessé d'un coup de feu "lui ayant traversé la face". Le régiment perd de nouveau 500 hommes lors du combat. Avril est décoré de la croix de la légion d'honneur, ainsi que la croix de la valeur militaire de Sardaigne.

Promu Capitaine le 12/8/1861, il commande la 1ere compagnie du 3e bataillon, envoyée au Mexique le 5/7/1862, en renfort de l'armée après le premier échec de Puébla. Débarquée fin aout, sa compagnie est immédiatement désignée pour effectuer une razzia sur la Bocca del Rio, à 10 lieues de Veracruz. Après ce début de campagne difficile dans les terres chaudes, ravagées par les fièvres, le bataillon est regroupé à Cordova  en septembre et Avril prend le commandement de la première compagnie d'éclaireurs, spécialement formée de 20 hommes par compagnie pour la lutte contre la guerilla.
Lors du siège de Puebla et sa terrible bataille des "cadres", il se signale le 25 avril, jour de la prise du couvent de Santa Ines (cadre 52). Le rapport du combat signale :" Les deux colonnes d'attaques reçurent à 8 heures l'ordre de s'avancer vigoureusement sur le couvent de Santa Ines qu'il fallait occuper pour s'emparer de l'église du même nom. Le brêche à franchir, masquée par une faible cloison en planches fut ouverte. Un passage vouté d'une longuer de trois metres y conduit. Tout ausitôt une pluie de balles et de chevrotines vint converger dans ce passage où nous nous élançâmes suivis des premières escouades de la compagnie Avril. Nous rencontrâmes avant la voute un mur de pierre haut d'un demi metre que j'ai aidé à renverser avec le capitaine Avril. Pendant quelques secondes la vivacité du feu de l'ennemi ne fit qu'augmenter et il y eut un mouvement d'hésitation. Plusieurs hommes reçurent la mort ou des blessures, mais le capitaine Avril joignant ses encouragements aux miens, nous fûmes suivis d'une trentaine de braves qui malheureusement trouvèrent tous la mort avant d'avoir pu s'approcher d'une grille qui devait nous arréter sous le feu de l'ennemi. A 30 metres de la sortie se présentait une grille d'une centaine de metres, garnie de pointes de fer enterrées à une profondeur de 1m50 et inclinées vers nous. Quelques hommes seulement réussirent à la franchir et un d'eux y resta suspendu quelques temps ; derrière cette grille se trouvait un fossé plein  d'eau en avant d'une masse en forme de redan très ouvert d'où l'ennemi faisait un feu continuel. Du haut des terrasses de Santa Ines l'ennemi accablait les assaillants d'obus de mitraille et de grenades. Notre attaque a eu néanmoins un commencement de succès car des tirailleurs mexicains établis en avant de la grille au moment de notre sortie ont été délogés par M. Avril"
Avril est fait prisonnier lors de cet assaut sans espoir. Libéré après la prise de la ville, il est décoré de la croix d'officier de la Légion d'Honneur pour son action héroïque lors de cette journée. Avril reste au Mexique jusqu'en avril 1867, effectuant la campagne dans le corps d'occupation, luttant contre la guerilla. Revenu de campagne, il est nommé capitaine adjudant major, grade dans lequel il est photographié ci dessus à Paris en janvier 1869. Il porte déjà une brochette impressionnante de décorations : officier de la Légion d'Honneur, officier de Notre Dame de la Guadalupe (Mexique), croix du Medjidié (Turquie), médaille britannique de Crimée, médaille d'Italie, médaille de la Valeur Militaire (Sardaigne), médaille du Mexique.

Le 3/8/1869, il est nommé Chef de bataillon au 44e régiment d'infanterie. Durant la guerre de 1870, ce régiment est engagé dans la brigade du général de Brauer, rattaché au 3e corps de l'armée de Metz. Avril est engagé une première fois lors de la bataille de Borny le 14/8/1870, lorsque vers 6 heures du soir le regiment est attaqué dans le ravin de Vallières, près de Noisseville. Dans l'engagement (où il a son colonel tué), Avril a son cheval blessé.
Le régiment est quelques jours plus tard engagé plus sévèrement encore lors de la bataille de Saint Privat, alors qu'il est chargé de la défense du plateau de la ferme de Moscou, devant le bois de Génivaux. De midi à huit heures, il subit une canonnade formidable. La ferme est rapidement incendiée et oblige ses défenseurs à l'abandonner pour se réfugier dans les tranchées voisines. Durant la canonnade, Avril est blessé ("Le brave commandant Avril, du 44e de ligne, officier jeune et plein d'avenir, déjà couverts de blessures reçues en Crimée, en Italie et au Mexique est atteint d'un éclat d'obus, blessure légère en apparence, mais dont il meurt un mois après" - Français et Allemands, D de Lonlay). Il meurt en effet le 21/9/1870 à Metz.

