Parcours exceptionnels et exploits individuels

 

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Charles Louis Du Pin (1814-1868)

 

Officier atypique du corps d'état major, Dupin est un des héros de la prise de la Smala d'Abd El Kader.

Distingué lors de la campagne de Chine, il commande ensuite la contre guerilla du Mexique.

Réputé pour sa brillante culture, sa férocité et son peu de scupules...

 

Photo Pesme (Paris)


  

François Louis Moneglia (1820-1902)

Déjà décoré de la Légion d'Honneur comme sous officier en Algérie en 1850, Monéglia est Lieutenant au bataillon de chasseurs à pied à Solférino le 24/6/1859

"Le lieutenant Monéglia s'engageait avec une portion des chasseurs de la Garde, au pied du mamelon de la Tour, dans un chemin étroit qui contournait le village par sa gauche et tombait tout à coup sur les premières maisons. Deux pièces d'artillerie ennemie défendent le chemin. Les chasseurs se précipitent sur les canons et s'emparent des pièces. Mais pressés par les Autrichîens qui sont revenus en force, ils s'embusquent dans les clôtures et dans les maisons de Solférino en attendant du renfort.

Bientôt en effet arrivent des voltigeurs du 2e régiment de la Garde. Assité de ces renforts, le Lieutenant Monéglia entraine vigoureusement ses hommes et s'empare à nouveau des canons autrichiens. Il pousse alors résolument en avant et se porte dans une position dominante le long d'un chemin creux. A peine y est il arrivé qu'un bruit retentissant de chevaux et de caissons se fait entendre dans la direction de la Tour. Ce sont 5 voitures d'artillerie ennemies, quatre canons et un caisson, qui descendent à fond de train des hauteurs de Solférino.

Le Lieutenant Monéglia rallie autour de lui tout son monde et s'apprète à barrer intrépidemment le passage. Un capitaine d'artillerie qui précède la colonne vient tomber expirant sur les baïonnettes des chasseurs, et la tête du convoi, entrainée dans sa course rapide, est reçue par une décharge à bout portant qui abat les hommes et les chevaux de la première pièce et jette un affreux désordre dans les rangs des attelages. La resistance est devenue impossible et le colonel qui dirigeait ces pièces rend son épée au Lieutenant Monéglia.

Il est facile de comprendre la joie de ces braves soldats qui venaient d'accomplir ce brillant fait d'armes ; Ils remettent en ordre les attelages désorganisés et sautant sur les chevaux, le fusil en bandoulière, ils ramènent triomphalement leur glorieuse prise. L'Empereur avait contourné le Mont des Cyprès et suiviait le mouvement en avant du 1er corps lorsqu'il rencontra sur sa route ce singulier cortège. A sa vue les chasseurs s'arrètent et, présentant avec orgueil ce beau trophée, teint encore du sang de l'ennemi, ils saluent l'Empereur d'acclamations enthousiastes (Bazancourt - la campagne d'Italie)."

Photo Prevot, Paris


Alexandre Auguste Delahogue

Né le 3/6/1822 à Paris, Delahogue débute sa carrière comme engagé à la Légion étrangère le 29/5/1845. Il sert en Afrique et y gravit tous les grades de sous officier. Il a été blessé d'un coup de feu à l'épaule gauche le 16/7/1849 à Zaatcha.

Promu Sous Lieutenant le 30/12/1852, il sert en Orient et est une nouvelle fois blessé lors de la bataille de l'Alma le 20/9/1854, d'une forte contusion au bras gauche due à un eclat d'obus.

Fait Lieutenant le 9/6/1855, il participe à la campagne d'Italie, puis à celle du Mexique où il est nommé chevalier de la Légion d'Honneur en septembre 1863.
Delahogue passe au 3e régiment de tirailleurs algériens le 1/7/1864, puis est brièvement muté au 3e régiment des grenadiers de la Garde avant de rejoindre le 3e tirailleurs en mars 1870.
Durant la campagne de 1870, il a l'occasion de s' illustrer à Woerth où il sauve le drapeau du régiment menacé par l'ennemi, puis une nouvelle fois à Sedan.
Capturé à Sedan, puis évadé, il retourne en Algérie où il est nommé adjudant major.

Revenu en Algérie, il participe à l'expédition d'El Goléah de janvier 1873 dans la colonne du général de Galliffet dans le sud algérien où monté sur chameaux les troupes française atteignent pour la première fois cette osasis du désert. Il est décoré comme officier de la Légion d'Honneur des mains du général de Gallifet (28 ans de service effectif, 28 campagnes, 2 blessures).