 

 


    

Simon Jean Martelli

Né le 7/11/1829 à Corbara (Corse). Engagé en september 1847 au 47e régiment d'infanterie, il y est promu sergent deux ans plus tard. En janvier 1854, il passe avec ses galons au 8e bataillon de chasseurs et y est nommé sergent major en juin.

Parti en Algérie en 1857, Martelli et promu Sous Lieutenant au 11e bataillon de chasseurs à pied le 12/8/1857. Il participe à la campagne d'Italie et combat notamment à Magenta, son bataillon prenant le village de Marcallo et la gare de Magenta.

Le 28/3/1860, il rejoint le 1er régiment de Zouaves et y est promu Lieutenant le 27/12/1861.
En juillet 1862, il embarque pour l'expédition du Mexique et débarque à Vera Cruz après un vingtaine de jours de traversée. Il s'enfonce rapidement dans les terres chaudes et pendant six mois sa compagnie participe à la sécurisation des convois en préparation de la marche sur Puebla dont le siège commence en mars 1863. Le 26/3/1863 lors des travaux d'approche et de tranchées vers la ville, Martelli est blessé au front lors du placement d'un pétard contre la porte du couvent de Guadalupe, position avancée de l'ouvrage de San Javier. Quelques jours plus tard, le 31 mars, il est de nouveau blessé, cette fois légèrement au nez d'un eclat d'obus. Martelli n'a pas d'autre occasion de se signaler lors du siège qui se termine victorieusement le 19 mai.

Durant la campagne, il reçoit la croix de la Légion d'Honneur (le 31/10/1865) et l'ordre de la Guadalupe. Martelli ne participe cependant pas à la campagne du Mexique jusqu'à son terme, puisque la photo ci contre, prise à Paris sans doute peu de temps après son retour, le dévoile encore en lieutenant. Il est en effet promu Capitaine le 8/11/1865. En juin 1870, Martelli est transféré à la 1ere compagnie des fusiliers de discipline et reste en Algérie au déclanchement de la guerre de 1870.

Après les désastres de la partie impériale de la guerre, l'armée manque de cadres et Martelli est promu Chef de bataillon le 29/12/1870, au 37e régiment d'infanterie de marche, il conduit son bataillon à l'armée de la Loire et est blessé d'un coup de feu à la jambe droite au combat de Changé, le 10/1/1871. Fait prisonnier durant la bataille, il parvient à s'évader de l'ambulance le 2 mars.
Après la guerre, il sert au 50e régiment d'infanterie, puis retourne au 1er régiment de Zouaves, comme major, en mai 1872.

En avril 1875, il quitte le service actif et passe dans le service du recrutement. Il commande notamment le dépôt de recrutement de Pont St Esprit. Promu officier de la Légion d'Honneur le 12/7/1880. Il est mort en 1924, presque centenaire.

 


Henri Joseph Marie Dalverny

 

Né le 8/9/1840 à Perpignan, il s'engage au 37e régiment d'infanterie en 1857 et participe à la campagne d'Italie. Il passe au 1er régiment de Zouaves en octobre 1863 et y gravit tous les grades de sous officier.

En 1870, il est adjudant. Après la bataille de Froeschwiller, le 1er régiment de Zouaves et décimé. Dans la réorganisation qui suit la bataille, il est nommé Sous-lieutenant (le 20/8/1870) afin de combler les pertes en officiers. Engagé dans l'armée de Chalons, il fera partie des officiers prisonniers à Sedan. A son retour de captivité et revenu à Alger, il se fait photographier portant ses nouveaux galons si chèrement gagnés.

En 1872, il prend le poste envié de porte drapeau du régiment, puis il est promu Lieutenant le 22 mai 1873.

En 1875 il permute avec le lieutenant Giraud et passe au 142e RI à Perpigan, sa ville de naissance. Promu chevalier de la Légion d'Honneur le 3/2/1880, il est ensuite nommé Capitaine en 1881 au 12e RI.

Il quitte l'armée en 1886, mis à la retraite pour infirmités. Il est mort le 28/1/1910.