Il est finit sa carrière Chef de bataillon le 2/6/1875 au 85e régiment d'infanterie.

Retraité en 1878, Mort en février 1899.

Photo Porgeron (Fontainebleau)

   


Louis François Charles Horcat (1823-1901)

 

Ancien de l'école de Saint Cyr, officier de chasseurs à pied, Horcat a fait campagne en Crimée où il a été blessé, puis au Mexique où il s'est illsutré à la prise des Cumbres et lors du siège de Puebla.

Chef de bataillon en 1870, il se signale lors des batailles de Flavigny et à Saint Privat.

Il finit sa carrière comme Colonel, Commandeur de la Légion d'Honneur.

 

Photo Quinet (Paris)


Martial Chazotte (1823-1885)

 

Officier sorti du rang, Chazotte a servi 11 ans en Algerie aux chasseurs à pied puis au bataillon des tirailleurs indigènes. Il s'y est signalé à de nombreuses reprises pour son action, notamment au combat de Béni Ablès et au siège de Laghouat.

Il a fait la campagne de Crimée au régiment des tirailleurs algériens et aux Zouaves de la Garde et a été blessé à deux reprises ; puis la campagne d'Italie, où il est blessé une nouvelle fois à Magenta.

En 1870, il est Chef de bataillon au 4e régiment des voltigeurs de la Garde Impériale et est de nouveau grièvement blessé à la bataille de Rezonville.

Il termine son brillant parcours militaire comme Colonel et en 1878 reçoit la croix de commandeur de la Légion d'Honneur, ultime récompense d'une carrière exceptionelle.

 

Photo Carjat (Paris)


 


 Joseph Vincendon (1833-1909)

 

Fils d'un cultivateur, engagé volontaire au 2e régiment de Zouaves, Joseph Vincendon s'est illustré sur tous les champs de bataille du Second Empire :
 
- en Algérie, où il est cité lors de la prise de Laghouat (décembre 1852), lors de de l'expédition des Babors, puis à Icheriden, en 1857, où il reçoit la croix.
- en Crimée (1854-1856) où il est blessé à trois reprises à l'Alma, lors de l'attaque des ouvrages blancs, et lors de la prise du mamelon vert.
- en Italie où il reçoit deux blessures à Magenta.
- au Mexique où il s'illustre lors du premier assaut de Puébla, en y recevant ses 6e et 7e blessures.
- en 1870, où plus jeune Colonel de l'armée il reçoit une 8e blessure à Rezonville.
 
 
Il finit sa carrière comme Général de Division, Grand Croix de la Légion d'Honneur.
 
 


  Léon Noel Payan (1834-1886)

 
 
Officier sorti du rang, il s'illustre en Algérie au 1er régiment de zouaves, lors de l'expédition des Babors (1851), puis en Crimée où il est porte drapeau du régiment lors de la prise de la tour du télégraphe (bataille de l'Alma).
 
Blessé deux foix lors de la prise de Malakov, à six reprises lors de la guerre d'Italie (deux fois à Mélegnano et quatre fois à Solférino, puis deux fois au Mexique.
Chef de bataillon en 1870, il est de nouveau cité lors des batailles autour de Metz.
 
Il finit sa carrière comme Colonel au 74e de ligne, Commandeur dans l'ordre national de la Légion d'honneur.
 
 
Photo Bertier (Paris)
  

 


   

Charles Rigault

Né le 27/9/1827 à Sens, Rigault est Saint Cyrien entre 1844 et 1846 et est promu Sous Lieutenant au 13e régiment d'infanterie legère le 1/10/1846.
Rejoignant son régiment en Algérie, Rigault y fait ses premières armes. Le 13e léger est ensuite envoyé lors de la campagne de Rome le 15/5/1849. Après la prise de la ville, le régiment reste en garnison en Italie jusqu'en avril 1852.

Le 3/3/1852, Rigault est nommé Lieutenant et rejoint le 21e régiment d'infanterie legère le 3/3/1852, ce régiment étant aussi en garnison à Rome.
En 1855 les régiments legers sont dissous et le 21e léger est transformé en 96e régiment d'infanterie. Le 5/4/1855, le régiment est désigné pour partir en Orient et quitte l'Italie pour rejoindre le siège de Sébastopol. A cette date, Rigault est Lieutenant à la compagnie des grenadiers du 1er bataillon.
Le 8/9/1855, le jour de l'assaut de Malakof, le 96e RI est engagé en reserve de l'assaut sur le petit redan. L'assaut ne parvient pas à prendre les positions russes et est stoppé dans les fossés et sur le parapêt. Le régiment subit des pertes sensibles : plus de 800 hommes, mais les Russes évacuent la ville dans la nuit.