 

Photo Geiser (Alger)

       


    

Pierre Hippolyte Robert Ulric Lian

Né le 24/6/1855 à Coulouniex (Dordogne), c'est la fils du futur général Lian.

Elève de Saint Cyr en 1874, il est sort 37e sur 395 et il est nommé Sous Lieutenant le 1/10/1876 au 1er régiment de Zouaves. En juillet 1880, alors qu'il sert comme porte drapeau du régiment, c'est lui qui a l'honneur de recevoir le nouveau drapeau du régiment des mains du Président de la République à Longchamp.

Promu Lieutenant le 9/12/1881, durant la campagne de Tunisie, il passe au 7e régiment d'infanterie, puis retourne trois mois plus tard au 1er Zouaves. Entre 1882 et 1884, il suit les cours de l'école de guerre, dont il sort bréveté, dans un classement médiocre (62e sur 66).

En février 1885, il est nommé officier d'ordonnance du général commandant le 19e corps d'armée. Il est nommé Capitaine le 5/10/1887 et est ici photographié à Alger dans la petite tenue portée par les régiments d'Afrique. Il quitte ses fonctions d'ordonnance en mai 1889 et rejoint le 24e régiment d'infanterie, puis le 119e régiment en juillet 1889. Il est nommé chevalier de la Légion d'Honneur le 12/7/1890.
Le 12/3/1892, il est nommé officier d'ordonnance du Grand Chancellier de la légion d'Honneur.

Il est mort le 14/9/1900.

Photo Geiser (Alger)

 


Georges Koenig
 
 

Né le 27/6/1846 à Schwindratzheim (Alsace), d'un père cultivateur, Georges Koenig s'engage le 1/12/1865 au 23e régiment d'infanterie.

Après avoir gravi les grades de sous officier, le déclanchement de la guerre de 1870 accélère sa carrière. Koenig fait la campagne de Lorraine avec son régiment et est nommé Sous lieutenant le 24/8/1870, après les batailles autour de Metz. Après la capitulation de la place, il parvient à s'évader en novembre et ayant rejoint la France, retrouve du service actif au 24e régiment de marche d'infanterie. Il fait alors campagne avec l'armée du Nord et finit la guerre comme Capitaine, chevalier de la Légion d'Honneur, à la suite de la bataille de Saint Quentin. La commission de révision de grades le remet cependant Lieutenant et il est affecté au 5e régiment d'infanterie.

Promu, cette fois ci définitivement, Capitaine le 24/2/1876, il rejoint le 1er régiment de Zouaves le 21/2/1877. En garnison en Algérie, il a l'occasion de s'illustrer lors de la première campagne de Tunisie. Engagé dans un des deux bataillons du régiment envoyés pour l'expédition, il fait partie des colonnes du sud et participe à la prise de la ville sainte du Kef qui tombe sans combattre le 26/4/1881. Poursuivant sa progression dans l'intérieur du pays, les zouaves ont un premier engagement le 30 avril. Le 11 mai la colonne est arrêtée par un fort parti de Khroumirs. A la tête de sa compagnie, Koenig conduit l'avant garde. "Le feu commence des deux côtés à environ 300 metres de distance. Les Khroumirs, délogés d'une première, puis d'une deuxième ligne, se retirent derrière des rochers, presque inaccessibles où ils se croient à l'abri. Mais ils ont compté sans l'ardeur des zouaves qui, après une marche très pénible dans un terrain semé d'obstacles naturels d'une difficulté excessive, abordent carrément la position ennemie qu'ils enlèvent après l'avoir couverte de feux. Les khroumirs poursuivis par des feux de salve bien dirigés se dispersent en tous sens et rentrent dans leurs montagne, tandis que l'artillerie leur envoie quelques obus. La compagnie rentre au camp avec un zouave tué, tandis que l'ennemi avait perdu dans cette journée des pertes considérables. (historique du régiment)". La campagne se termine en juin 1881. 

Koenig rejoint la métropole en septembre 1886 en étant muté au 108e régiment d'infanterie. Il est ensuite nommé Chef de bataillon le 22/3/1890, au 86e régiment d'infanterie, oú il exerce les fonctions de Major, puis commande un bataillon.

Il reçoit la croix d'officier de la Légion d'Honneur en juillet 1895 et prend sa retraite en 1902. Il est mort le 28/10/1908.