Quelques jours après la prise de Sébastopol, Rigault est promu Capitaine. Le 96e RI reste en Crimée jusqu'en juin 1856 avant d'être rappatrié en France.
Rigault s'ennuie probablement en garnison en France et obtient un transfert au 3e régiment de Zouaves en 1858. Il rejoint alors son régiment en Algérie.

En mai 1859, le régiment part en Italie. Il se distingue particulièrement à Palestro, mais Rigault n'a pas l'occasion de s'y signaler.
C'est au Mexique de Rigault va se signaler à plusieurs reprises lors du siège de puebla et lors de la bataille de San Lorenzo.

Le 12/8/1866, Rigault est promu Chef de bataillon au 3e régiment d'infanterie (notre photo), puis prend le commandement du 18e bataillon de chasseurs à pied en aout 1868
C'est dans ce commandement que le commandant Rigault est engagé dans la guerre de 1870. Le 18e bataillon n'es pas l'occasion d'être engagé lors des combats autour de Metz. Néanmoins, Rigault est promu Lieutenant Colonel au 25e régiment d'infanterie, le 26/9/1870. Il rencontre son destin quelques jours plus tard le 2/10, devant Ladonchamp : "Vers sept heures du matin, M. le général Gibon s'aperçoit que les masses prussiennes sortent du bois de Woippy et menacent sa gauche. Il fait aussitôt porter les partisans vers Sainte Agathe. Ils s'avancent jusqu'à la maison du garde. Le lieutenant-colonel Rigault qui les conduit, jugeant qu'il a trop peu de monde, retourne vers le château pour chercher du renfort. Au moment où il traverse la route de Ladonchamps, il est atteint mortellement par une balle en pleine poitrine." (Français et Allemands - Dick de Lonlay) .

Photo (Toulon)


 

Jean François Etienne (1826-1812)

 
 
Sorti de Saint Cyr dans un rang moyen, Jean François Etienne rejoint le 2e bataillon de chasseurs à pied à sa nomination de Lieutenant le 13/2/1851. Il y sert trois années en Algérie et durant la campagne de petite Kabylie, y reçoit deux blessures. Une première fois le 15/5/1851 à El-Dji-Hinfa (radius cassé d'un coup de feu au bras gauche), puis le 6 juillet de la même année à Hadria (coup de feu à la tête). Il reçoit la croix de la Légion d'Honneur en aout 1852.
 
Promu Capitaine il rejoint l'extrème Orient lorsque son bataillon est désigné pour la campagne de Chine puis de Cochinchine. Il se distingue à plusieurs reprises lors de ces campagnes exotiques. Il y est notamment cité pour son attitude lors de l'assaut des forts de Tang Ho en Chine (4/8/1860), et lors de la prise du fort de Ki-Hoa en Cochinchine, le 26/2/1861. Il est alors promu Officier de la légion d'Honneur (22/5/1861) et Chef de bataillon (12/8/1862). Il est aussi décoré de l'ordre espagnol d'Isabelle la Catholique.
 
Après avoir servi trois années en Algérie, la guerre de 1870 le trouve Lieutenant Colonel au 6e de ligne. Ses services lors des terribles combats autour de Metz, puis à Servigny, où il a l'aine traversée par une balle, lui valent deux nouvelles citations.
 
Promu Colonel en janvier 1871, il commande le 75e régiment de marche lors de la réorganisation de l'armée de Versailles. Il conduit ce régiment dans Paris lors de la repression de la Commune. Il y est une nouvelle fois blessé d'une contusion à la fesse le 26 mai lors de la prise de la barricade du faubourg Saint Antoine. Après la guerre, il commande le 79e régiment d'infanterie.
 
Nommé Général de Brigade en 1879, il prend le commandement d'une brigade lors de la campagne de Tunisie (sept 1881) et occupe les fonctions de gouverneur de Kairouan. Il est alors fait Commandeur de la légion d'Honneur en 1882.
 
le général Etienne meurt en 1912, à l'âge respectable de 86 ans.
Photos Carjat (Paris) et Piquee (Troyes)
  

 


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