Photo Geiser (Alger)

    


    

Gustave Louis Frémont
 
 
Né le 1/07/1872 à Angers, il fait l'école de Saint Cyr en 1893. Sorti 12e de sa promotion, il est nommé Sous lieutenant en 1895 au 1er régiment de Zouaves et part servir en Algérie de 1895 à 1900.
 
Nommé Lieutenant en 1897, il participe à la campagne de Chine du 19/8/1900 au 10/9/1901. Revenu en Algérie, il est décoré de l'Ordre du Cambodge (1902) et de la médaille commémorative de la campagne de Chine qu'il porte sur cette photographie. En 1905, il est reçu à l'école de guerre et en sort breveté avec le numéro 32 en 1907.
 
Promu Capitaine en 1907, il est affecté au 67e RI, puis en 1907 il fait un stage à l'état major de la place de Nice. Nommé chevalier de la Légion d'Honneur en 1908, il obtient un congé de trois ans en 1909 et quitte le service actif puisqu'il est nommé en 1911 officier de réserve en service spécial.
 
Durant la guerre de 14, il est rappelé à l'activité et il est nommé Chef de bataillon de réserve en 1915 et sert en état major. Il finit la guerre comme officier de la Légion d'Honneur et titulaire de l'ordre du service distingué (Angleterre).

Lieutenant colonel de réserve en 1923, il est décédé le 24/7/1930.

Photo Geiser (Alger)


Louis Albert Cret
 
 

Né le 28/9/1850 à Bourgoin (Isère), c'est le fils d'un avoué.
En octobre 1870, il est appelé comme soldat et fait campagne avec le 51e régiment de marche durant l'hiver 1870-1871 à l'armée de la Loire. Le régiment est engagé à Beaugency début décembre et subit des pertes importantes Cret est alors est nommé Sous lieutenant le 14/12/1870, promotion rapide qui sera confirmée par la commisions de révision des grades instituée après la guerre. C'est dans ce grade qu'il participe à la bataille de Mans (11/1/1871).
Après la fin des hostilités, le 51e de marche est affecté à l'armée de Versailles. Le 20 avril, le régiment reprend Asnières aux insurgés et Cret est cité à l'ordre de l'armée de Versailles pour sa belle conduite.

Après la guerre, Cret est promu Lieutenant le 21/2/1874 au 115e RI, puis détaché à l'état major de la 8e division où il sert comme officier d'ordonnance du général Jeanningros (1878-1881). Il est entre temps promu Capitaine (4/7/1881). Cret fait sa première expérience hors métropole en 1883 en rejoignant la Tunisie (1883-1886). Il est décoré du Nicham Iftikar en décembre 1884.

L'expérience est sans doute concluante, car en aout 1887, il rejoint le Tonkin pour être affecté à l'état major du général commandant les troupes de l'Indochine. Il reçoit la croix de la Legion d'Honneur en 1889 et est promu Chef de bataillon le 20/10/1891. Durant sa présence en Indochine, il est aussi décoré de l'Ordre de Charles III d'Espagne, et reçoit les ordres du dragon d'Annam et du Cambodge.
Quittant l'Indochine, Cret est nommé au 1er régiment de Zouaves le 11/10/1892 et rejoint l'Algérie. Il fait notamment une campagne dans les régions sahariennes en 1897.

Il est promu Lieutenant Colonel le 12/7/1899 au 163e régiment d'infanterie. Le 28/1/1900, il est nommé au régiment d'infanterie de marche du corps expéditionnaire de Chine où il sert jusqu'en septembre 1901, y reçevant la croix d'officier de la Légion d'Honneur.

De retour en France, il est promu Colonel du 81e RI le 9/4/1903, puis Général de Brigade le 24/9/1907 et mis à la tête de la 37e brigade d'infanterie. Fait Commandeur de la Légion d'Honneur le 12/7/1910.

Photo Geiser (Alger)

    


Ils ont servi au 1er Zouaves: Capitaines RousseauSée, Fournes, Bonnet, Payan

Les colonels du 1er zouaves

  • Bourbaki (1852-1854)
  • Pecqueult de Lavarande (1854-1855+)
  • Janin (1855)
  • Collineau (1855-1857)
  • Paulze d'Ivoy (1857-1859)
  • Brincourt (1859-1863)
  • Clinchant (1863-1866)
  • Carteret Trécourt (1866-1870)
  • Barrachin (1870-1879)
  • Hervé (1879-1883)
  • Emond d'Esclevin (1883-1887)
  • Juffé (1887-1890)
  • Leschères (1890-1895)
  • Terrillon (1895-1896)
  • Guillet (1896-

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